Nominations à la Société royale du Canada
Prestigieuse reconnaissance scientifique pour trois personnalités de l’UdeS
Maxime Descoteaux, Catherine Hudon et François Lamontagne, tous rattachés au Centre de recherche du CHUS, obtiennent l’une des plus hautes distinctions scientifiques au pays en devenant membres du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science de la Société royale du Canada (SRC).
Les trois scientifiques reçoivent cette prestigieuse reconnaissance pour leur contribution remarquable et tangible dans leur domaine respectif. Leur apport à l’avancement des connaissances en neuroinformatique, en soins de santé primaires et en soins intensifs s’avère majeur. C’est d’ailleurs par l’entremise d’une élection par des pairs qu’ils voient leur travail honoré.
La professeure-chercheuse Catherine Hudon et les professeurs-chercheurs Maxime Descoteaux et François Lamontagne se joignent ainsi aux 370 membres éminents du Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science, l’un des quatre organes de la Société royale du Canada (SRC), créé en 2014. Leur mandat : réfléchir avec leurs pairs, selon une approche interdisciplinaire, aux questions qui préoccupent la relève scientifique et artistique actuelle. Rappelons que l’un des rôles de la SRC est de réunir les expertises les plus influentes au Canada afin de dégager des perspectives éclairées par la recherche sur les grands enjeux sociétaux.
Maxime Descoteaux, Catherine Hudon et François Lamontagne méritent toute notre admiration pour la rigueur et la portée de leurs travaux de recherche. Cette nouvelle marque de reconnaissance, alors que leur carrière est en plein élan, ne fait qu’ajouter à leur mérite. Toute la communauté universitaire se joint à moi pour les féliciter chaleureusement.
Pierre Cossette, recteur
L’Université de Sherbrooke est fière de compter dans sa communauté de recherche des personnes mobilisatrices qui se penchent sur les vrais débats et qui font avancer concrètement les choses. C’est tout à fait en phase avec notre vocation de recherche, qui se veut innovante et axée sur les enjeux de société actuels.
Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures
Les récipiendaires seront officiellement intronisés le 19 novembre lors d'une cérémonie d'accueil organisée par la SRC.
Des algorithmes pour contrer les maladies neurodégénératives
Modèle inspirant pour ses collègues en recherche, Maxime Descoteaux est un spécialiste de l’imagerie jouissant d’un rayonnement international. En tant que titulaire de la Chaire de recherche en neuroinformatique, il travaille sur la reconstruction d’images et les propriétés du câblage des fibres nerveuses de la substance blanche du cerveau. Le caractère innovant de ses recherches et ses collaborations intersectorielles comptent parmi les aspects distinctifs de ses réalisations.
Avec les algorithmes informatiques et les modèles mathématiques qu’il a développés, il a converti une technique d’imagerie existante en un véritable Google Street View du cerveau. Ces images peuvent servir à mieux comprendre les maladies neurodégénératives et à optimiser la planification neurochirurgicale. Ces outils sont aussi proposés à l’industrie pharmaceutique pour le développement de médicaments pour traiter les maladies cérébrales.
« C'est un incroyable honneur et privilège d'être un nouveau membre du Collège de la Société royale du Canada. Je suis convaincu que mon expertise en neuroinfomatique, en imagerie, en création d'entreprises technologiques et en vulgarisation scientifique pourra servir les Canadiennes et Canadiens. J’ai bien hâte de rencontrer les autres membres et de m’impliquer dans la Société afin de contribuer à son rayonnement local et international. »
Besoins de santé complexes : offrir une trajectoire de soins plus cohérente
Chercheuse clinicienne influente au parcours méritoire, Catherine Hudon est spécialisée en recherche axée sur le patient. Dans le cadre de ses travaux, elle s’intéresse aux personnes ayant des besoins de santé complexes, en particulier les adultes atteints de deux maladies chroniques ou plus associées à une comorbidité de santé mentale ou de vulnérabilité sociale. Le but de ses travaux consiste à offrir une trajectoire de soins la plus cohérente possible à cette clientèle liée à des taux de mortalité et à des coûts de santé élevés.
En collaboration avec de nombreux partenaires québécois, canadiens et internationaux, la chercheuse, qui est également directrice adjointe du Réseau-1 Québec et vice-présidente du Groupe francophone international en soins primaires, a bâti une expertise en méthodes mixtes pour développer, implanter et évaluer des interventions visant à améliorer l’autogestion des patients, leur expérience de soins, leur santé, l’expérience des professionnels et l’efficience du système de santé.
« Ma nomination au Collège de la Société royale du Canada est une très belle marque de reconnaissance qui souligne l’importance d’améliorer la santé des personnes qui font face à des défis de santé physique, mentale et sociale. Elle reconnaît également l’excellence et la pertinence des travaux de mon équipe de recherche, et la richesse des collaborations avec nos partenaires. Il s’agira d’une occasion exceptionnelle d’échanger et de réfléchir avec d’autres personnes inspirantes à travers le Canada pour proposer des stratégies créatives et innovantes. »
Pour des soins intensifs efficaces et humains
François Lamontagne est titulaire de la Chaire de recherche axée sur le patient et les soins hospitaliers aigus. Ses travaux de recherche portent sur les soins critiques, la création de lignes directrices et l’accès à des soins de santé de qualité dans des contextes de ressources limitées. Le chercheur s’intéresse également aux effets indésirables associés aux pratiques cliniques dont l’efficacité n’est pas démontrée scientifiquement.
Les nombreuses contributions scientifiques du professeur Lamontagne sont jugées exceptionnelles. Son expertise est d’ailleurs reconnue internationalement. Il a entre autres dirigé l’élaboration des lignes directrices pour la prise en charge de la maladie à virus Ebola. Plus récemment, il s’est illustré en dirigeant le groupe d’experts mandatés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour émettre ses lignes directrices sur l’utilisation des corticostéroïdes dans le traitement de la COVID-19 et de l’hydroxychloroquine pour prévenir l’apparition de la maladie. Par ailleurs, il dirige désormais un programme de recherche visant à caractériser et à améliorer les capacités en matière de recherche clinique partout au Canada.
« Je suis hautement flatté par cette marque de reconnaissance. J’accepte cet honneur en étant très conscient qu’il s’accompagne d’une grande responsabilité, celle de poursuivre, en tant que membre de la SRC, le chantier visant à intégrer la recherche clinique au cœur même de nos systèmes de santé, optimisant ainsi les soins et services offerts aux usagers. La recherche clinique qui évalue les effets des interventions prodigués dans nos systèmes de santé et l’amélioration continue de la qualité des soins sont en réalité des expressions synonymes. »
À propos de la Société royale du Canada
Fondée en 1882, la Société royale du Canada (SRC) comprend les académies des arts, des lettres et sciences humaines et des sciences, ainsi que, depuis 2014, le Collège de nouveaux chercheurs et créateurs en art et en science. La SRC reconnaît l’excellence, conseille les gouvernements et la société en général et promeut une culture du savoir et de l’innovation au Canada en partenariat avec d’autres académies nationales dans le monde.