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Cinq prestigieuses bourses Vanier remises à des personnes d’exception étudiant au doctorat à l’UdeS

Les lauréats et lauréates UdeS des bourses d’études supérieures du Canada Vanier 2022-2023
Les lauréats et lauréates UdeS des bourses d’études supérieures du Canada Vanier 2022-2023

Photo : UdeS

Ce sont trois doctorants et deux doctorantes de l’Université de Sherbrooke qui voient leur cheminement universitaire remarquable et leur potentiel de leadership récompensés au concours canadien de bourses d’études supérieures du Canada Vanier (BESC Vanier) pour 2022-2023.

Étudiant en télédétection, médecine, génie électrique, physique quantique et sciences de l’activité physique, ces boursières et boursiers exceptionnels verront leur projet de recherche doctoral soutenu par une somme annuelle de 50 000 $ pendant trois ans. Cette reconnaissance de l’excellence des étudiantes et étudiants de l’Université de Sherbrooke vient s’ajouter à celle déjà établie par les nombreuses autres bourses (IRSC, FRQ, CRSNG, etc.) accordées à des personnes inscrites à la maîtrise et au doctorat à l’UdeS cette année.

Le vice-recteur à la recherche et aux études supérieures, le professeur Jean-Pierre Perreault, considère l’obtention de ces bourses (dont le montant est le plus élevé au pays) comme une confirmation du rôle clé que joue l’UdeS :

Les bourses Vanier viennent soutenir des projets de recherche très étoffés et des idées novatrices qui prennent forme dans notre université en vue de répondre à des enjeux sociétaux actuels. Nos étudiantes et étudiants en recherche se démarquent, humainement et intellectuellement, année après année, et ce, dans tous les secteurs. Une reconnaissance comme celle-ci atteste que notre recherche est vivante, créative et mondialement considérée.

Jean-Pierre Perreault, vice-rectorat à la recherche et aux études supérieures


Étudier des formations géologiques martiennes à la recherche d'anciennes traces de vie

Éloïse Brassard, étudiante au doctorat en télédétection
Éloïse Brassard, étudiante au doctorat en télédétection
Photo : Michel Caron - UdeS

Les chapeaux de fer sont des formations géologiques de plusieurs mètres de diamètre riches en fer oxydé qu’on trouve à la surface de la Terre. Dans le cadre de son doctorat en télédétection au sein du projet T-MARS (Terrestrial Mineral Analysis by Remote Sensing), Éloïse Brassard cherchera à déterminer si des formations similaires existent sur Mars afin de localiser des régions ayant le plus fort potentiel pour la recherche d’anciennes formes de vie sur cette planète.

Les conditions environnementales martiennes ont en effet été jadis propices à la constitution de chapeaux de fer. De plus, des minéraux qui les composent ont été détectés sur Mars par des capteurs en orbite, entre autres la jarosite, un minéral ayant besoin d’eau pour sa formation et pouvant conserver des traces de vie microbienne.

Prévenir l’obésité par de saines habitudes de vie avant la conception d’un enfant

Isabelle Hardy, étudiante au doctorat en sciences de la santé
Isabelle Hardy, étudiante au doctorat en sciences de la santé
Photo : Mathieu Lanthier - UdeS

En favorisant l’adoption de saines habitudes de vie chez les futurs parents pendant la période de préconception et lors de la grossesse, la doctorante en recherche en sciences de la santé Isabelle Hardy souhaite prévenir la transmission du risque d’obésité du parent à l’enfant et les complications de grossesse associées au surpoids.

L’approche d’intervention au cœur de son projet de doctorat amène les parents à se fixer et à suivre des objectifs en ce qui concerne l’alimentation, l’exercice physique, le sommeil, la santé mentale et la consommation de tabac, d’alcool et de drogues. L’étude clinique randomisée entièrement mise en place et coordonnée par Isabelle Hardy permettra, entre autres, de générer des connaissances sur l’impact de ce type d’interventions sur la santé des femmes, des partenaires et des enfants, et d’influencer le suivi offert aux personnes qui désirent vivre une expérience de parentalité.

Un robot intelligent qui désherbe pour soutenir l’agriculture maraîchère

Simon Michaud, étudiant au doctorat en génie électrique
Simon Michaud, étudiant au doctorat en génie électrique
Photo : Michel Caron - UdeS

Le désherbage est un enjeu de taille en agriculture, biologique ou non; il s’agit d’un travail exigeant effectué majoritairement à la main, coûteux en effectifs et peu attrayant. Le projet de recherche du doctorant en génie électrique Simon Michaud vise à concevoir un équipement agricole robotisé et intelligent, capable de désherber mécaniquement les champs de légumes racines. Avec l’aide de l’écosystème d’entrepreneuriat et d’innovation sociale de l’UdeS, notamment l’Accompagnateur entrepreneurial Desjardins et le Concours Createk - Famille J.R. André Bombardier, Simon et son équipe ont d'ailleurs créé l’entreprise Désherbex.

Le système de contrôle robotique créé par l'étudiant doit pouvoir s’approcher jusqu’à 2 mm des plants sans les abîmer et être doté d’embouts modifiables selon la tâche à exécuter. Le défi de taille du projet consiste à utiliser l'intelligence artificielle (et l’acquisition d’images) pour apprendre in situ au robot à s'adapter aux conditions variables du terrain (météo, type de sol, cycle de croissance des plantes, présence d’insectes, etc.). Un tel outil robotique intelligent serait une première dans le milieu agricole.

Comment l'activité physique influence-t-elle l'alimentation et le poids des astronautes?

Philippe St-Martin, étudiant au doctorat en sciences de l’activité physique
Philippe St-Martin, étudiant au doctorat en sciences de l’activité physique
Photo : Fournie

L’exercice prescrit aux astronautes dans l’espace afin de conserver leur masse musculaire et de préserver leur santé pourrait aussi avoir un effet pervers sur la balance énergétique. Dans le cadre de son doctorat en sciences de l’activité physique, Philippe St-Martin s’intéresse à la façon dont l’exercice influence le comportement alimentaire et le contrôle du poids des astronautes lors d’un séjour dans l’espace.

Pour ce faire, il compte recourir au modèle de l’alitement prolongé (maintien au lit avec la tête légèrement plus basse que les pieds) largement utilisé dans la recherche en aérospatiale comme simulation de la microgravité. Son projet permettra de mieux comprendre le rôle de l’activité physique dans la régulation du poids lors des vols spatiaux et aura ainsi des retombées aussi bien scientifiques qu’opérationnelles pour la préparation des futurs vols exploratoires.

Une nouvelle interaction entre le magnétisme et la lumière

Samuel Wolski, étudiant au doctorat en physique
Samuel Wolski, étudiant au doctorat en physique
Photo : Michel Caron - UdeS

Les capacités des dispositifs technologiques quantiques sont déterminées par les propriétés des systèmes physiques sur lesquels ils sont construits. À l’heure actuelle, tous présentent des avantages prometteurs mêlés à des inconvénients dévastateurs, ce qui encourage l’utilisation de plusieurs systèmes physiques différents à la fois en concevant des interactions spécifiques entre eux.

C’est ce qui se produit avec les excitations ondulatoires dans les matériaux magnétiques, connues sous le nom de « magnons ». Elles promettent une faible consommation d’énergie pour les applications d’information quantique; cependant, leur interfaçage avec les ondes lumineuses, une forme populaire de support d’information pour les technologies quantiques, est un défi. Soit l’interaction directe disponible est extrêmement simpliste, ce qui limite les opérations possibles, soit des systèmes intermédiaires sont utilisés comme médiateurs, ce qui accroît la complexité du dispositif. Le projet de Samuel Wolski vise à démontrer expérimentalement une nouvelle forme d'interaction directe entre la lumière et les magnons, permettant l'exécution simple d'opérations sophistiquées entre ces deux piliers du matériel d'information quantique.

À propos des bourses d’études supérieures du Canada Vanier
Les bourses Vanier existent depuis 2008 et visent à recruter et retenir les meilleurs étudiants et étudiantes de doctorat dans les universités canadiennes. S’élevant à 50 000 $ par année pendant trois ans, les bourses sont remises à des personnes amorçant des études doctorales en tenant compte de leur excellence universitaire, de leur potentiel de recherche et de leurs compétences manifestes en leadership. Seules 166 bourses sont allouées chaque année au Canada.


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