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Virginie Mailhot

La cité autophage

Aquarelle, acrylique, plâtre, masonite

Dans les mots de Virginie

« Influencée par l’art brut, je fais de ma pratique artistique un instrument de réflexion active sur des enjeux de société. Dans une perspective anthropologique subjective, j’observe des comportements humains et les mets au jour de manière ludique par l’exploration de la matière. J’ai utilisé un outil pour creuser dans le plâtre et le masonite des visages expressifs et des textures. La superposition de cette technique à un dessin réalisé au crayon feutre aquarelle m’a amenée à une pratique organique et naïve du dessin qui, elle-même, m’a poussée à choisir des couleurs vives et chaleureuses et à questionner les règles traditionnelles de perspective.

La cité autophage montre la déconstruction d’une ville à l’apparence lumineuse et attirante, mais emprisonnant une foule de personnages en détresse, une détresse causée par le système économique capitaliste. L’allure naïve et joyeuse du tableau est trompeuse : les “spectateurices” assistent plutôt à l’autophagie de certains personnages et à la dévoration cannibale et gourmande des autres. »