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Nouvelle Chaire CRMUS sur le surtraitement des masses rénales

Viser des interventions au bon moment

Il est important de diagnostiquer le cancer au bon moment afin de maximiser les chances de survie des patientes et patients. Plusieurs avancées médicales, dont l’imagerie abdominale, ont notamment mené à des diagnostics plus précoces de plusieurs types de cancers urologiques, tels que le cancer du rein, donnant ainsi l’impression d’avoir fait un pas de géant vers leur guérison. Toutefois, le dépistage hâtif de ces cancers amène souvent des problématiques de surdiagnostic et de surtraitement.

Le surtraitement, c’est un traitement qui a peu de chance d’améliorer la condition de la personne malade, ni à court terme, ni à moyen terme. On s’est aussi rendu compte que le surtraitement menait à des coûts inutiles pour la société, mais aussi à un taux de complications non négligeable ayant un impact sur la qualité de vie des patientes et des patients.

Professeur Patrick Richard

Pour Patrick Richard, professeur au Département de chirurgie de la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS), il devenait primordial de trouver une solution de rechange au surtraitement afin d’améliorer les soins et la qualité de vie des personnes atteintes du cancer du rein. Grâce à un soutien financier du Centre de recherche médicale de l’Université de Sherbrooke (CRMUS), le professeur Richard s’est vu attribuer la Chaire CRMUS sur le surtraitement des masses rénales, laquelle lui permettra de faire progresser ses recherches sur le sujet. Ses recherches portent notamment sur le cancer de l’appareil urinaire, le cancer de la prostate, le diagnostic et la détection du cancer, la santé communautaire et la santé publique.

Réduire les traitements invasifs non essentiels

Une des solutions préconisées par le professeur Richard est la surveillance active, qui vise à retarder un traitement en suivant de façon rapprochée une patiente ou un patient jusqu’à une éventuelle progression de la maladie. La surveillance active est déjà utilisée pour d’autres cancers urologiques, mais elle demeure peu documentée pour certains types de cancer rénal. Le programme de recherche du professeur Richard s’intéresse à l’un des cancers urologiques les plus fréquents, soit le cancer du rein.

Le but ultime du projet est de mieux comprendre comment le patient ou la patiente se sent vis-à-vis de la surveillance active, pour ainsi faire bouger l’aiguille vers des approches moins invasives.

Professeur Patrick Richard

Améliorer la santé de la population

La Chaire CRMUS sur le surtraitement des masses rénales a été créée grâce à un programme de chaires mis en place en 2015 par le Centre de recherche médicale de l’Université de Sherbrooke (CRMUS). Ce programme vise à améliorer la santé de la population en soutenant de jeunes professeures et professeurs de la FMSS poursuivant une carrière en recherche dans les domaines des sciences de la santé.

Le comité de sélection, présidé par la vice-doyenne aux études supérieures, à la recherche et à l’innovation, la professeure Nathalie Rivard, est composé de spécialistes rattachés à l’Université de Sherbrooke, dont le rôle est de valider l’excellence du dossier présenté, l’effet structurant de la recherche et son intégration aux orientations stratégiques de la FMSS.

La Chaire CRMUS est très importante. Elle nous permet, dans un premier temps, d’avoir une stabilité financière – cruciale pour tous chercheurs . Dans un deuxième temps, elle nous permet d’assurer une durabilité de nos recherches. Dans un troisième temps, elle nous incite à recruter des personnes étudiantes. Tous les ingrédients sont là pour qu’on puisse mener à bien nos projets de recherche.

Professeur Patrick Richard

À propos du professeur Patrick Richard
Professeur-chercheur, Département de chirurgie – Service d’urologie, FMSS
Chirurgien uro-oncologue au CIUSSS de l’Estrie – CHUS
Membre de l’IRCUS
Chercheur au CRCHUS
Profil de spécialiste

Thème porteur de ses recherches : Cancer


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