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Un important symposium étudiant accueille des futurs médecins québécois et ontariens

Plus de 400 étudiants explorent la médecine de famille

Valoriser la médecine de famille fait partie des objectifs de la FMSS
Valoriser la médecine de famille fait partie des objectifs de la FMSS
Photo : Archives

Au Québec, une personne sur quatre n'a pas de médecin de famille. Afin de mieux faire connaître la médecine de famille aux futurs médecins, la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS) a accueilli le 3e Symposium étudiant sur la médecine familiale, le 17 septembre. Plus de 400 étudiants provenant des quatre facultés de médecine du Québec ainsi que de l'Université d'Ottawa ont pu en apprendre davantage sur cette pratique, afin d'éclairer les options qui s'offrent à eux quant à leur profil futur de carrière.

«Durant le cursus d'études en médecine, les opportunités sont nombreuses de rencontrer des spécialistes et d'échanger avec eux sur leur pratique. Par contre, on ne voit pas beaucoup les médecins de famille», explique Marie-Maude Morin, étudiante en 3e année au programme de doctorat en médecine et membre du comité organisateur du symposium. «L'objectif du symposium n'est pas d'obliger les étudiants à choisir la médecine de famille, mais bien de leur offrir, lors d'une journée, l'opportunité de découvrir cette profession», dit-elle.

Éclairer son choix de spécialisation

Ce symposium annuel vise à faire découvrir les différentes facettes de la médecine de famille aux étudiants en médecine, alors qu'ils doivent choisir leur spécialisation. Par le passé, la médecine de famille était parfois perçue comme étant la profession par défaut des étudiants refusés dans d'autres spécialisations. Selon Marie-Maude Morin, ce préjugé a tendance à disparaître. La médecine de famille répond non seulement aux besoins de la société, mais elle présente aussi une bonne qualité de vie et une relation humaine approfondie avec les patients. De plus, dit-elle, les médecins de famille ont un rôle important en amont du travail de leurs collègues des autres spécialités. «Les médecins spécialistes ont plus de facilité à traiter les patients qui ont eu un diagnostic par leur médecin de famille au préalable».

Une approche méconnue

«Méconnue et souvent perçue comme étant moins attrayante, la médecine familiale offre pourtant une grande polyvalence et une approche globale qui fait une véritable différence sur la santé des personnes et qui correspond aux valeurs de plusieurs futurs médecins. On y retrouve de l'obstétrique, de la pédiatrie, de l'urgence, de la recherche, des soins palliatifs, de la gériatrie et bien d'autres types de soins», indique pour sa part Marie Giroux, directrice du Département de médecine de famille.

Ainsi, durant le Symposium, les participants ont pu rencontrer des médecins qui ont partagé leur expérience sur le terrain et offert des témoignages. Organisé par le Groupe d'intérêt en médecine de famille de l'Université de Sherbrooke (composé d'étudiants en médecine), l'événement a aussi accueilli le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, Yves Bolduc, omnipraticien. Une des conférences intitulée La médecine familiale dans tous ses débats permettra aux participants d'échanger leur point de vue sur des questions d'actualité liées à la profession, particulièrement en ces temps où une partie de la population québécoise se retrouve sans médecin de famille.

Objectif : former au moins 50 % d'omnipraticiens

Préoccupée par la pénurie d'omnipraticiens, la Faculté de médecine et des sciences de la santé a implanté, en 2009, un plan d'action visant à ce que 50 % de ses finissants en médecine choisissent la médecine de famille comme carrière. Et les efforts portent leurs fruits puisqu'en 2011, plus de la moitié des 113 personnes terminant leurs études médicales postdoctorales à Sherbrooke pour entrer en pratique active ont choisi la médecine de famille. En juin dernier, la Faculté recevait le prix national Keith de la Société de médecine rurale du Canada pour avoir formé le plus de médecins de famille qui travaillent encore en milieu rural après cinq ans de pratique au Canada.


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