Nouveau diplôme de 2e cycle en médiation interculturelle
La diversité culturelle : une réalité pour bien des professionnels
L’enseignante qui accueille des enfants réfugiés dans sa classe. Le médecin qui traite une clientèle multiethnique. L’ingénieur qui travaille à l’échelle internationale. Qu’ont tous ces gens en commun? Ils évoluent dans un contexte d’interculturalité. D’où l’importance d’accéder à une formation qui leur permettra d’intervenir adéquatement selon leur réalité professionnelle.
Dès l’automne 2014, un nouveau diplôme de 2e cycle en médiation interculturelle, unique au Canada, sera offert au Campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke. Ce diplôme s'adresse aux professionnels en exercice et aux finissants du 1er cycle qui veulent analyser les enjeux interculturels dans des contextes complexes et diversifiés. La formation permettra également de poser un jugement critique et éclairé sur ces enjeux et d'intervenir par des actions de médiation interculturelle adaptées à la réalité d’aujourd’hui.
Les cours offerts s’intéresseront principalement aux enjeux liés aux mouvements de population, aux ressources humaines, aux échanges internationaux, aux droits nationaux et internationaux ainsi qu’aux rapports sociaux entre les individus ou les groupes.
Une approche interdisciplinaire ancrée dans la pratique
La libre circulation des travailleurs et l’immigration s’accentuent à travers le monde. Les postes exigeant des compétences interculturelles sont de plus en plus répandus. La société québécoise elle-même se transforme rapidement. «Cette réalité avait notamment amené les auteurs du rapport Bouchard-Taylor à évoquer la pertinence de former des médiateurs ou des personnes-ressources pour répondre aux défis que pose l’interculturalité dans le domaine public», rappelle le professeur Claude Gélinas, responsable de ce programme.
Fort du succès de sa maîtrise en médiation interculturelle lancée en 2009, l’UdeS élargit ses programmes par une formation de 30 crédits à temps partiel, offerte le soir et composée d'activités pédagogiques interdisciplinaires. Ainsi, des professeurs provenant de cinq différentes facultés viendront enrichir de leurs points de vue l’encadrement de chacune des activités pédagogiques, soit Administration, Droit, Éducation, Lettres et sciences humaines ainsi que Théologie et études religieuses.
«Puisque chaque action de médiation exige une approche particulière, l’idée n’est pas d’offrir une recette toute faite pour guider l’intervention, explique Claude Gélinas. Nous voulons fournir aux étudiantes et aux étudiants suffisamment de connaissances pertinentes en droit, en sciences politiques, en anthropologie ou encore en psychologie afin qu’ils puissent réagir rapidement et efficacement aux situations qui se présentent à eux.
Les activités pédagogiques, fondées sur un processus réflexif, critique et éthique, sont organisées pour amener les étudiants à faire des liens entre théorie et pratique. «Des apprentissages par thématiques et des projets intégrateurs facilitent l’appropriation de la matière enseignée, dit Claude Gélinas. Nous accompagnons ainsi les étudiantes et les étudiants à travers les trois étapes qui caractérisent une démarche de médiation, à savoir l’analyse de la situation, la planification de l’intervention et l’intervention elle-même.»
Des perspectives d’avenir et d’emploi stimulantes
Grâce à cette spécialisation, les diplômées et diplômés en médiation interculturelle pourront œuvrer au sein des institutions publiques et municipales, des organismes communautaires, des entreprises spécialisées dans les rapports internationaux ou dans des organisations appartenant à des domaines variés, tels que l’éducation et la santé.
«Aujourd'hui, puisque l’interculturalité est partout présente, les champs d’action des médiateurs interculturels sont des plus diversifiés. Les nombreux secteurs dans lesquels oeuvrent plusieurs de nos diplômés à la maîtrise confirment les besoins croissants pour ce type d’expertise», conclut le professeur Gélinas.