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Développement durable

Une réduction remarquable de la consommation d’énergie à l’UdeS

Claude Handfield est directeur de la division ingénierie au Service des immeubles et responsable de l’implantation des projets en matière d’efficacité énergétique.
Claude Handfield est directeur de la division ingénierie au Service des immeubles et responsable de l’implantation des projets en matière d’efficacité énergétique.
Photo : Michel Caron

Dans une volonté d’intégrer les principes de développement durable à l’ensemble de ses activités et de réduire son empreinte environnementale, l’Université de Sherbrooke a mis en place, il y a plus de 10 ans, une série de mesures visant à améliorer la performance énergétique de son parc immobilier. Aujourd’hui, les résultats de l’ensemble de ces actions sont bien tangibles : on constate d’importantes économies énergétiques, et donc financières, ainsi qu’une réduction appréciable des émissions de gaz à effet de serre (GES).

Depuis que l’Université a mis en place des mesures d’efficacité énergétique en 2002-2003, on consomme 41 % moins d’énergie sur les trois campus, malgré le fait que pendant cette même période, la superficie du parc immobilier et l’effectif étudiant de l’UdeS ont crû de 55 %.

Depuis 2002-2003, le Service des immeubles a déployé une quarantaine de projets en efficacité énergétique qui ont permis, entre autres, de réduire de 31 % l’émission de gaz à effet de serre liée aux bâtiments par rapport à 1990. « En somme, nous utilisons l’énergie de façon toujours plus efficace, tout en réduisant notre impact sur l’environnement », résume Claude Handfield, directeur de la division ingénierie au Service des immeubles et responsable de l’implantation des projets en matière d’efficacité énergétique.

Une vision qui a porté fruit

En 2006, l’UdeS dépose son plan d’action en efficacité énergétique et adopte un plan triennal. Le Service des immeubles se dote alors d’une vision : « Les projets en efficacité énergétique et les sources d’énergie utilisées par l’Université de Sherbrooke devront amener une réduction importante des gaz à effet de serre ». Pour ce faire, on préconise trois objectifs, en ordre de priorité :

  • L’utilisation optimale de l’hydroélectricité pour le chauffage à l’aide de thermopompes ;
  • La récupération des sources de chaleur facilement disponibles telles que la chaleur du Centre de calcul et l’air évacué des laboratoires ainsi que l’implantation de technologies efficaces telles que les roues thermiques ;
  • L’utilisation d’autres sources d’énergie renouvelable en appoint telles que la géothermie, les murs solaires et les plaques photovoltaïques.

L’investissement en a valu la peine. Non seulement parce que l’UdeS prône les principes de développement durable, mais également parce que les économies sont au rendez-vous, comme le souligne Claude Handfield :

On estime que sans la mise en place de ces différents projets d’économie d’énergie, la facture énergétique se situerait actuellement aux environs de 9 M$ par an, alors qu’elle était sous la barre des 6,5 M$ pour 2016-2017. Il s’agit d’une économie appréciable, récurrente chaque année. La période de retour sur investissement étant de 6 ans en moyenne pour ces projets, ces chiffres sont très positifs pour notre institution.

Des initiatives profitables 

La soixantaine de cheminées de hottes de la Faculté des sciences avant le projet de récupération de chaleur.
La soixantaine de cheminées de hottes de la Faculté des sciences avant le projet de récupération de chaleur.

Photo : UdeS

Au cours des dernières années, plusieurs projets ont permis d’implanter des systèmes de récupération de chaleur sur les campus de l’Université, ainsi que d’optimiser les systèmes de ventilation, les horaires des différents systèmes et le calibrage des sondes. Dernièrement, une optimisation des hottes a également été réalisée à la Faculté de génie ainsi qu’à la Faculté des sciences. Les explications de Claude Handfield :

Pour des questions de santé et de sécurité, les laboratoires de recherche consomment beaucoup d’énergie car nous devons maintenir une pourcentage d’air frais de 100 % comparativement aux espaces à bureaux et aux classes qui en requièrent 15 % à 40 %. Plus on fait entrer d’air de l’extérieur, plus cela demande de l’énergie pour chauffer, climatiser et humidifier cet air. L’implantation de 14 puits géothermiques passifs lors de la construction du pavillon des Sciences de la vie, couplée à la récupération de l’énergie de l’air évacué grâce à une thermopompe, fait de ce pavillon de recherche avec laboratoires le moins énergivore des trois campus.

La rénovation de l’École de musique a permis l’installation d’un système de géothermie, ce qui en fait un pavillon alimenté exclusivement de sources renouvelables, soit la géothermie et l’hydroélectricité.

Quatre grandes cheminées récupèrent maintenant la chaleur de l’air expulsé des laboratoires de chimie.
Quatre grandes cheminées récupèrent maintenant la chaleur de l’air expulsé des laboratoires de chimie.


Photo : Michel Caron

Dans le cadre du projet de récupération de chaleur à la Faculté des sciences, une soixantaine de petites cheminées de hottes ont été remplacées par quatre grandes cheminées, de façon à récupérer la chaleur de l’air expulsé des laboratoires. 

Dans la mire pour les prochaines années

D’autres projets du Service des immeubles sont en cours et permettront à l’UdeS d’être encore plus efficace sur le plan énergétique tout en réduisant ses émissions de GES. Notamment, une étude de faisabilité a été amorcée pour l’implantation de centrales géothermiques au Campus principal et au Campus de la santé. De plus, l’UdeS est en train d’installer un champ solaire photovoltaïque du côté du Parc Innovation, une infrastructure d’énergie renouvelable comportant une importante dimension de recherche. Finalement, un autre projet consiste à convertir l’approvisionnement énergétique des résidences G, situées sur le Campus principal. L’objectif : faire en sorte que l’approvisionnement de ces résidences provienne à 100 % d’énergie renouvelable.


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