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Six doctorats d’honneur décernés lors de la collation des grades 2012

Solennelle, émouvante et festive, la collation des grades promet des moments inspirants aux diplômées et diplômés, ainsi qu’à leurs proches.
Solennelle, émouvante et festive, la collation des grades promet des moments inspirants aux diplômées et diplômés, ainsi qu’à leurs proches.
Photo : Archives

Des milliers de finissantes et finissants ainsi que leurs proches avaient rendez-vous au Campus principal le week-end du 22 et 23 septembre pour la collation des grades qui a souligné l’accomplissement des cohortes de diplômés des deux dernières années. Lors de l’événement du samedi, six personnalités d’exception ont reçu le titre de docteur d’honneur, soit Monique F. Leroux, Nicolas Kasirer, Luis Fernando Lara Ramos, Guy Rochon, Carol Lilian Richards et Raymond Laflamme. Par ailleurs, le titre de professeur émérite sera donné à quatre personnes de quatre facultés qui ont consacré leur vie à l'enseignement et à la recherche : Jacques Auger en droit, Francis Corpataux en éducation, Petr Hanel en administration, et Kenneth W. Neale en génie.

Nous vous proposons un résumé biographique des nouveaux docteurs d’honneur.

Monique F. Leroux, docteure d’honneur de l’UdeS

Monique F. Leroux
Monique F. Leroux

Monique Leroux est l’actuelle présidente et chef de la direction du mouvement des Caisses Desjardins. Ambitieuse et passionnée, elle obtient son baccalauréat en administration des affaires (comptabilité) de l’Université du Québec à Chicoutimi en 1978.

Monique Leroux œuvre durant 17 ans chez Ernst & Young à titre de comptable. Elle devient la première femme élue à la présidence de l’Ordre des comptables agréés du Québec en 1993.

Sa riche expérience du secteur financier et l’excellente réputation qu’elle a acquise dans le milieu de la comptabilité et de la finance l’amènent ensuite vers l’industrie bancaire où elle fait une entrée remarquée comme vice-présidente pour le Québec de la Banque royale du Canada. Après un passage chez Québecor, Monique Leroux fait une brillante ascension au service du Mouvement des caisses Desjardins, en moins de dix ans.

Aujourd’hui à la tête d’une des 100 premières institutions financières au monde, elle veille sur 5,6 millions de membres, dirige 44 600 employés et gère des actifs de 190 milliards de dollars. En 2008, elle devient la première femme à accéder à la présidence de la direction des Mouvements des caisses Desjardins.

Engagée auprès de sa profession et dans la communauté, Monique Leroux met son énergie au profit de diverses causes qui lui tiennent à cœur. Elle est d’ailleurs la présidente des Jeux du Canada Sherbrooke 2013.

Nicholas Kasirer, docteur d’honneur en droit

Nicholas Kasirer
Nicholas Kasirer

C’est en 1987 que Nicholas Kasirer débute sa carrière de juriste comme clerc de Jean Beetz, juge à la Cour suprême du Canada. Deux ans plus tard, il devient professeur à la Faculté de droit de l’Université McGill. En 1996, il est nommé directeur du Centre de recherche en droit privé et comparé. Il œuvre également à la réalisation du Dictionnaire de droit privé comme secrétaire du comité de rédaction. En 2003, Nicholas Kasirer devient doyen de sa faculté, poste qu’il occupe avec brio durant six ans. Il est par la suite nommé juge à la Cour d'appel du Québec, le plus haut tribunal de la province.

Nicholas Kasirer reçoit de nombreux prix et distinctions au cours de sa carrière, notamment par la Société royale du Canada, l’Académie de droit comparé, la Fondation du Barreau du Québec et plusieurs universités aux États-Unis, en France et en Italie. Conférencier recherché et auteur prolifique, il signe ou cosigne 7 ouvrages, en dirige 13 autres et publie une centaine d’articles.

Intellectuel distinctif et original, Nicholas Kasirer a consacré l’essentiel de ses travaux au rayonnement du droit privé, du droit comparé et de la jurilinguistique. Il s’illustre également comme défenseur de l’approche transsystémique qui révolutionne l’étude du droit par l’intégration des systèmes de droit civil québécois et de common law anglocanadienne.

Luis Fernando Lara Ramos, docteur d’honneur en lettres et sciences humaines

Luis Fernando Lara Ramos
Luis Fernando Lara Ramos

C’est en 1970 que Luis Fernando Lara Ramos débute sa carrière comme professeur et chercheur au Colegio de México. En 1975, il obtient son doctorat en linguistique et littérature hispaniques au Colegio de México. Récipiendaire de nombreuses bourses dès le début de sa carrière, il devient chercheur national de niveau III en 1984.

Un an plus tard, Luis Fernando Lara Ramos est honoré par l’Université du Sonora, au Mexique, pour sa contribution à la fondation de la carrière en linguistique. Il reçoit également en 1996 le prix Wigberto Jiménez Moreno de l’Institut national d’anthropologie et d’histoire du Mexique, attribué à la meilleure recherche linguistique de l’année 1995. Plus récemment, en 2006, le prix Antonio Garcìa Cubas de cet institut lui est décerné pour son ouvrage Curso de lexicologia, à titre de meilleure publication dans la catégorie Manuel.

Homme de mots et auteur prolifique, Luis Fernando Lara Ramos signe ou cosigne 11 ouvrages, dirige la rédaction de 4 dictionnaires et publie plus d’une centaine d’articles depuis 1974. Luis Fernando Lara Ramos est conférencier dans plusieurs pays, directeur du grand projet lexicographique Diccionario del español de México et participe activement à l’organisation de nombreux congrès à travers le monde.

Guy Rochon, docteur d’honneur en télédétection – Faculté des lettres et sciences humaines

Guy Rochon
Guy Rochon

De 1976 à 1983, Guy Rochon enseigne à la première génération de spécialistes québécois en traitement d’images satellitaires au Département des sciences géodésiques de l’Université Laval. Il participe également au développement de cette discipline à l’Université de Sherbrooke en soutenant la mise en place du programme de doctorat en télédétection.

Cofondateur de l’Association québécoise de télédétection, Guy Rochon occupe diverses fonctions en lien avec la télédétection satellitaire, dont celle de chercheur au Centre canadien de télédétection. En 1977, il met au point le premier service universitaire de traitement d’images au Canada. Deux ans plus tard, il fonde Digim inc., la première entreprise de télédétection au Québec.

C’est ainsi qu’en 1985, Guy Rochon devient le premier professeur associé du Département de géographie de l’Université de Sherbrooke. La même année, il devient président et chef de la direction de Photosur Géomat, puis successivement président, président-directeur général et président du conseil de SoftMap technologies. Coauteur du premier manuel de télédétection francophone, publié en 1992, il est ainsi considéré comme l’ambassadeur de la télédétection québécoise en France.

Travailleur infatigable, Guy Rochon a mis à profit sa grande expertise à travers de nombreux projets qui ont permis le déploiement d’infrastructures dans plus d’une trentaine de pays. Guy Rochon a ainsi fait rayonner partout à travers le monde les compétences québécoises en matière de télédétection et de géomatique.

Carol Lilian Richards, docteure d’honneur en médecine et sciences de la santé

Carol Lilian Richards
Carol Lilian Richards

Parmi les rares femmes diplômées en sciences dans les années 70, Carol Lilian Richards est aussi l’une des premières à décrocher un doctorat honorifique dans le domaine de la physiothérapie et de la réadaptation au Québec.

De 1994 à 2003, Carol Lilian Richards met sur pied et dirige le Réseau provincial en adaptation-réadaptation. De 1985 à 1996, elle est directrice du Département de physiothérapie de l’Université Laval.

Elle occupe aussi durant de nombreuses années la fonction de directrice de la recherche du Centre interdisciplinaire de recherche en réadaptation et intégration sociale de l'Institut de réadaptation en déficience physique de Québec.

Renommée internationalement grâce à ses recherches, à son enseignement et à la publication de nombreux articles scientifiques, Carol Lilian Richards développe conjointement le projet SCORE (Stroke Canada Optimization of Rehabilitation by Evidence), qui est l’un des plus importants projets de transfert de connaissances dans le domaine.

Carol Lilian Richards est présentement professeure au Département de réadaptation de la Faculté de médecine de l’Université Laval, en plus d’être titulaire d’une chaire de recherche en paralysie cérébrale.

L’avancement de la discipline est au cœur de ses priorités, si bien qu’elle s’efforce d’encourager continuellement les cliniciens à se dépasser. Elle est une réelle source d’inspiration pour ses collègues et pour ses étudiants.

Raymond Laflamme, docteur d’honneur en sciences

Raymond Laflamme
Raymond Laflamme

Raymond Laflamme est l’un des chercheurs les plus en vue mondialement dans le domaine de l’informatique quantique, qui révolutionnera sans doute les futurs ordinateurs. Docteur en physique de l’Université Cambridge en Angleterre, il a eu la chance de travailler sous la direction du célèbre physicien Stephen Hawking.

Véritable pionnier dans son domaine, Raymond Laflamme se démarque tant par ses contributions théoriques qu’expérimentales. On lui attribue d’ailleurs en grande partie l’essor de l’informatique quantique des dernières années. En 1998, il est le premier à réaliser une expérience de téléportation quantique, qui lui vaut une importante reconnaissance dans la revue Science. Cette expérience est considérée, à travers le monde entier, comme l’une des 10 plus importantes avancées scientifiques de cette année-là. En plus de réaliser certains prototypes d’algorithmes quantiques maintenant utilisés dans plusieurs laboratoires, Raymond Laflamme est aussi le premier à pouvoir démontrer l’efficacité des codes correcteurs quantiques.

Raymond Laflamme est membre de la Société royale du Canada, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en informatique quantique, et il cumule de nombreuses expériences d’enseignement et de tutorat dans plusieurs pays. Il est le directeur du programme d’informatique quantique de l’Institut canadien de recherches avancées. À ce titre, il appuie de façon importante le développement du domaine de l’informatique quantique à l’Université de Sherbrooke.