Des centaines d'étudiants bonifient leur formation en aidant la collectivité

La formation offerte à l'UdeS est réputée pour les liens qu'elle tisse avec les milieux de pratique. Dans cette veine, le Programme d'apprentissage expérientiel par l'intervention communautaire (PAEIC) permet à des étudiantes et étudiants de diverses concentrations d'ajouter une expérience pratique à leur formation, en effectuant du travail au profit d'un organisme communautaire ou sans but lucratif.

L'apprentissage par le service communautaire est davantage connu aux États-Unis et au Canada anglais. Au Québec, seules l'Université de Sherbrooke et l'Université du Québec à Trois-Rivières ont développé cette approche, grâce au soutien financier de la Fondation McConnell. Pour l'UdeS, cette entente de financement qui a débuté en 2006 est d'une durée de six ans et le programme-pilote évolue vers son institutionnalisation.

Le Programme d'apprentissage expérientiel par l'intervention communautaire a atteint un nouveau record de participation pour la session d'automne 2009. À sa troisième année d'existence, le programme appuie des projets menés dans 12 cours, en majorité de niveau maîtrise. Près d'une quarantaine d'organismes et 250 étudiants sont engagés dans divers projets; d'ici la fin de l'année universitaire, environ 400 étudiantes et étudiants auront pris part à ces projets, soit près de trois fois plus que l'an dernier.

Nicole St-Martin, directrice scientifique du PAEIC, est impressionnée par le niveau d'ouverture des professeurs de l'UdeS à introduire des expériences pratiques dans le cadre de leurs cours. «L'Université de Sherbrooke se démarque réellement par son ouverture à l'expérience pratique. Un programme comme le PAEIC ne peut que s'épanouir dans un lieu comme ici», dit-elle.

L'immense succès de ce programme s'explique aussi par l'engouement que démontrent autant les étudiants et les professeurs que les organismes qui profitent d'une aide précieuse grâce au PAEIC. «Pour nous, le soutien de l'équipe étudiante fut une ressource inestimable», explique Danièle Normandin, directrice de l'organisme environnemental RAPPEL. «Les étudiants nous ont proposé des pistes d'innovation que nous sommes en train d'appliquer. Ils ont développé pour nous des outils que nous utilisons. En plus, nous avons le sentiment de soutenir les étudiants dans leur apprentissage. C'est vraiment complet comme expérience!» ajoute-t-elle.

Le coordonnateur du Programme d'apprentissage expérientiel par l'intervention communautaire, Simon Bolduc, affirme pour sa part que les étudiantes et étudiants ont beaucoup d'énergie à mettre au service de la communauté. «Imaginez le nombre de travaux de fin de session qui pourraient être adaptés pour répondre à des besoins concrets d'organismes communautaires et sans but lucratif, dit-il. En plus de respecter une rigueur académique, les interventions réalisées apportent un plus significatif sur le terrain, ce qui est franchement inspirant!»

Soutien à 9 projets

Pour une deuxième année consécutive, le PAEIC appuie divers projets par son programme de bourses et de subventions. Quatre étudiants de maîtrise et cinq professeurs méritent chacun une bourse ou une subvention de 1000 $.

Yenisse Alvarez, étudiante à la maîtrise en management public, a mené un projet d'intervention auprès du Festival des harmonies et orchestres symphoniques du Québec. Elle a réalisé une recherche comparative dans le but de désigner Sherbrooke comme capitale de la musique au Québec.

Émilie Fortin-Lefebvre, aussi étudiante à la maîtrise en management public, a participé à un projet d'intervention pour appuyer la mise en place d'un mécanisme de suivi, d'évaluation et d'apprentissage des programmes de coopération volontaire d'Oxfam-Québec.

Djamila Ousmane, quant à elle, a effectué un projet de recherche dans le cadre de sa maîtrise en gestion et gouvernance des coopératives et des mutuelles qui consiste en une étude de faisabilité pour la Maison de quartier d'Ascot.

Enfin, Henri Vergara s'est distingué lors de son projet de stage à la maîtrise en service social réalisé pour l'organisme Rencontres interculturelles de familles de l'Estrie, qui vise à combattre l'isolement des personnes aînées immigrantes à Sherbrooke.

Pour leur part, quatre professeurs et une chargée de cours ont reçu une subvention de 1000 $ pour leurs efforts d'intégration d'interventions communautaires dans le cadre de leur cours et leur collaboration dans la bonification des offres du PAEIC.

Khalid Adnane établira à la session d'hiver des partenariats avec des organismes du milieu pour le cours Gestion de projets en histoire de la maîtrise en histoire.

Marc Boutet présentera à la session d'hiver un projet d'intervention communautaire auprès des étudiants de la maîtrise en environnement pour le cours Éducation relative à l'environnement et au développement durable.

Jacques Caillouette collabore pour la première année avec le Programme d'apprentissage expérientiel par l'intervention communautaire avec le cours Dynamique communautaire. Or, il a durant les trois dernières années mis de l'avant une approche pédagogique qui se rapproche grandement de ce que propose le PAEIC.

Chantal D'Auteuil, chargée de cours au Centre universitaire de formation à l'environnement, est à sa deuxième participation au programme. Son cours, Gestion de l'eau, permet d'apporter un soutien aux associations de lac de la région.

Enfin, Marc D. David a entrepris une première collaboration avec le Programme d'apprentissage expérientiel par l'intervention communautaire à la session d'automne avec le cours Introduction aux relations publiques.