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De nouvelles avenues pour contrer les effets indésirables liés au traitement du cancer de la prostate

Le Dr Abdenour Nabid
Le Dr Abdenour Nabid
Photo : Robert Dumont

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquemment rencontré chez l’homme. Il se traite généralement de trois façons différentes ou combinées soit par chirurgie, par radiothérapie et par hormonothérapie. Toutefois, malgré les nombreux effets secondaires, le recours aux manipulations hormonales est souvent nécessaire car ce traitement est très efficace à long terme.

Abdenour Nabid, M.D., professeur à l’Université de Sherbrooke, radio-oncologue au CHUS et chercheur au Centre de recherche clinique Étienne-Le Bel du CHUS, a participé à une étude publiée au début de septembre dans le très prestigieux New England Journal of Medicine. L'étude randomisée de phase III concernait des patients en récidive biochimique d'un cancer de la prostate non métastatique traité initialement par radiothérapie. Cette étude visant à comparer le traitement par blocage androgénique intermittent par rapport à celui en continu a démontré qu'il n'y avait pas de différence de survie entre les deux groupes de patients.

De nets avantages pour les patients et pour le système de santé

Outre le fait que la survie des patients traités par intermittence ne soit pas affectée, les participants de ce groupe ont subi significativement moins d’exposition au blocage hormonal que ceux du groupe recevant le traitement en continu (approximativement 15 mois par rapport à 44 mois, respectivement). Cette façon de faire permet donc de diminuer considérablement les effets secondaires liés à la suppression d’androgènes, dont entre autres la fatigue, les bouffées de chaleur, la baisse de libido et les dysfonctions érectiles.

La quantité de médication administrée étant moindre, cela représente une économie de coûts appréciable pour le patient et pour le système de santé globalement. Cette étude soulève donc des questions importantes sur les coûts et bénéfices de traiter ou surtraiter certains groupes de patients ainsi que sur l’impact des traitements sur la qualité de vie des patients.


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