Chaire de recherche du Canada sur la détresse relationnelle et la violence entre partenaires intimes
La chaire vise à comprendre, prévenir et réduire la détresse relationnelle ainsi que la violence entre partenaires intimes.
Un programme de recherche fondé sur des cadres théoriques et des méthodes de pointe permettra de recueillir des données inclusives auprès d’individus et de couples représentant divers milieux culturels, sexuels et de genre, incluant des personnes des populations vulnérables.
La transition vers la parentalité et la rupture sont deux contextes critiques sur lesquels se penchera les travaux de la chaire.
Chaire de recherche du Canada
Titulaire : Audrey Brassard, PhD., professeure titulaire, Département de psychologie, Faculté des lettres et sciences humaines
Création en 2024
Durée du financement : 7 ans
Montant octroyé : 1,4 M$
Chaire affiliée au Département de psychologie de l'UdeS
Les coûts sociétaux de la violence entre partenaires intimes dépassent 7,4 milliards de dollars par an au Canada. La détresse relationnelle et la violence entre partenaires intimes sont des problèmes sociaux et de santé publique importants. En plus de causer des maladies physiques, des problèmes de santé mentale et de la mortalité, elles peuvent également affecter les enfants, perpétuant des schémas relationnels négatifs d'une génération à l'autre.
Deux axes de recherche
Le premier axe vise à fournir des appuis empiriques aux facteurs de risque et de protection associés à la détresse relationnelle et à perpétration de la violence entre partenaires intimes chez les adultes. Les travaux menés dans cet axe permettront de dégager des profils et de modéliser comment certains facteurs individuels, relationnels et sociaux interagissent ensemble pour expliquer la détresse relationnelle et la violence entre partenaires intimes. Cet axe de recherche a également pour but de mieux comprendre les facteurs permettant de prédire les trajectoires de détresse relationnelle et de violence entre partenaires intimes lors de périodes critiques de la vie adulte, comme la transition à la parentalité et la rupture. Des études longitudinales permettront de décrire les fluctuations de la détresse relationnelle et de la violence entre partenaires intimes dans le temps, notamment lors de ces périodes critiques.
Le deuxième axe s’appuie sur des connaissances validées empiriquement pour évaluer et améliorer les programmes de prévention et d’intervention destinés à prévenir ou réduire la détresse relationnelle et la violence entre partenaires intimes. Dans cet axe, des outils de prévention, de soutien et d’intervention feront l’objet d’évaluation et d’amélioration continue, en collaboration avec plusieurs partenaires des milieux de pratique. De plus, les mécanismes de changement et facteurs pouvant interférer avec les interventions seront évalués afin d’améliorer et de personnaliser les interventions aux individus et aux couples vivant de la détresse relationnelle ou perpétrant de la violence entre partenaires intimes.
Grâce à la collaboration avec plus de 20 organismes partenaires des milieux de pratique – une des grandes forces de la programmation de la Chaire –, on peut directement redonner les fruits de la recherche aux équipes d’intervention, afin qu’elles en fassent profiter les personnes vivant ces problématiques. Ce faisant, on peut contribuer à briser le cycle de transmission intergénérationnelle de la détresse et de la violence.
Directrice du Laboratoire de Recherche sur le Couple et la Sexualité, Audrey Brassard s’intéresse notamment à la mesure et à l’examen des déterminants des difficultés conjugales et sexuelles chez les adultes provenant de diverses populations (jeunes adultes, personnes autrices de violence entre partenaires intimes, couples en thérapie, couples de nouveaux parents).