Les p’tits bonheurs de Lucie Mandeville
La professeure de psychologie a prononcé une conférence courue dans le cadre du programme Réussir en santé
Professeure au Département de psychologie, Lucie Mandeville cherche le bonheur. Elle y consacre d’ailleurs une grande partie de sa vie professionnelle, que ce soit dans les cours qu’elle offre ou dans le cadre des recherches en psychologie positive qu’elle conduit.
Il faut croire que la quête du bonheur n’intéresse pas que celle qui a publié deux ouvrages populaires sur le sujet. Invités par le programme Réussir en santé le mardi 11 septembre, ils étaient plus d’une centaine, entassés dans l’Agora du Carrefour de l’information, pour écouter sa conférence qui s’intitule Le 11 septembre, on peut être heureux quand même.
Étudiantes, étudiants et membres du personnel ont pu se questionner et réfléchir sur les idées préconçues et même souvent erronées que l’on se fait du bonheur et obtenir quelques indications sur les endroits où il se cache.
Savez-vous quels sont les regrets le plus souvent mentionnés par les personnes en fin de vie? Ne pas avoir su exprimer suffisamment ses sentiments envers leurs proches, n’avoir pas consacré assez de temps à leurs enfants, ne pas avoir fait les démarches pour faire reconstruire des amitiés perdues au fil des ans.
Le poste prestigieux qui leur a échappé? Le voyage en Inde jamais réalisé? La voiture de luxe jamais achetée? Rien de cela ne semble prioritaire lorsque l’heure du bilan a sonné… On ne trouve pas le bonheur là où la société nous indique qu’il se trouve.
Bien sûr, un nouveau poste rempli de défis, un voyage attendu et planifié ou encore l’acquisition d’un bien convoité depuis longtemps peuvent procurer du bonheur. Mais celui-ci demeure éphémère…
Ce qui conduit la professeure Mandeville à une première conclusion : nous devons multiplier ces occasions de bonheur. Autres conclusions auxquelles arrive la chercheuse : le bonheur se trouve souvent dans de petites choses et des gestes tout simples, les occasions de bonheur que nous partageons avec d’autres sont souvent les plus agréables et, plus important encore, nous avons la possibilité d’agir concrètement pour augmenter la fréquence des moments où nous sommes heureux.
«Je m’entraîne régulièrement pour être en forme physiquement, illustre Lucie Mandeville. C’est la même chose avec le bonheur. Il faut se conditionner à être heureux!»
Le bonheur est souvent une question de perception. Des millions de personnes ne gardent que l’horreur, la guerre et la mort comme souvenir des évènements du 11 septembre 2001. Mais plusieurs, notamment ceux qui ont vécu ce drame de près, gardent le souvenir d’une main tendue et d’une grande solidarité humaine.