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Recherches en sciences du végétal

Le Centre SÈVE rattaché à l'UdeS obtient plus de 3M $

Quelques chercheurs du Centre SÈVE : Sébastien Roy, Carole Beaulieu, Nathalie Beaudoin et Peter Moffett.
Quelques chercheurs du Centre SÈVE : Sébastien Roy, Carole Beaulieu, Nathalie Beaudoin et Peter Moffett.
Photo : Michel Caron

Le Centre de recherche en sciences du végétal (Centre SÈVE), rattaché depuis sept ans à l'Université de Sherbrooke sous la responsabilité de la professeure Carole Beaulieu, continuera d'améliorer la productivité végétale et la valeur des productions grâce à une subvention de plus de trois millions de dollars sur six ans, octroyée il y a quelques semaines par le Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies.

À l'Université de Sherbrooke, neuf chercheurs dont cinq professeurs de la Faculté des sciences qui se consacrent à plein temps au Centre SÈVE pourront en profiter. «Cette annonce, explique la professeure Beaulieu, du Département de biologie, permettra de poursuivre dans un contexte social exigeant la durabilité des écosystèmes et la sécurité alimentaire, la mission que se sont donnée nos 55 chercheurs issus de six universités (UdeS, UdeM, McGill, UL, UQTR, UQAT) et deux institutions gouvernementales (Agriculture et Agroalimentaire Canada, Institut de recherche et de développement en agroenvironnement).»

Ces chercheuses et chercheurs mettent en commun leurs expertises, leurs infrastructures et collaborent entre institutions et disciplines pour acquérir, diffuser et transférer des connaissances nouvelles, des outils performants et des technologies innovatrices. Ils contribuent également à la formation de personnel hautement qualifié nécessaire à l'essor national et international de l'agriculture québécoise.

«Par exemple, afin d'améliorer la productivité végétale tout en réduisant l'émission des gaz à effet de serre, des chercheurs mesurent les gaz émis par les sols, dit la professeure Beaulieu. D'autres, épaulés par des spécialistes de nutrition minérale et des modélisateurs, créent ou sélectionnent de nouveaux cultivars.» Cet aspect multidisciplinaire vise également la protection des cultures, un secteur d'activité où sont utilisées des approches variées et complémentaires comme la résistance induite chez les végétaux (physiologistes), les agents de lutte biologique (pathologistes, microbiologistes, écologistes, entomologistes) et les plantes transgéniques (biologistes moléculaires).

Les chercheuses et chercheurs disposent des fermes expérimentales de l'Université McGill et de l'Université Laval ainsi que des installations en serres et en cabinets de croissance de l'ensemble des institutions. Des parcs instrumentaux à la fine pointe de la technologie complètent le tout : microscopie, plateforme de biologie moléculaire, laboratoire pour l'élevage ou la manipulation d'agents pathogènes et de ravageurs, etc. Pour étudier la structure physique des plantes et des sols, les biologistes disposent également d'un tomodensitomètre assisté par ordinateur dédié aux sciences du végétal, technologie mise au point initialement pour des applications médicales, ce qui le rend unique au Canada.

«Cette subvention nous permettra notamment de poursuivre les plus récents projets initiés au sein du regroupement», témoigne la professeure. Entre autres, l'amélioration génétique qui vise à la fois plus de symbiose chez le soya et une meilleure résistance à la rouille pourrait profiter aux fermiers africains par un financement de l'Agence canadienne de développement international. Un autre projet auquel participent des cultivateurs consiste à utiliser des composts et leur microflore pour réduire l'impact au champ de maladies et l'utilisation des pesticides dans les cultures de petits fruits. D'autres chercheurs évaluent les risques de lignées transgéniques de canola sur les sols du Québec.

«Enfin, nous rencontrerons des élèves du secondaire à l'occasion d'un projet PromoSciences, financé par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada pour valoriser les sciences du végétal», conclut Carole Beaulieu après ce survol de la longue liste de projets.

Entre 2008 et 2010, les chercheuses et chercheurs du centre SÈVE ont publié plus de 300 articles dans des revues avec comité de lecture, déposé 14 rapports de recherche ou avis pour le gouvernement, rédigé 3 livres sur la résistance chez les plantes, la structure des communautés végétales et l'écologie et la gestion et contribué à 26 chapitres de livres.


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