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Nouvelle publication | Sous la direction de Sébastien Pesot

Post-Punk Art Now

Sous la direction du chargé de cours Sébastien Pesot

Post-Punk Art Now est le pendant imprimé de l’exposition collective In a Post-World: Post-Punk Art Now, qui a eu lieu à la galerie The Invisible Dog, à Brooklyn (États-Unis), du 27 octobre au 6 novembre 2016.

La publication est une création graphique de l’artiste Anouk Pennel (FEED), éditée par Sébastien Pesot. Elle présente les oeuvres de Michael David, Martha Wilson, Paul D’Agostino, Mina Pam Dick, Andrew Hussey, Todd Bienvenu, Claudia Eve Beauchesne, Richard Garet, Aaron Cometbus, Sébastien Pesot, Mandy Lyn Ford, Philippe Nassif, Rafael Fuchs, Sylvain Bouthillette, Marc-Antoine K. Phaneuf, Jacinthe Loranger, Annie Baillargeon, Jacob Wren, Anouk Pennel, David Clerson, Mathieu Valade, Julie Andrée T. et Ted Riederer

Dès ses origines, le punk a entretenu une relation étroite avec la pensée situationniste à laquelle il emprunte la négativité, la pratique du détournement, une violence nihiliste, le dégoût de son temps, mais son rapport aux avant-gardes peut remonter plus loin : on retrouve chez lui l’arrogance dadaïste, l’apologie du bruit des futuristes, un sens de la provocation que n’aurait pas renié Arthur Cravan, et comme les avant-gardes il n’était peut-être pas destiné à durer. Ainsi l’a-t-on déclaré mort dès 1978 dans un autosabotage provocateur qui fut suivi d’innombrables résurrections comme si cette mise à mort ne pouvait être définitive.

Dans Post-Punk Art Now, c’est de son héritage dont il est question, un héritage idéologique (le DIY, l’anarchisme), mais aussi un héritage esthétique, celui du goût de la laideur, de la réappropriation de la violence, de l’hybridité fondamentale interdisant les dogmatismes esthétiques, du détournement des symboles oppressifs, de l’art pensé dans sa négation. Comme les avant-gardes, le punk voulait faire table rase. Ici ce sont plutôt les façons de se le réapproprier qui sont pensées, non pas dans le désir de le reproduire, mais dans celui de peser son héritage au sein de démarches artistiques, de juger sa postérité dans le monde d’aujourd’hui.

Et alors que le punk se retrouve déjà au musée, on peut se plaire à croire qu’il réapparaîtra sous des formes nouvelles et subversives, à l’image de ce qu’il est : un mouvement culturel bâtard dont on ne saurait tracer de portrait uniforme; une force créatrice mêlée d’instincts autodestructeurs et capable de déboulonner ses propres statues.

Ce texte est tiré du site Internet de Pesot - Organisme de création.


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