Aller au contenu

Témoignage

Quand on a peur d'avoir peur...

Je trouve la vie stressante. On dirait qu’il y a tout le temps un risque à tout.

Si je n’étudie pas assez pendant ma session, j’accumulerai du retard, j’aurai de moins bons résultats, j’aurai peut-être des échecs et je risquerai d’être exclu de mon programme. Et quelles conséquences cela aura sur ma vie professionnelle plus tard? Même de simples situations quotidiennes peuvent comporter des risques aux conséquences pénibles. Imaginez que je rate mon bus et que j’arrive en retard à un rendez-vous important?

Depuis, j’ai découvert que je souffre d’anxiété généralisée. Ce trouble se caractérise par la présence de pensées anticipatoires et craintives. Ces pensées et leurs gestes sont mobilisés dans le but d’éviter le pire. Le pire qui ne vient jamais, naturellement.

Ou encore, si je m’habille de façon inappropriée avec certaines personnes, on pourrait avoir une fausse opinion de moi et cela pourrait éventuellement me nuire. Vous voyez? C’est difficile.

Vous trouvez que je m’inquiète trop facilement? Vous avez raison. Ce que vous venez de lire, c’est comment ça se passait dans ma tête il y a un an. Depuis, j’ai découvert que je souffre d’anxiété généralisée. Ce trouble se caractérise par la présence de pensées anticipatoires et craintives. Ces pensées et leurs gestes sont mobilisés dans le but d’éviter le pire. Le pire qui ne vient jamais, naturellement. Toutes sortes d’idées roulaient sans cesse dans ma tête, ça en devenait épuisant. Je planifiais constamment afin d’éviter les incidents désagréables. Parfois, c’était tellement intense que j’éprouvais des inconforts physiques comme le cœur qui palpite ou la sensation d’une boule à l’estomac. Le sommeil était souvent perturbé. Ça pouvait prendre une éternité à faire des choix tellement j’analysais toutes les conséquences possibles d’une décision. Ces pensées devenaient envahissantes, paralysantes même, mais j’ai appris à les reconnaître et à les neutraliser.

Alors maintenant, quand je me mets à anticiper sur ce qui pourrait survenir, j’arrête ce discours dans ma tête et je me ramène à ce que je fais dans le moment présent. Je recherche une solution seulement quand je fais face à un problème. C’est bien moins lourd ainsi que de porter une tonne de risques possibles et toutes les solutions pour y remédier!

Johanne Bernatchez, psychologue

Coordonnées du Service de psychologie et d'orientation

Tél. : 819 821-7666
Courriel : spo@USherbrooke.ca 


Informations complémentaires