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Nouvelle publication | Sous la direction de Maude Deschênes-Pradet et Christophe Duret

Habiter les espaces autres de la fiction contemporaine. Utopies, dystopies, hétérotopies

Habiter les espaces autres de la fiction contemporaine. Utopies, dystopies, hétérotopies, sous la direction de Maude Deschênes-Pradet et Christophe Duret, Les Éditions de l'Inframince, Sherbrooke, 2022, 297 p.
Habiter les espaces autres de la fiction contemporaine. Utopies, dystopies, hétérotopies, sous la direction de Maude Deschênes-Pradet et Christophe Duret, Les Éditions de l'Inframince, Sherbrooke, 2022, 297 p.

Habiter les espaces autres de la fiction contemporaine examine les rapports à l’espace et les pratiques habitantes révélés par les fictions non réalistes. Les espaces hétérotopiques, utopiques et dystopiques sont l’objet d’étude privilégié des contributions rassemblées autour de la notion d’habiter. Ces espaces de la condensation du sens, hautement symboliques, souvent analogiques et doublement fictifs, s’avèrent en révéler beaucoup sur notre rapport au monde.

Transdisciplinaire et transmédiatique, cet ouvrage laisse place à des approches variées et à une riche diversité de points de vue. Les contributrices et les contributeurs s’intéressent au cinéma (Alexandre Zaezjev), aux jeux vidéo (Rosane Lebreton, Christophe Duret), aux écofictions (Miruna Craciunescu), à la littérature pour la jeunesse (Florie Maurin) ou d’anticipation (Maude Deschênes-Pradet), quand les corpus examinés ne relèvent pas d’une perspective transmédiatique (Marc Atallah, Alain Musset). L’ouvrage se clôt sur un entretien avec l’autrice de fiction Sabrina Calvo.

La question de l’habiter est on ne peut plus d’actualité, alors que la récente pandémie de COVID-19 bouleverse nos rapports à l’espace — et aux autres — depuis le début de l’année 2020. Alors, également, que l’urgence climatique se manifeste à coups de désastres environnementaux, menaçant nos lieux de vie. Alors que les ultra-riches, un billet en poche pour un vol sur Blue Origin ou SpaceX, visent désormais les étoiles plutôt qu’ils n’aspirent à un être-ensemble-sur-la-Terre. Alors que nous nous informons de plus en plus en vase clos sur les réseaux sociaux, nos opinions politiques nourries par des algorithmes de recommandation favorisant le dogmatisme et l’intolérance. Ainsi, l’actualité nous donne l’impression d’être tombés dans un roman de science-fiction dystopique et rend plus que jamais pertinentes les questions auxquelles renvoient les mondes inventés des œuvres de fiction dites « de l’imaginaire ».

À propos de la direction de l'ouvrage

Maude Deschênes-Pradet est une chercheuse, romancière et nouvellière née dans la ville de Québec en 1983. Elle détient un doctorat en études françaises de l’Université de Sherbrooke, pour lequel elle a obtenu la prestigieuse bourse du Canada Vanier. Elle enseigne la littérature à l’Université de Sherbrooke, à l’Université du Québec à Rimouski et au Cégep de Sherbrooke. Son étude sur le rapport à l’espace dans les littératures de l’imaginaire au Québec, Habiter l’imaginaire : pour une géocritique des lieux inventés (2019, Lévesque éditeur), a été nominée pour le prix Jean-Éthier-Blais. Son roman La corbeille d’Alice (2013, XYZ éditeur) a été finaliste au prix Senghor du premier roman francophone et francophile. Son deuxième roman, Hivernages (2017, XYZ éditeur), a remporté le prix des Horizons imaginaires. Ses nouvelles sont parues, notamment, dans la revue Le crachoir de Flaubert et dans XYZ. La revue de la nouvelle.

Détenteur d’une maîtrise en communication et d’un doctorat en études françaises de l’Université de Sherbrooke, où il enseigne la communication à titre de chargé de cours depuis 2016, Christophe Duret vient de terminer un stage postdoctoral au Laboratoire universitaire de documentation et d’observations vidéoludiques (LUDOV) de l’Université de Montréal, dans le cadre duquel il a mené un projet de recherche sur la représenta­tion de l’habiter urbain dans les fictions cyberpunk de la décennie 2010. Il est l’auteur de près d’une quarantaine de publi­ca­tions scientifiques en français, en anglais et en portugais, dont plusieurs articles dans des revues internationales telles que Sciences du Jeu, Communication & organisation, Recherches en communication, Intermédialités, Quêtes littéraires et Itiné­raires : Littérature, Textes, Cultures. Ses champs d’intérêt en re­cher­che portent sur la mésocritique, les études vidéoludiques, l’intermédialité, la transmédialité, les études surveillancielles et les études utopologiques.


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