Aller au contenu

Apprendre à devenir un leader

La politique au service des organisations… et des entreprises!

Le professeur Pierre Binette se spécialise dans les processus de négociation qui interviennent dans la décision politique, particulièrement sur la négociation lors de forums internationaux.
Le professeur Pierre Binette se spécialise dans les processus de négociation qui interviennent dans la décision politique, particulièrement sur la négociation lors de forums internationaux.
Photo : Université de Sherbrooke

Si le lien entre l’étude de la politique et le travail en organisation gouvernementale ou non gouvernementale est souvent évident, on oublie parfois à quel point les entreprises vivent des réalités similaires.

Fonder sa propre entreprise, obtenir une promotion ou encore hériter d’une entreprise familiale : il existe une multitude de façons de se retrouver dans un poste de direction. C’est que le monde des affaires peut cependant s’avérer complexe sans les bons outils ou une bonne préparation. Les entreprises auraient ainsi tout à gagner d’avoir un dirigeant ou une dirigeante ayant une formation adaptée à leur situation. Car contrairement à ce que plusieurs pourraient penser, devenir un leader, ça s’apprend!

La simulation comme outil d’enseignement

Il ne faut pas se leurrer, apprendre à devenir un bon leader passe principalement par l’expérience et la pratique. C’est pourquoi l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke oriente ses formations en conséquence. Cela se traduit entre autres par des simulations qui collent à l’expérience réelle de travail et aux situations de négociations que peuvent rencontrer les futurs leaders.

« Je les laisse faire des erreurs, et ensuite je leur explique. Ça leur permet de prendre conscience des dynamiques réelles en négociation. Quand on est conscient des processus qui animent les négociations, on devient dès ce moment un meilleur négociateur » explique le professeur Pierre Binette qui enseigne au microprogramme de 2e cycle en leadership public.

Alors que plusieurs peinent à se trouver un emploi à la sortie des bancs d’école, ce type de formation peut faire la différence sur un CV. Jean-Simon Campbell, diplômé de l’École de politique appliqué a fait ses premières armes dans le cours du professeur Binette.

Jean-Simon Campbell, vice-président de l’agence DACTYLO communication, a su se tailler une place dans le monde des affaires grâce à sa formation de 2e cycle en leadership public.
Jean-Simon Campbell, vice-président de l’agence DACTYLO communication, a su se tailler une place dans le monde des affaires grâce à sa formation de 2e cycle en leadership public.
Photo : Fournie

« Encore aujourd'hui, les acquis théoriques et pratiques de ce cours me permettent de maîtriser les dynamiques de négociations qui prennent place dans mon quotidien », mentionne celui qui est maintenant vice-président d’une agence de communication à Québec à seulement 26 ans.

Pour ce dernier, la formation de 1er cycle n’était pas suffisante pour ses ambitions. La suite logique pour lui était donc le saut au cycle supérieur et aujourd’hui, il ne regrette rien. Cet ajout à son CV fut gage de confiance et de rendement pour la compagnie qui l’avait alors approché.

Jamais trop tard

Prévoir son parcours professionnel lorsqu’on a 20 ans peut cependant s’avérer difficile. Bien des opportunités ne se présentent qu’au fil des ans, à la suite d’une carrière bien remplie. Pourtant, un employé, par ailleurs très efficace dans son poste, laissera tomber la balle dès son affectation à une fonction de direction. La formation pratique prépare ces futurs décideurs aux situations du quotidien que ce soit la délégation de tâches, l’acquisition de stratégies efficaces de prise de décision et bien d’autres.

Pier-Olivier St-Arnaud est chargé de cours à l’École de politique appliquée et donne plusieurs cours portant, entre autres, sur la persuasion.
Pier-Olivier St-Arnaud est chargé de cours à l’École de politique appliquée et donne plusieurs cours portant, entre autres, sur la persuasion.
Photo : Fournie

« Ce n’est pas simplement apprendre à parler en public, mais apprendre à raisonner sur ce qui va être dit en public. À travers le message parlé, il y a autre chose qui vient s’additionner, par exemple le non verbal, l’apparence ou les valeurs liées à l’organisme qu’on représente » souligne le chargé de cours Pier-Olivier St-Arnaud.

Ce programme unique au Québec permet à des gens déjà actifs dans le marché du travail de développer leurs aptitudes au leadership.

« Je travaille en gestion des ressources humaines depuis plus de 15 ans et j'avais besoin d'un programme qui m'amènerait à étudier d'autres dimensions de la gestion et du leadership. La formation m’a permis d'analyser la sphère d'action des leaders formels et informels ou encore la prise de décision lors de situations présentant un dilemme moral » constate Marie-Josée Potvin qui termine actuellement son microprogramme de 2e cycle en leadership public.

La formation en politique ouvre ainsi bien plus de portes que la politique en soit. La formation des décideurs de demain n’est pas à négliger alors que les plus grands défis de notre société sont à venir.


Informations complémentaires