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Microprogramme de 2e cycle en conseillance pédagogique

Une formation pour répondre spécifiquement aux besoins des conseillères et conseillers pédagogiques

Louise Royal, professeure à la Faculté d'éducation
Louise Royal, professeure à la Faculté d'éducation
Photo : Mélanie Bergeron

Si plusieurs considèrent que la formation continue est une nécessité pour tous, cela semble davantage nécessaire lorsque des changements viennent bousculer les contextes de travail et les pratiques professionnelles. Les changements en éducation ont transformé les façons de faire, et ce, pour la majorité des actrices et acteurs du milieu. Les conseillères et conseillers pédagogiques n'échappent pas à cette réalité. Dès septembre, une formation sur mesure leur sera offerte avec le microprogramme de 2e cycle en conseillance pédagogique.

Offerte par le Département de gestion de l'éducation et de la formation de la Faculté d'éducation, cette formation s'intéresse aux savoirs de conseillance requis afin d'accompagner des individus ou des groupes dans des processus de changement. De plus, elle aborde les questions de formation et de développement professionnel continu.

Conçu dans une perspective de professionnalisation, ce microprogramme de 12 crédits pourra être reconnu à certaines conditions dans le diplôme en administration scolaire. Le parcours de professionnalisation est actuellement en expérimentation dans différentes commissions scolaires du Québec. Au total, 70 conseillères et conseillers pédagogiques auront terminé leur formation d'ici la fin de 2011.

Selon Louise Royal, professeure au Département de gestion de l'éducation et de la formation et responsable du microprogramme : «Contrairement à d'autres acteurs du milieu scolaire qui bénéficient de programmes de formation visant spécifiquement l'exercice de leur rôle, les conseillères et conseillers pédagogiques œuvrant au sein des commissions scolaires, en formation des jeunes, des adultes ou en formation professionnelle font généralement l'apprentissage de leur métier au fil de l'expérience, de manière informelle.»

Ce microprogramme est constitué de quatre activités pédagogiques de trois crédits chacune. Il est offert à temps partiel, afin de répondre aux besoins de la clientèle, composée essentiellement de professionnels déjà en exercice.

Pour agir en milieu éducatif en contexte de changement

«Les conseillères et conseillers pédagogiques, sans égard à leur champ d'expertise, doivent dorénavant intervenir en tenant compte des contextes particuliers des établissements, de leurs besoins spécifiques et des opportunités qui s'y présentent. Leurs interventions ne se limitent plus au soutien de l'implantation du programme et aux encadrements qui en découlent», affirme Louise Royal.

Les commissions scolaires ont tendance à maintenir ou même à augmenter leur effectif en conseillance pédagogique dans les périodes d'implantation de nouvelles politiques et de réformes.

Outre leur intervention en soutien au changement, au cours des dernières années, les conseillères et conseillers pédagogiques ont été interpelés également pour résoudre certaines problématiques relatives au décrochage scolaire, pour participer à la mise en œuvre de projets pilotes et pour élaborer des stratégies plus efficaces d'interventions éducatives.

«Bref, ils se mettent au service des défis rencontrés par les milieux. Se profile alors une conseillère ou un conseiller pédagogique capable non seulement de soutenir les milieux en tant qu'expert d'un contenu disciplinaire, mais également dans une perspective beaucoup plus large de changement organisationnel, capable de contribuer activement à la mise en œuvre d'un processus de changement qui vise, entre autres, l'amélioration des pratiques professionnelles du personnel scolaire.»

Un rôle crucial et important

Le nouveau programme de formation de l'école québécoise a fourni une occasion aux conseillères et conseillers pédagogiques d'assumer un rôle crucial auprès du personnel enseignant. Les activités d'appropriation du nouveau programme obligatoire ont ainsi été portées largement par les conseillères et conseillers pédagogiques, qui ont travaillé activement à la conception et à l'animation de sessions de formation destinées tant au personnel enseignant qu'au personnel cadre des établissements scolaires.

L'importance de ce rôle dans les commissions scolaires s'observe également par l'augmentation de l'effectif de cette catégorie d'emploi. En septembre 2009, on dénombrait 1560 conseillères et conseillers pédagogiques travaillant dans les commissions scolaires du Québec, ce qui représente une augmentation de 15 % par rapport aux années 2006-2007.

Louise Royal ajoute : «Le programme offert se distingue en ce sens où il s'appuie sur les situations de travail jugées les plus significatives par les conseillères et conseillers que nous avons rencontrés. Il vise des savoirs propres à leur rôle et les prépare donc à répondre adéquatement aux attentes du milieu.»

Soutenir et mobiliser : une combinaison gagnante

Dans le cadre de ce parcours d'une durée de deux ans, les conseillères et conseillers pédagogiques développeront leurs ressources afin d'être en mesure d'agir avec compétence dans plusieurs situations professionnelles ciblées.

Lors de la première année, les personnes participantes seront amenées à soutenir des individus ou des équipes dans un projet de changement à caractère pédagogique ou éducatif. La deuxième année sera consacrée à l'acquisition et à la mobilisation de ressources permettant de concevoir et de mettre en œuvre des projets de formation destinés au personnel des établissements scolaires.

Véritable levier pour développer une vision partagée du rôle-conseil en contexte éducatif, cette formation unique pourra également être offerte auprès d'une équipe de services éducatifs visant un perfectionnement collectif.


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