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Nouvelle publication | Sous la direction de Christiane Lahaie et Camille Deslauriers

Chats : on les adule, on les exècre

« Chats : on les adule, on les exècre », sous la direction de Christiane Lahaie et Camille Deslauriers, XYZ. La revue de la nouvelle, numéro 139, automne 2019, 98 p.
« Chats : on les adule, on les exècre », sous la direction de Christiane Lahaie et Camille Deslauriers, XYZ. La revue de la nouvelle, numéro 139, automne 2019, 98 p.

On dit qu’ils s’acoquinent avec les sorcières, qu’ils absorbent les mauvaises énergies et qu’ils ont neuf vies. On raconte que certains d’entre eux marchent des milliers de kilomètres pour retrouver leur maison. On prétend qu’ils n’auraient pas été embarqués dans l’Arche de Noé parce qu’ils n’existaient pas encore. Alors Dieu les créa rateliers pour limiter la prolifération de rongeurs à bord du vaisseau.

Depuis, ils sont partout. Ils se couchent sur nos claviers et nos livres, s’approprient nos fauteuils ou nos vêtements préférés, se lovent dans nos draps. Ernest Hemingway en aurait eu cinquante-quatre et Leonor Fini, dix-sept. Les plus célèbres ont aujourd’hui leur page Facebook ou leur compte Instagram et ils sont suivis par des milliers d’admirateurs. Bicolores, tigrés, unis ou calicot, gantés, poilus, presque imberbes ou polydactyles, racés ou hirsutes, de ruelle, de maison ou d’exposition, les chats ne laissent personne indifférent : on les adule ou on les exècre.

Les textes qui composent ce numéro tantôt leur donnent la parole (Raphaël Bédard-Chartrand, Suzanne Myre), tantôt les élèvent au rang de passeurs (Emmanuelle Cornu, Valérie Provost, Joanie Lemieux, Odile Tremblay), tantôt encore vantent leurs compétences exceptionnelles (Claude La Charité). Proies (Jean Pierre Girard) ou prédateurs (Marie-Pier Poulin), les chats hantent depuis longtemps nos quartiers... et nos vies. Aussi méritent-ils, le temps d’un numéro d’XYZ, que nous leur accordions toute la place qui leur revient.