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Subvention majeure du Fonds de recherche du Québec et du MEIE

Pour que l’innovation technologique soit responsable

La professeure Marie-Luc Arpin de l'École de gestion et le professeur Serge Ecoffey du 3IT/LN2 et de la Faculté de génie.
La professeure Marie-Luc Arpin de l'École de gestion et le professeur Serge Ecoffey du 3IT/LN2 et de la Faculté de génie.
Photo : Michel Caron - UdeS

Les technologies se développent de façon fulgurante. Mais comment s’assurer que leurs formidables avancées se réalisent dans une perspective sociale responsable? C’est sur cette vaste question que repose un projet de recherche-intervention que mèneront la professeure de l’École de gestion, Marie-Luc Arpin, et le professeur en génie, Serge Ecoffey, au cœur même de la zone d’innovation Technum Québec de Bromont.

Financé dans le cadre du programme STIMuleS du Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies (FRQNT), en partenariat avec le ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie (MEIE), à raison 300 000 $ par année durant 3 ans, ce projet est une véritable incursion des sciences humaines et sociales dans le milieu de la technologie, qui pourrait bien faire école en raison de son approche interdisciplinaire.

Devenir l’ambassadeur d’un Québec numérique responsable

En février 2022, Bromont obtenait du gouvernement du Québec la désignation de zone d’innovation en technologies numériques. Grâce à un écosystème industriel installé au fil de cinq décennies, la zone d’innovation Technum Québec est devenue ainsi le plus récent symbole d’une industrie qui s’est renouvelée en réponse aux besoins changeants des marchés utilisateurs de circuits et de systèmes microélectroniques. Le cœur de sa mission appelle Technum Québec à devenir l’ambassadrice technologique d’un Québec numérique responsable, tant sur le plan environnemental que social.

Pour la professeure Marie-Luc Arpin, de l’École de gestion, et pour le professeur Serge Ecoffey, de la Faculté de génie, de l’Institut interdisciplinaire d’innovation technologique (3IT) et du Laboratoire Nanotechnologies et Nanosystèmes (LN2), cette attente élevée comporte son lot d’angles morts et de risques que les acteurs et actrices de la zone ont tout intérêt à considérer pour que la responsabilité sociale devienne l’un de leurs atouts stratégiques.

Mais comment ces gens qui carburent à l’innovation numérique peuvent-ils se positionner de façon responsable? C’est la vaste question à laquelle souhaite répondre ce projet de recherche.

Avec la mise en place récente et le développement futur de la zone d’innovation Technum Québec, et donc avec l’augmentation des activités dans la région de Bromont, le moment est parfait pour se poser ce genre de questions et mettre en place des outils qui vont servir dans le futur à tous les niveaux : en éducation, au sein des compagnies, aux municipalités, etc.

Professeur Serge Ecoffey, Faculté de génie et 3IT/LN2

Durant les trois prochaines années, le duo compte mener, avec l’appui de plusieurs de leurs collègues, une recherche-intervention qui débutera par un diagnostic et une collecte de données, puis qui se poursuivra par des interventions exploratoires directement avec des acteurs et actrices de la zone d’innovation Technum Québec, pour se terminer la troisième année par le legs de processus concrets qui permettront à la zone, et même au grand public, de s’approprier les bonnes pratiques pour poursuivre les avancées de façon responsable.

On vise en effet à ce que l’initiative soit structurante pour Technum Québec et que l’expérience puisse ensuite être utile, adaptable, éclairante et inspirante pour d’autres zones d’innovation; qu’elle puisse servir de modèle. L’équipe de chercheuses et de chercheurs rassemblée visera donc aussi à contribuer à l’avancement des connaissances dans ce champ des sciences sociales et humaines.

Professeure Marie-Luc Arpin, École de gestion

Un projet intersectoriel et interdisciplinaire

Le projet est né d'une concertation menée par des chercheuses et chercheurs de l'UdeS avec la zone d’innovation Technum Québec et certains de ses acteurs et actrices, dont la Société de développement économique de Bromont (SODEB), l'Industrie des systèmes électroniques du Québec (ISEQ), le Centre de Collaboration Micro Innovation (C2MI), IBM, la Ville de Bromont et le Cégep de Granby.

En tant qu'ambassadeur technologique d'un Québec numérique, Technum Québec croit en l'importance de développer des innovations durables. Au cours des dernières années, l'arrivée de nouvelles technologies a transformé nos modes de vie à une vitesse jamais égalée. Ce projet de recherche nous permettra de mieux évaluer et de comprendre l'impact que les différentes technologies peuvent avoir sur la société afin de mettre en place de nouvelles pratiques qui pourront bénéficier aux entreprises de la zone d'innovation de Bromont, mais aussi de partout au Québec.

Normand Bourbonnais, directeur de la zone d'innovation Technum Québec

L’expertise que ce projet réunit est vaste. En effet, à la professeure Marie-Luc Arpin et au professeur Serge Ecoffey se greffent des personnes aux horizons disciplinaires très variés :

  • Le professeur François Claveau (philosophie et d’éthique appliquée, Faculté des lettres et sciences humaines)
  • La professeure Céline Verchère (Institut interdisciplinaire d'innovation technologique)
  • La professeure Valérie Grandbois (génie mécanique, Faculté de génie, et entrepreneuriat, École de gestion)
  • Le professeur Ben Amor (génie civil et bâtiment, Faculté de génie)
  • Le professeur Mathieu Gagnon (enseignement au préscolaire et primaire, Faculté d'éducation)

Prennent également part au projet de recherche :

  • L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR)
  • L’Université du Québec à Montréal (UQAM)
  • L’Institut national de la recherche scientifique (INRS)
  • L’École nationale de l’administration publique (ENAP).

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