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Une journée pour démystifier la géomatique

L'UdeS a souligné la Journée internationale de cette discipline le 18 novembre

Maxime Thériault, étudiant en biologie, discute avec Pierre Poisson, de l'entreprise Muroc, lors de la Journée de la géomatique.
Maxime Thériault, étudiant en biologie, discute avec Pierre Poisson, de l'entreprise Muroc, lors de la Journée de la géomatique.
Photo : Michel Caron

Mesurer l'accessibilité aux soins de santé selon les régions, surveiller les cyanobactéries dans les lacs, documenter la criminalité sur un territoire : voilà quelques exemples qui démontrent toute l'importance que prend la géomatique dans la société.

Pour souligner la Journée internationale de la géomatique le 18 novembre, le Département de géomatique appliquée a réuni divers intervenants autour d'un même objectif : démontrer concrètement toutes les applications possibles de cette discipline d'avenir.

Le professeur Jérôme Théau, coordonnateur de la Journée de géomatique à l'UdeS.
Le professeur Jérôme Théau, coordonnateur de la Journée de géomatique à l'UdeS.

La géomatique se trouve partout dans notre quotidien, explique le professeur Jérôme Théau, coordonnateur de la journée. «Prenons l'exemple de la pandémie actuelle de grippe A (H1N1). Les agences de la santé mesurent l'évolution de l'épidémie dans les différents pays au moyen de données géospatiales. Les gouvernements se servent de données répertoriées pour identifier les meilleurs secteurs où installer, notamment, des cliniques de vaccination. Les corps policiers, quant à eux, font appel aux géomaticiens pour documenter la criminalité sur leurs territoires. Des dizaines de milliers de GPS et de cartes virtuelles comme Google Earth sont utilisés chaque jour par tout un chacun», indique-t-il.

Sherbrooke, véritable pôle de la géomatique

Les organisateurs du Département de géomatique appliquée ont concocté un programme qui interpelle diverses spécialisations de l'Université de Sherbrooke – sciences humaines, environnement, santé, administration et sciences – mais aussi des entreprises, organismes et cégeps œuvrant dans la région de l'Estrie et au Québec.

«Sherbrooke est un véritable pôle de la géomatique tant sur le plan de la recherche et de la formation que sur celui du maillage créé entre l'Université et des entreprises qui offrent des services dans ce domaine, précise Jérôme Théau. La notoriété de Sherbrooke en géomatique dépasse les frontières du Québec, notamment grâce au Centre d'applications et de recherches en télédétection (CARTEL), qui constitue l'un des plus importants centres de recherche universitaire au Canada dans ce secteur.»

Selon le professeur Théau, la géomatique est trop peu connue, et il estime que c'est en créant des journées comme celle du 18 novembre que les géomaticiens réussiront à faire connaître les champs d'application de cette science.

La géomatique sous tous ses angles

Parmi les présentations, Alain Vanasse, directeur du Groupe de recherche interdisciplinaire en géomatique de la santé, a démontré l'utilisation des données géomatiques dans le milieu de la santé. Ses études portent principalement sur les inégalités socioéconomiques dans l'accessibilité aux soins de santé au Québec.

Pour sa part, Claude Caron, titulaire de la Chaire de recherche en géomatique d'affaires, a proposé une conférence portant sur l'utilisation de systèmes d'intelligence géospatiale appliqués au développement de stratégies d'entreprises. Alain Royer, directeur du CARTEL, a exposé les recherches menées dans le domaine de la géomatique appliquée à l'environnement, en lien notamment avec les changements climatiques, la conservation de la biodiversité et la détection des cyanobactéries.

Pour clore la journée, le vulgarisateur Xavier Théorêt a présenté au Musée de la nature et des sciences une conférence intitulée La géomatique ou qu'est-ce qui se cache derrière Google Maps et votre GPS?.