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Grand Concours de bourses postdoctorales Claire-Deschênes

Quatre nouvelles professeures en devenir

Leyla Amiri.
Vanessa Di Battista.
Gwenaëlle Hamon.
Ilaria Rubino.

Quatre noms à retenir. Elles ont respectivement fait leur doctorat à McGill University, à Queen’s University, à l'école Polytechnique de Paris, en France, et à l’University of Alberta. Ce qui les unit ? Ces quatre jeunes femmes sont les quatre premières lauréates du Grand Concours de bourses postdoctorales Claire-Deschênes. Leurs études postdoctorales sont entamées, elles se préparent donc au prochain défi qui les attend, l’ultime « prix » de ce concours : occuper un poste de professeure en génie à l’Université de Sherbrooke.

Leyla Amiri
Leyla Amiri
Photo : UdeS - Michel Caron

Leyla Amiri – bourse en génie mécanique

Récipiendaire de la prestigieuse bourse postdoctorale Izaak Walton Killam à Dalhousie University en 2020, Leyla est l’auteure de plus de 30 publications avec comité de lecture. Sa recherche au fil des années s'est principalement concentrée sur les systèmes de stockage d'énergie thermique pour les applications de chauffage et de refroidissement renouvelables et l'ingénierie durable pour un large éventail d'applications, notamment pour les industries minières et les secteurs résidentiels.

Ayant grandi en Iran, Leyla a terminé ses études de premier cycle et de maîtrise à l'Université de Téhéran. Elle a ensuite mis le cap vers le Canada, où elle a obtenu un doctorat en génie minier de McGill University en 2019, puis a débuté un postdoctorat à Dalhousie University en Nouvelle-Écosse. L'axe principal de sa recherche postdoctorale à l'UdeS sera orienté sur les systèmes intégrés d'énergie renouvelable (IRES), une solution globale multidisciplinaire pour une société à zéro émission nette.

Je suis vraiment reconnaissante pour cette chance de faire avancer mes recherches avec l'aide de cette nouvelle bourse postdoctorale ainsi que pour toutes les installations et les liens avec l’industrie déjà développés par l’UdeS et dont je bénéficierai. Je suis incroyablement excitée de commencer mon nouveau poste de professeure adjointe au Département de génie mécanique de l'Université de Sherbrooke en 2023.

Vanessa Di Battista
Vanessa Di Battista
Photo : UdeS - Michel Caron

Vanessa Di Battista - bourse en génie civil 

Originaire d’Hamilton, en Ontario, Vanessa a fait son baccalauréat à l’University of Toronto puis a obtenu son doctorat à Queen’s University en 2020 en génie géoenvironnemental. Sa recherche s’est concentrée sur la performance des matériaux géosynthétiques utilisés dans les doublures d’enfouissement pour prévenir la contamination des sols. Elle a même passé deux étés en Antarctique, où elle a exploré les effets du climat et de l’environnement sur les géosynthétiques.

Son projet de recherche actuel au postdoctorat examine comment le transport (absorption et perméabilité) des PFAS – des substances per- et polyfluoroalkylées - par les doublures d’enfouissement est affecté par les contaminants dans le lixiviat d’enfouissement. Les PFAS sont des composés chimiques très persistants qui sont générés par la dégradation des déchets de consommation.

La réputation de la recherche dans les domaines géoenvironnemental et géotechnique à l’UdeS, ajoutée au cadre du programme de cette bourse et aux laboratoires parfaitement adaptés à mes objectifs de recherche, tout cela contribuera à faire de l’UdeS le meilleur endroit au Canada pour développer ma carrière. Au cours de mon postdoctorat, je compte explorer les collaborations de recherche au sein du Département et dans toute la communauté de recherche UdeS. Et je suis aussi impatiente de développer un programme de recherche orienté sur la protection de l’environnement, enseigner et devenir une mentore pour les ingénieures et ingénieurs en devenir.

Gwenaëlle Hamon
Gwenaëlle Hamon
Photo : UdeS - Michel Caron

Gwenaëlle Hamon – bourse en génie électrique

Gwenaëlle a effectué son doctorat à l’école Polytechnique en France. En collaboration avec d’autres laboratoires et entreprises partenaires, elle s’est principalement concentrée sur le développement de matériaux semi-conducteurs pour la fabrication de cellules solaires.

Maintenant au postdoctorat à l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT), Gwenaëlle s’est d’abord intéressée à l’optimisation des procédés de fabrication en salle blanche sur des cellules photovoltaïques à haut rendement. Depuis 2021, elle travaille surtout sur des nouvelles méthodes d’assemblage de ces cellules, afin d’assurer la viabilité industrielle des approches développées et proposer des procédés innovants pour la mise en module. Cela lui permet d’avoir une vision d’ensemble de tous les aspects de la chaîne de fabrication de panneaux solaires.

L’Université de Sherbrooke est très reconnue dans le domaine des cellules solaires à haut rendement. Lors de mon doctorat, je lisais beaucoup de publications de Sherbrooke pour alimenter mes recherches et, surtout, j’ai pu rencontrer plusieurs des professeurs lors de conférences internationales. La philosophie du 3IT me plaît : recherche appliquée, proche des industriels, avec un grand aspect collaboratif et interdisciplinaire. Depuis que j’ai obtenu cette bourse, j’ai déjà pu lancer plusieurs projets et établir des nouveaux partenariats de recherche. En tant que professeure, je souhaite développer de nouveaux aspects de la recherche dans l’énergie solaire et participer à la formation d’expertes et d’experts dans les domaines du photovoltaïque et des matériaux semi-conducteurs au Québec pour faire face aux défis énergétiques de demain.

Ilaria Rubino
Ilaria Rubino
Photo : University of Alberta

Ilaria Rubino – bourse en génie biotechnologique

Originaire d’Italie, Ilaria a fait son doctorat à l’University of Alberta, où elle a contribué à développer des masques qui neutralisent les pathogènes aériens. L’équipe de recherche s’est rendu compte qu’appliquer du sel sur les fibres des filtres de ces masques permettait la destruction de virus et de bactéries! Non seulement ces masques peuvent être réutilisés sans aucun problème de contamination, mais le revêtement à base de sel piège aussi plus de pathogènes que les masques réguliers tout en permettant une facilité de respiration.

Ilaria est toujours en Alberta, où elle poursuit son projet postdoctoral. Elle travaille cette fois plus spécifiquement sur la création de phages - des virus qui infectent les bactéries - génétiquement modifiés pour développer des systèmes de contrôle et de prévention de la tuberculose. Ce projet pourra aussi servir de plateforme pour le développement de technologies utilisant les phages pour la détection et le traitement d’autres bactéries pathogéniques significatives.

Ce qui m’a attirée vers Sherbrooke ? J’étais particulièrement intéressée par le programme de génie biotechnologique de l’Université de Sherbrooke. J’ai hâte d’initier des collaborations scientifiques avec les membres de la Faculté de génie ainsi qu’avec d’autres facultés. De plus, l’accès à plusieurs plateformes de recherche disponibles sur le campus est très utile pour soutenir un programme de recherche. Je voudrais baser les thèmes de recherche de mon laboratoire sur la synergie entre les matériaux, les systèmes biologiques et la prévention des infections, tout cela dans le but de développer des technologies visant à améliorer la santé mondiale.


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