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Recherche | Changements climatiques

L'Université de Sherbrooke contribuera à la mission internationale AOS de la NASA

La mission AOS pour les prévisions des conditions météorologiques et de la qualité de l'air, et pour la mise au point de modèles climatiques.
La mission AOS pour les prévisions des conditions météorologiques et de la qualité de l'air, et pour la mise au point de modèles climatiques.
Photo : Fournie

Il y aura un peu de l’Université de Sherbrooke dans la prochaine mission internationale AOS d'observation de l'atmosphère de la NASA.

Deux lancements sont actuellement prévus, en 2028 et en 2031, pour cette mission multisatellitaire majeure qui permettra d'améliorer les prévisions des phénomènes météorologiques extrêmes, la mise au point de modèles climatiques et la surveillance des catastrophes.

L'honorable François-Philippe Champagne, ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, a annoncé aujourd'hui que le Canada offrira une contribution de plus de 200 millions de dollars pour mettre sur pied la mission AVENIR (Aérosols, vapeur d'eau, nuages et leurs interactions avec le rayonnement), ou HAWC (High-altitude Aerosols, Water vapour and Clouds) en anglais. Ce seront deux instruments sur un satellite canadien et un troisième instrument sur un satellite de la NASA. Les lancements sont actuellement prévus pour 2031. Ces instruments novateurs fourniront des données essentielles qui permettront aux climatologues et aux météorologues canadiens de mieux comprendre et prévoir les phénomènes météorologiques extrêmes (tempêtes violentes, inondations, sécheresses, etc.) et les épisodes de mauvaise qualité de l'air. Les données de la mission AVENIR et de la mission AOS seront entièrement accessibles.

Une expertise UdeS

Les collaborateurs canadiens de la mission AVENIR sont un regroupement pancanadien comprenant treize universités, Environnement et Changement climatique Canada, Ressources naturelles Canada et le Conseil national de recherches du Canada.

Le professeur Norman T. O’Neill se spécialise en télédétection des paramètres physiques de l’atmosphère.
Le professeur Norman T. O’Neill se spécialise en télédétection des paramètres physiques de l’atmosphère.
Photo : UdeS

C’est le professeur émérite Norman T. O’Neill, du Département de géomatique appliquée de la Faculté des lettres et sciences humaines, qui représentera l’Université de Sherbrooke dans ce projet d’envergure. Ce dernier se spécialise en télédétection des paramètres physiques de l’atmosphère, une expertise qui cadre parfaitement dans cette mission qui tentera de caractériser les aérosols et les nuages au-dessus de l’Arctique, une zone climatique extrêmement sensible.

Les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et intenses. La dynamique de l'atmosphère terrestre se transforme. Il nous faut de meilleures prévisions des conditions environnementales pour assurer l'adaptation et la résilience aux changements climatiques. La mission AOS, y compris la contribution du Canada, servira à collecter des données sur les aérosols et les nuages, et évaluer les effets de leurs interactions sur les conditions météorologiques et climatiques de la Terre.

Grâce aux investissements précoces de l'Agence spatiale canadienne dans les études conceptuelles et le développement technologique de ces instruments, le Canada s'est bien placé pour prendre part à cette importante mission scientifique sur le climat.

La contribution du Canada à la mission AOS s'inscrit dans la Stratégie canadienne de l'observation de la Terre par satellite, « Ingénieux, résilient, prêt ». Cette stratégie décrit comment le Canada tirera pleinement parti du point de vue unique offert par l'espace pour lutter contre les changements climatiques et relever les autres défis de notre époque.

Le Canada a toujours joué un rôle de premier plan dans les programmes spatiaux internationaux en aidant à trouver des solutions aux défis mondiaux. L'annonce d'aujourd'hui de cette mission canadienne d'une valeur de plus de 200 millions de dollars, qui fera partie de la mission AOS internationale de la NASA, s'appuie sur ces succès. Cet investissement témoigne aussi de notre engagement à mettre la science et la recherche au service de bien des questions importantes pour les Canadiens, notamment les changements climatiques et les catastrophes naturelles.

L'honorable François Philippe Champagne, ministre de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie

Les satellites nous permettent d'avoir une riche vue de la Terre; à partir de l'espace, nous pouvons observer et surveiller les conditions météorologiques et l'évolution de notre climat. Les instruments que le Canada fournit dans le cadre de cette mission prendront des mesures importantes pour comprendre les conditions météorologiques et les changements climatiques, tout en fournissant des données qui seront utilisées par nos météorologues et nos scientifiques afin d'améliorer les prévisions et nos modèles météorologiques, climatiques et de qualité de l'air.

L'honorable Steven Guilbeault, ministre de l'Environnement et du Changement climatique


Faits en bref

  • La demande de données satellitaires de l'observation de la Terre (OT) est en hausse au Canada et dans le monde entier. Les revenus mondiaux de l'OT par satellite devraient passer d'un peu plus de 3 G$ US à plus de 7 G$ US, d'ici 10 ans. Pour l'industrie et les organismes sans but lucratif, l'utilisation de l'OT par satellite et de l'information géospatiale devrait faire en sorte que l'économie canadienne réalisera des gains de productivité de 20,7 G$ annuellement.
  • Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, les incertitudes quant à la représentation des processus aérosols-nuages et de leurs interactions avec le rayonnement dans les modèles du système terrestre sont la principale source d'incertitude dans les projections sur les changements climatiques.
  • La mission AOS (en anglais seulement) optimisera la façon dont on examine les liens entre les aérosols, les nuages, les mouvements de convection et les précipitations. Elle brossera un portrait unique de la structure verticale de l'atmosphère terrestre.
  • Dirigée par la NASA, l'équipe de la mission AOS comprend l'Agence spatiale canadienne, la JAXA (Japon), le CNES (France) et la DLR (Allemagne).
  • Le regroupement universitaire pancanadien comprend 13 universités : Université de la Saskatchewan, Université de Toronto, Université du Québec à Montréal, Université McGill, Université du Nouveau-Brunswick, Université de Sherbrooke, Université de Waterloo, Université Wilfrid-Laurier, Université St. Francis Xavier, Université Saint Mary's, Université de Victoria, Université Western et Université Dalhousie.

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