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Recherche sur la COVID-19 et la santé mentale chez les enfants

Des chercheuses de l’Université de Sherbrooke, du Centre de recherche du CHUS et de l'Université Bishop’s font équipe

La professeure Chantal Camden
La professeure Chantal Camden

La professeure Chantal Camden de l’École de réadaptation de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke et chercheuse au Centre de recherche du CHUS, et la professeure Catherine Malboeuf-Hurtubise, du Département de psychologie de l’Université Bishop’s, uniront leurs efforts pour établir une base scientifique visant à orienter les interventions en matière de santé mentale auprès des enfants dans le contexte de la COVID-19, grâce à des fonds de recherche du Gouvernement du Canada.

Les professeures Camden et Malboeuf-Hurtubise se sont vu octroyer des fonds par les Instituts de Recherche en Santé du Canada (IRSC) dans le cadre de l’Initiative sur la santé mentale et la COVID-19, afin de consolider et de synthétiser les bases factuelles sur lesquelles s’appuient les efforts de santé publique pour répondre aux problématiques de santé mentale et d’abus de substances. Il existe en effet des lacunes au niveau des connaissances dans les circonstances actuelles que les deux spécialistes de l’enfance chercheront à combler en synthétisant les résultats disponibles à propos des effets de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale des enfants.

Les professeures Camden et Malboeuf-Hurtubise seront à la tête d’une équipe multidisciplinaire et multi-institutionnelle à laquelle prendront part des chercheurs de l’Université McGill, de l’Université de Montréal et de l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Les recherches porteront notamment sur les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale d’enfants de 5 à 12 ans, avec une attention particulière portée à l’égard des enfants aux prises avec un handicap ou une maladie chronique, afin d’identifier les meilleurs axes d’intervention auprès d’eux. Les informations préliminaires disponibles suggèrent en effet que ces enfants sont plus à risque de souffrir du manque d’interactions sociales ainsi que des changements à leur routine imposés par le confinement dans le cadre de la COVID-19. Ces enfants deviennent ainsi plus enclins à souffrir d’anxiété ou d’autres troubles de santé mentale.

« L’impact de la pandémie de la COVID-19 sur le plan de la santé mentale des enfants est préoccupant. Dans l’optique où les jeunes et leur famille devront composer avec celle-ci pour les prochains mois ou années, il nous apparaissait crucial de documenter, de manière empirique, quels étaient les impacts de la COVID-19 sur la santé mentale des enfants. Ces connaissances nous permettront par la suite d’émettre des recommandations spécifiques et basées sur la science afin de diminuer les conséquences négatives de la crise actuelle sur la santé mentale de nos jeunes », affirme la professeure Catherine Malboeuf-Hurtubise.

« Cette collaboration entre chercheurs d’institutions différentes, au sein du pôle universitaire qu’est Sherbrooke, mais également avec nos collègues de Montréal et de Trois-Rivières, permettra d’atteindre les objectifs souhaités au rythme d’une situation qui évolue rapidement, afin d’apporter rapidement, nous l’espérons, le soutien nécessaire à des personnes vulnérables au sein de notre société », ajoute la professeure Chantal Camden.