Nouvelle publication | Jean-Pierre Le Glaunec
Une arme blanche. La mort de George Floyd et les usages de l'histoire dans le discours néoconservateur
Le 25 mai 2020, George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans, meurt sous le poids d’un policier blanc lors d’une arrestation à Minneapolis. Sa mort suscite l’indignation de l’opinion publique partout dans le monde et relance le mouvement Black Lives Matter.
Le 5 juin suivant, Christian Rioux, correspondant de longue date du Devoir à Paris, signe un texte intitulé « Tous Américains? », republié deux jours plus tard dans le Courrier international. C’est la première d’une série de six chroniques polémiques sur le mouvement antiraciste. Il joint ainsi sa voix à la constellation des chroniqueurs de France et du Québec qui n’ont pas hésité à exploiter la mort de George Floyd pour mieux déployer leurs armes contre leurs cibles habituelles : le politiquement correct, les “ racialistes ”, les vendus à la cause de l’impérialisme américain, le multiculturalisme.
Dans cet essai à mi-chemin entre la lettre et la réflexion critique, l’historien Jean-Pierre Le Glaunec déboulonne le discours conservateur des chroniques floydiennes de Christian Rioux. Il pose surtout cette question, décisive en démocratie : jusqu’où est-il permis de tordre les faits historiques afin d’honorer nos convictions politiques?
Ce livre appelle un choix : le bruit et la haine ou la compassion et la compréhension.
À propos de l'auteur
Jean-Pierre Le Glaunec est professeur à l’Université de Sherbrooke, où il enseigne l’histoire des États-Unis, d’Haïti et des Amériques noires. Il est également l’auteur de L’armée indigène. La défaite de Napoléon en Haïti, publié chez Lux en 2014.