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Le cours qui a changé mon regard sur le monde

Des LEGO à l’entreprise : la passion d’inventer et de construire

Charles-Éric Raymond, cofondateur de Foxtrot et étudiant au baccalauréat en génie mécanique.
Charles-Éric Raymond, cofondateur de Foxtrot et étudiant au baccalauréat en génie mécanique.
Photo : Fournie

Pour plusieurs, la fin du parcours universitaire peut être une période anxiogène. Il est temps de se diriger vers le marché du travail, et les questions se bousculent dans leur tête : « Que vais-je faire? Pour qui vais-je travailler? » Bien qu’il soit finissant, Charles-Éric Raymond, lui, ne se pose pas les mêmes questions.

Charles-Éric, c’est un entrepreneur, en plus d’un étudiant en génie mécanique – chose qu’il croyait impossible en commençant son baccalauréat! Un cours dans son programme est venu complètement changer ses plans de carrière, et disons-le, de vie. « Au départ, je pensais entamer ma vie professionnelle en me trouvant un emploi dans une entreprise. Maintenant, c’est de travailler à la création d'une entreprise innovante avec mes collègues qui me motive et me remplit de fierté », révèle-t-il.

« Petit, je faisais partie de ces enfants qui faisaient des LEGO sans arrêt et qui adoraient construire et inventer des choses. »

Charles-Éric a toujours su qu’il était dans la bonne branche et qu’il allait, un jour, démarrer une entreprise. Cela dit, si ce n’était du cours Création de produits innovants et de l’enthousiasme du personnel enseignant, il n’aurait jamais pensé le faire dans un avenir aussi proche.

L'équipe Foxtrot pendant un événement du Concours Createk - Famille J.R. André Bombardier, un concours d'entrepreneuriat technologique qui se déroule sur 1 an.
L'équipe Foxtrot pendant un événement du Concours Createk - Famille J.R. André Bombardier, un concours d'entrepreneuriat technologique qui se déroule sur 1 an.

Photo : Fournie

Mais, ce cours, ça mange quoi en hiver? En bref, c’est exactement comme son nom le dit : celles et ceux qui y sont inscrits ont pour mandat de créer un produit innovant, et brevetable, qui répond à une problématique réelle sur le marché, et ce, peu importe le domaine.

Pour trouver une idée concrète sur laquelle travailler, Charles-Éric a discuté avec un entrepreneur en maintenance industrielle, qu’il avait rencontré lors d’un stage. À la suite de leur entretien, il a présenté à son équipe un enjeu de taille : le déplacement de charges lourdes en industrie. Et c'est le début du projet – appelé à devenir future entreprise – Foxtrot.

En plus d’un soutien dans son projet, le cours lui a apporté… de l’espoir!

Ce qui m’a le plus marqué de ce cours est de constater qu’il y a encore beaucoup de place à l’innovation dans notre société et qu’il n’est pas nécessaire d’être une grande entreprise pour innover et commercialiser une invention.

Devenir expert en projets d’affaires technologiques

Foxtrot au Salon Industriel Mauricie, Estrie, Centre-du-Québec (SIMEC) 2019.
Foxtrot au Salon Industriel Mauricie, Estrie, Centre-du-Québec (SIMEC) 2019.
Photo : Fournie

L’activité pédagogique Création de produits innovants figure à l’horaire de tous les étudiants et étudiantes du baccalauréat en génie mécanique. Mais, pour développer encore plus ses compétences et réflexes d’affaires, Charles-Éric a opté pour le cheminement avec concentration en entrepreneuriat technologique.

Ce qu’il apprécie le plus de sa concentration, c’est le concret de la démarche. Son cheminement lui a permis d’« en apprendre davantage sur les étapes à suivre pour fonder une entreprise ». Puis, en suivant des cours qui traitent, entre autres, de comptabilité, de droit et de marketing, il a acquis les connaissances nécessaires pour rendre fonctionnelle la future entreprise, qu'il cofondra avec Benoît Serrano-Parent.

Nous sommes entourés de personnes expertes dans divers domaines qui nous aident à transformer nos rêves en réalités. Bien que l’entrepreneuriat représente un risque financier plus élevé, le potentiel des projets et le sentiment d’appartenance me poussent à me dépasser. 

Être stagiaire et… son propre patron

Charles-Éric Raymond (cofondateur), Benoît Serrano-Parent (cofondateur) et Mathieu Labelle.
Charles-Éric Raymond (cofondateur), Benoît Serrano-Parent (cofondateur) et Mathieu Labelle.

Photo : Fournie

Selon Charles-Éric, l’UdeS offre un écosystème entrepreneurial très complémentaire aux cours. D’ailleurs, grâce aux différentes ressources, Mathieu Labelle, Benoît Serrano-Parent et lui ont eu la possibilité, cet été, de faire un stage au sein de leur propre entreprise. Ainsi, ils ont pu en accélérer le développement d’ici à ce qu’ils quittent l’université, en décembre prochain. C’est aussi une occasion qui leur a permis (pour la première fois!) d’avoir un aperçu de la nouvelle réalité d’entrepreneur qui les attend.

Au début, je trouvais ça étrange d’être mon patron, mais en même temps, je trouve ça très motivant! J’apprends à faire mon horaire, à choisir les tâches prioritaires, à prendre des décisions, à être autonome… Je ne vois pas le temps passer!

Pour le finissant, ce dénouement de parcours universitaire était inattendu, mais pas inespéré. Le projet qu’il a commencé avec ses collègues de classe connaît une période d’effervescence. Foxtrot croit pouvoir livrer un prototype sous peu. De plus, puisqu’il est difficile de déplacer de charges lourdes de façon sécuritaire partout dans le monde, la future entreprise prétend à un futur à l’international.

À propos de Foxtrot
Foxtrot développe des plateformes motorisées, multidirectionnelles et télécommandées afin d’aider les entreprises industrielles dans le déménagement de charges lourdes.

Plusieurs méthodes existent actuellement sur le marché pour réaliser cette tâche, mais aucune d’entre elles n’est assez efficace pour déplacer de la machinerie lourde en toute sécurité. D’ailleurs, plusieurs entreprises se privent de réaménager leur usine, car ces déplacements peuvent engendrer des frais et des retards importants. D’où la pertinence de Foxtrot! Celle-ci offrira des chariots industriels robotisés qui permettent de déplacer de façon sécuritaire des charges allant jusqu’à 20 tonnes, et qui requièrent très peu d’espace, une nouveauté dans l’industrie.

À propos de la série Le cours qui a changé mon regard sur le monde
Cet article constitue le premier d'une série destinée à mettre en valeur l'enseignement innovant et l'apprentissage pratique à l'UdeS. Reconnue pour l’originalité de ses programmes, l’institution s’engage avec ses communautés pour former des personnes citoyennes responsables qui changent le monde. Comment cette vision prend-elle racine concrètement dans les cours et activités pédagogiques qui sont particulièrement significatifs pour les étudiantes et étudiants et le personnel enseignant ou autre qui les entoure? C’est ce que décrypteront les productions diffusées dans le cadre de cette série.

Vous avez aussi suivi un cours qui a changé votre regard sur le monde? Faites-nous part de votre histoire, et elle pourrait peut-être faire partie de la série!


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