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Portrait de diplômé

Le Dr Horacio Arruda, entre pertinence et charisme

Horacio Arruda et le premier ministre François Legault lors du point de presse quotidien. 
Horacio Arruda et le premier ministre François Legault lors du point de presse quotidien. 
Photo : Jacques Boissinot de la Presse canadienne

Midi cinquante-neuf. À l’antenne de Radio-Canada, Patrice Roy occupe les secondes avant de laisser place aux artisans de la gestion de crise. Dans la majorité des foyers du Québec, familles, colocataires, télétravailleurs, aînés sont tous rivés à leurs écrans dans l’attente du point de presse du gouvernement provincial, mené entre autres par le directeur de la santé publique du Québec, notre diplômé, le Dr Horacio Arruda.

Comme à chaque début d’après-midi, le Québécois d’origine portugaise guide la société avec des mesures précises pour passer au travers de la pandémie de la COVID-19. Il y a environ 40 ans, M. Arruda étudiait ici, à l’Université de Sherbrooke. Il a obtenu un doctorat de la Faculté de médecine et des sciences de la santé en 1983, puis un certificat de spécialiste en santé communautaire et médecine préventive en 1988. Il est donc tout naturel pour nous de vous en apprendre davantage sur son parcours et de souligner son apport dans la situation hors du commun que nous vivons tous actuellement.

Avant le coronavirus

Dans sa carrière, le Dr Arruda a notamment été professeur adjoint de clinique au département de médecine sociale et préventive de l'Université de Montréal, tuteur au Centre d'épidémiologie d'intervention du Québec et médecin-conseil à la Cité de la santé de Laval. Depuis l’an 2000, il est à la direction de la santé publique. Il en est officiellement le directeur national depuis 2012.

En 2020, Horacio Arruda prend toutes les mesures pour que la société québécoise vainque le coronavirus, mais la pandémie actuelle n’est pas la première menace sanitaire à laquelle il fait face dans sa carrière.

En 2001, il y a eu la prévention du virus du Nil, puis la campagne de vaccination massive contre la méningite; en 2003, le SRAS; en 2004, la grippe aviaire; en 2007, le C. Difficile; en 2008, la salmonellose et la listériose; en 2009, la coordination de la vaccination contre le virus H1N1; en 2013, la tragédie ferroviaire de Lac-Mégantic; en 2014, l’Ebola; et finalement en 2016, le Zika.

Bref, le Dr Arruda arrive face à la COVID-19 avec une valise débordante d’expériences, qu’il utilise avec un charisme hautement communicatif.

Communiquer selon Arruda

Photo : Jacques Boissinot de la Presse canadienne

Le Québec aura rarement connu des points de presse aussi populaires. Au-delà des informations primordiales transmises, la population se rattache au franc-parler du Dr Arruda. Appuyé de sa gestuelle significative, il vulgarise des faits scientifiques avec émotions.

Dans l’article La Pandémie révèle une politique efficace, le politologue Éric Montpetit, de l’Université de Montréal, affirme que de « […] voir ainsi un non-élu aux côtés du chef de l’État est très intéressant. La conférence de presse quotidienne du premier ministre nous fait comprendre que la science occupe une place significative dans l’élaboration des politiques publiques. »

Et c’est justement cette valorisation de la science en politique, ornée de charisme, qui marque les esprits. Dans une entrevue avec Radio-Canada, le Dr Réjean Hébert, ex-ministre de la Santé du Québec de 2012 à 2014 avoue ceci : « Ce que vous voyez de M. Arruda dans les médias c’est sa personnalité, c’est ce qu’on voit lorsqu’on est en contact quotidien avec lui, quelqu’un de simple, qui est naturel. »

La Presse a quant à elle interrogé les médecins Juan Roberto Iglesias et Richard Lessard, qui ont enseigné à Horacio Arruda à l’Université de Sherbrooke et qui s’entendent pour dire que « c’est un rigolo ». Ses anciens collègues notent également sa rigueur, sa passion et son sens des responsabilités. Dans les dernières semaines, cet équilibre entre l’humour et la pertinence a permis à l’homme de 59 ans de cultiver une écoute et une appréciation de la part des Québécois et Québécoises de tous âges confondus.

Son aplatissement de la courbe, ses démonstrations de lavage de main et ses tartelettes portugaises ont même inspiré plusieurs déclinaisons à la société confinée. En voici quelques-unes :

Le Réseau des diplômées et diplômés de l’Université de Sherbrooke est fier de compter Horacio Arruda parmi la grande famille UdeS. Merci, Dr Arruda, d’utiliser votre expertise et votre charisme pour aider la population québécoise à vaincre la pandémie de COVID-19.


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