Aller au contenu

Chaire de recherche en diplomatie scientifique : savoirs, technologies et gouvernance

À l’heure où les crises climatiques s’intensifient et où la confiance envers la science est mise à l’épreuve, de nouvelles formes de dialogue entre savoirs, technologies et diplomatie deviennent indispensables. 

La Chaire de recherche en diplomatie scientifique climatique explore ces interactions pour mieux comprendre comment la science peut contribuer à une gouvernance mondiale du climat plus inclusive et plus éclairée.

Chaire de recherche du Québec

Titulaires : Annie Chaloux (UdeS) et Amélie Favreau (UGA)

Création : 2025

Chaire affiliée à l’École de politique appliquée de l’UdeS et au Centre de recherche en droit (CRJ) de l'Université Grenoble-Alpes

Présentation

La Chaire de recherche en diplomatie scientifique climatique : savoirs, technologies et gouvernance a pour objectif de renforcer la contribution des savoirs scientifiques à la gouvernance mondiale du climat. Dans un contexte de polycrise - écologique, géopolitique, économique et sociale - elle analyse comment les connaissances, les technologies et les pratiques diplomatiques peuvent être mobilisées pour soutenir une action climatique plus équitable et inclusive.

Cette chaire s’appuie sur deux dynamiques majeures : la reconfiguration de la légitimité des savoirs scientifiques, fragilisée par la désinformation et la multiplication des récits concurrents ; et la transformation des infrastructures technologiques, qui redéfinissent l’accès, la production et la diffusion de l’expertise climatique. En explorant ces tensions, la chaire contribue à une diplomatie scientifique plus critique, ouverte et transformatrice, capable d’intégrer la pluralité des savoirs et de guider l’usage responsable des technologies dans la gouvernance du climat.

Quatre axes de recherche

Cet axe étudie l’impact des technologies émergentes, comme l’intelligence artificielle, les plateformes de données ou le calcul quantique, sur les pratiques et les équilibres de la diplomatie scientifique. Il analyse la façon dont ces innovations redéfinissent la production, la circulation et la légitimité des savoirs climatiques dans les espaces multilatéraux et au sein des institutions internationales.

Cet axe s’intéresse aux processus par lesquels les savoirs scientifiques acquièrent ou perdent leur légitimité dans la gouvernance du climat. Il explore les tensions entre expertise, politique et communication, notamment à travers l’étude des controverses, de la désinformation et des nouveaux modes de médiation scientifique dans les arènes internationales.

Cet axe vise à promouvoir une diplomatie scientifique plus inclusive et réflexive. Il examine comment intégrer des formes diverses de connaissances (savoirs autochtones, citoyens, locaux ou issus des pays du Sud) dans la production d’expertise climatique. L’objectif est de mieux comprendre les conditions de reconnaissance et de dialogue entre ces savoirs dans les négociations et forums internationaux.

Cet axe se concentre sur le développement d’outils et de dispositifs favorisant la diffusion et l’appropriation des savoirs scientifiques. Il soutient la conception de ressources pédagogiques ouvertes, de plateformes numériques et de formations destinées aux chercheurs, praticiens et décideurs, afin de renforcer leurs capacités à intervenir dans les processus de gouvernance climatique.

Projet de la chaire

IA, analyse stratégique et changements climatiques

L’intelligence artificielle (IA) transforme en profondeur les façons d’analyser et de comprendre des enjeux complexes, notamment dans le cadre des négociations climatiques internationales.

Ce projet, financé par le Fonds d’innovation pédagogique (FIP) de l’Université de Sherbrooke, s’inscrit dans le cadre de la Chaire de recherche en diplomatie scientifique climatique et du Climatoscope 360. Il vise à enrichir la formation universitaire en développant un assistant personnalisé d’IA et une série de capsules pédagogiques.

En savoir plus sur ce projet