Visite de l’exposition Demain en main
Des gardiennes de la culture réunies
Convier des femmes qui veillent de près sur la culture à l’UdeS à venir découvrir ensemble l’exposition des artistes du certificat en arts visuels. Cette initiative originale, tenue le 11 mai dernier, est celle de Josianne Bolduc, coordonnatrice du programme, et de Caroline Loncol Daigneault, conservatrice et directrice artistique de la galerie d’art Antoine-Sirois.
Pour ces dernières, l’idée de réunir celles qu’elles voient comme des « gardiennes de la culture » à l’UdeS revêtait un sens particulier en ces temps pandémiques, alors que les contacts sociaux sont des plus limités.
Nous sommes plusieurs femmes à croire en l’importance des arts et de la culture dans le développement de notre communauté universitaire, et nous trouvions intéressant de nous réunir pour visiter l’exposition.
Josianne Bolduc, coordonnatrice du certificat en arts visuels
Caroline Loncol Daigneault ajoute aussi que le fait de se réunir, d’échanger, de se voir « en vrai » autour de l’art se révèle salutaire, alors que nous traversons depuis plusieurs mois une crise sociosanitaire sans précédent :
L’art a aussi cette fonction de nous rapprocher, et c’est hautement bénéfique.
Œuvres, femmes et savoirs
La professeure Jocelyne Faucher, secrétaire générale et vice-rectrice à la vie étudiante, la professeure Anick Lessard, doyenne de la Faculté des lettres et sciences humaines (FLSH), la professeure Christiane Lahaie, directrice du Département des arts, langues et littératures à la FLSH, et Anne-Sophie Laplante, chargée de mise en marché, développement et programmation au Centre culturel, ont été invitées à participer à cette visite de Demain en main.
Art textile, sculptures, installations multimédias, peintures, photographies, gravures… empreintes de sensibilité, les créations originales des étudiantes et étudiants sont venues toucher les participantes présentes.
Tantôt éblouies, amusées, fascinées, voire troublées par les 27 œuvres présentées, elles ont pu échanger sur leurs impressions, en tout respect des mesures sociosanitaires actuellement en vigueur.
Une discussion sur le rôle des femmes dans la transmission de certaines techniques manuelles, notamment inspirée par des œuvres alliant la broderie et les tissus, a permis de mettre en lumière la réappropriation de ces savoirs au goût d’aujourd’hui. La professeure Christiane Lahaie a partagé le constat suivant :
On assiste à un éclatement des traditions, de jeunes femmes s’engagent de plus en plus dans les Cercles de Fermières, entre autres. Les femmes revisitent le textile d’une nouvelle manière. La courtepointe, par exemple, peut être une œuvre d’art, et non plus uniquement occuper une fonction utilitaire.
La conservatrice de la galerie, Caroline Loncol Daigneault, qui visite bon nombre de musées et de salles, a d'ailleurs déjà assisté à une exposition européenne où différentes courtepointes étaient mises en valeur en tant qu'œuvres d'art.
L’art qui réunit
Pendant plusieurs mois, les artistes du certificat en arts visuels ont travaillé d’arrache-pied pour parachever les différentes œuvres qui composent Demain en main. Ils ont d’ailleurs pu profiter de séances de cours en formule présentielle, et les portes de l’atelier leur étaient ouvertes afin qu’ils puissent venir y travailler librement.
De nombreuses personnes étudiantes ont d’ailleurs apprécié pouvoir côtoyer d’autres membres de leur cohorte pendant les périodes de création. Pour certaines d’entre elles, il s’agissait de l’unique interaction sociale qu’elles ont pu entretenir, dans un contexte marqué par le confinement et l’isolement. Il va sans dire que ces liens privilégiés ont été particulièrement salutaires, comme l’évoquent Virginie Mailhot et Gabrielle Duchesne, dans des propos qui figurent sur le panneau explicatif de l’exposition.
L’isolement et la solitude figurent d’ailleurs parmi les thèmes ayant inspiré les créations artistiques de l’exposition, de même que d’autres enjeux de société, comme l’écologie et l’environnement.
L’exposition Demain en main a cours selon une jauge et un horaire réduits à la galerie d’art Antoine-Sirois, jusqu’au samedi 15 mai 2021. Par la suite, il sera possible de la visiter entièrement en ligne, alors que toutes les œuvres se trouveront sur le site Département des arts, langues et littératures.