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Participer à la reconquête de la Lune à la maîtrise

Accueil des stagiaires participants au programme d’exploration scientifique au Lunar and Planetary Institute (Houston, É.-U.). De gauche à droite : Alex Camon (Université de Sherbrooke), Mathilda Boyce (University of Western Australia, Australie), Stephanie Halwa (University of Manchester, Angleterre), Thomas Früh (University of Münster, Allemagne) and Gabriela Ligeza (University of Basel, Suisse).

Accueil des stagiaires participants au programme d’exploration scientifique au Lunar and Planetary Institute (Houston, É.-U.). De gauche à droite : Alex Camon (Université de Sherbrooke), Mathilda Boyce (University of Western Australia, Australie), Stephanie Halwa (University of Manchester, Angleterre), Thomas Früh (University of Münster, Allemagne) and Gabriela Ligeza (University of Basel, Suisse).


Photo : fournie

Annoncé par la NASA en 2019, le programme Artémis vise l’exploration de la surface lunaire en continuité avec les missions Apollo s'étant déroulées dans les années 60-70. La NASA prévoit ainsi envoyer deux astronautes, une femme et un homme, au pôle Sud de la Lune en 2025 afin de récolter de précieux échantillons de roches.

Ces éléments donneront de précieux indices sur la composition de la surface lunaire et aideront à confirmer les hypothèses scientifiques quant aux origines de la Lune et de la Terre. En effet, dénuée d’atmosphère, la Lune sert de formidable laboratoire à ciel ouvert pour les scientifiques. Mais avant de pouvoir y mettre le pied un nouvelle fois, il est primordial de déterminer l'emplacement optimal de l'alunissage. La distance de la Lune avec la Terre ne permettant évidemment pas d’effectuer des aller-retour chaque jour, il est impossible de faire des tests sur le terrain. Pour bien planifier ce voyage, la NASA doit recueillir ses données autrement.

Explorer le cosmos depuis une salle de classe

C’est à ce moment que les étudiants aux cycles supérieurs en géomatique entre en jeu grâce à la télédétection. Cette science de la géomatique offre la possibilité d'effectuer des analyses à distance de la géologie lunaire grâce aux nombreux satellites en orbite autour de la Lune. Grâce ce travail d'analyse, il ainsi possible de mieux cibler des régions d’intérêt en vue d’un retour sur la Lune.

Les outils géomatiques jouent un rôle important dans la détermination de ces sites, car ils permettent d’analyser spatialement la surface lunaire et ainsi renseigner sur les avantages et inconvénients des régions ciblées pour favoriser objectivement l’aide à la décision. Ce projet d’ampleur aura un impact important quant à la planification de la prochaine mission qui enverra des humains sur la Lune.

Alex Camon, étudiant à la maîtrise en géomatique appliquée et télédétection

Visite du laboratoire de flottabilité neutre (Neutral Buoyancy Laboratory, NBL) au Sonny Carter training Facility servant de lieu d’ entraînement pour les astronautes de la NASA en service depuis avril 1995. De gauche à droite : Stephanie Halwa, Thomas Früh, Mathilda Boyce, Alex Camon et Gabriela Ligeza.
Visite du laboratoire de flottabilité neutre (Neutral Buoyancy Laboratory, NBL) au Sonny Carter training Facility servant de lieu d’ entraînement pour les astronautes de la NASA en service depuis avril 1995. De gauche à droite : Stephanie Halwa, Thomas Früh, Mathilda Boyce, Alex Camon et Gabriela Ligeza.
Photo : fournie

En tant qu’étudiant à la maîtrise en géomatique appliquée et télédétection, Alex Camon s’est spécialisé dans la caractérisation de la minéralogie aux pôles lunaires, sous la direction de la professeure Myriam Lemelin, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en télédétection de la géologie nordique et spatiale. Son mémoire porte notamment sur les perspectives de détections des minéraux traces – soit des minéraux présents en petites quantités – en vue des futures missions robotisées de la NASA, complémentaire des missions Artémis.

Plusieurs découvertes ont été faites en utilisant les données satellitaires, dont des détections de glace trouvées dans les régions polaires. Avec ces données prises à distance, les scientifiques ont pu raffiner les cartes géologiques et minéralogiques de la Lune et mieux décrire les processus d’impacts qui ont remodelé sa surface en lui laissant quelques cicatrices visibles à l’œil nu depuis la Terre.

La géomatique au service des sciences planétaires

Pendant son cheminement, Alex a pu intégrer le prestigieux programme d’exploration scientifique au Lunar and Planetary Institute, en collaboration avec la NASA à Houston (É.-U.). Durant dix semaines, une équipe composée de cinq personnes étudiantes de cycles supérieurs provenant de différentes universités ont travaillé sur les treize régions candidates de la mission Artémis.

Visite du laboratoire de conservation et d’analyse (Lunar Sample Laboratory Facility) des échantillons de roches ramenés par les missions Apollo (Johnson Space Center, Houston, É.-U.). De gauche à droite : Alex Camon, Stephanie Halwa, Thomas Früh, Mathilda Boyce et Gabriela Ligeza.
Visite du laboratoire de conservation et d’analyse (Lunar Sample Laboratory Facility) des échantillons de roches ramenés par les missions Apollo (Johnson Space Center, Houston, É.-U.). De gauche à droite : Alex Camon, Stephanie Halwa, Thomas Früh, Mathilda Boyce et Gabriela Ligeza.
Photo : fournie

Leur objectif était de dresser le portrait géologique de ces régions afin de sélectionner les cinq sites offrant le plus de possibilités quant à la récolte d’échantillons par les astronautes. Leur analyse finale sera présentée à d’éminents chercheurs et chercheuses dans le but de raffiner le choix des sites d’atterrissage de la mission.


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