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En marge de la COP 21 à Paris

Le jour G au dôme de la Terre à l'UdeS : les changements climatiques au cœur des préoccupations

Plus de 250 personnes étaient réunies sous le dôme de la Terre à l'UdeS le 18 novembre dernier, à l'occasion de la Journée internationale de la géomatique.
Plus de 250 personnes étaient réunies sous le dôme de la Terre à l'UdeS le 18 novembre dernier, à l'occasion de la Journée internationale de la géomatique.
Photo : Université de Sherbrooke

On ne pouvait pas trouver meilleur symbole qu’un immense dôme de 13 mètres de haut, érigé sur le campus de l’Université de Sherbrooke le 18 novembre 2015, pour célébrer la Journée internationale de la géomatique (GIS DAY, le jour « G ») sur le thème des changements climatiques. Plus de 250 personnes ont répondu à l’appel au cours de la journée organisée par les étudiants du Département de géomatique appliquée de l’Université de Sherbrooke. Cette journée avait l’esprit d’un mini festival avec conférences, expositions, jeux, concours, film et soirée dansante festive.

Un programme varié de conférences multidisciplinaires

À la veille de la COP 21 à Paris, fin novembre, cette 7e édition du GIS DAY de l’Université de Sherbrooke mettait cette année l’accent sur les changements climatiques. Huit conférenciers invités brossaient un tableau très varié du problème en l’abordant sous différents angles. Il était question de l’impact du réchauffement climatique sur les forêts, mais aussi de l’impact de l’homme sur les écosystèmes avec un plaidoyer original pour un monde moins morcelé, en lien avec la fragmentation des habitats. On y a abordé aussi l’impact sur le coût des assurances des catastrophes naturelles recrudescentes dans ce contexte des changements climatiques, mais aussi comment aider à analyser et à gérer ces catastrophes avec l’apport des satellites d’une part et des drones, ces engins sans pilotes de plus en plus « intelligents » qui prennent la relève. Enfin, « la Terre a besoin d’espace », les satellites alliés dans la lutte contre les changements climatiques.

Un film documentaire en 360°

Le rôle que jouent les satellites dans la lutte contre les changements climatiques est important. Si la tendance se maintient, l’avenir à long terme de l’humanité pourrait être menacé par l’action de l’homme sur le climat.
Le rôle que jouent les satellites dans la lutte contre les changements climatiques est important. Si la tendance se maintient, l’avenir à long terme de l’humanité pourrait être menacé par l’action de l’homme sur le climat.
Photo : Université de Sherbrooke

Le dôme a permis de visionner un documentaire intitulé  « Les changements climatiques : À quel futur devrons-nous faire face? » (Albedo Fulldome). Ce film d’animation conçu pour une projection hémisphérique sur 360° créait une ambiance immersive frappante. Il avait été traduit en français pour l’occasion grâce à la généreuse collaboration du professeur Jean Boivin de l’École de musique de l’Université de Sherbrooke qui a bien voulu prêter sa voix à la narration.

Si les dinosaures avaient eu un programme spatial, ils n’auraient pas disparu!

C’est avec cette boutade de l’écrivain Arthur C. Clarke que M. Jacques Arnould, théologien et historien des sciences, chargé de mission au CNES, l’Agence spatiale française, a commencé sa conférence en soirée sur le rôle que jouent les satellites dans la lutte contre les changements climatiques. En effet, si la tendance se maintient, l’avenir à long terme de l’Humanité pourrait être menacé par l’action de l’Homme sur le climat. Or, « il n’y pas de plan B » : l’Homme est actuellement incapable de reproduire un écosystème autonome viable. Si le récent film « Seul sur Mars » le laisse croire, c’est bien sûr de la science-fiction. L’homme n’a pas, non plus, encore trouvé d’autre planète habitable dans l’univers. Les satellites d’observation de la Terre, de plus en plus nombreux en orbite au-dessus de nos têtes, offrent un point de vue privilégié pour mieux comprendre et suivre ces changements climatiques.

Sans vouloir être trop alarmiste, Jacques Arnould terminait en nous invitant collectivement à réfléchir sur notre rôle et à envisager sérieusement un nécessaire changement de mode de vie. Ce sont les thèmes de son dernier livre « La Perle bleue : l’espace, la terre et le changement climatique » (Éditions du Cerf, 2015).

Finalement, cette journée a été couronnée de succès grâce à l’énergie et au travail remarquable des étudiants, mais aussi grâce au soutien financier de La Personnelle assurances générales (filiale de Desjardins) par la Fondation de l’Université de Sherbrooke, de la compagnie NEST qui a fourni le dôme, et aussi grâce à la contribution financière de plusieurs associations étudiantes et de l’Université de Sherbrooke (le Rectorat, la Faculté des lettres et sciences humaines, le Département de géomatique appliquée, le Centre d’applications et de recherches en télédétection et le Centre universitaire de formation en environnement). Nous tenons à les remercier de leur contribution.


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