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Innovations technologiques

Appui financier pour la valorisation de la biomasse et des matières résiduelles

Photo d'archives - Les professeurs Mathieu Robert et Saïd Elkoun.
Photo d'archives - Les professeurs Mathieu Robert et Saïd Elkoun.
Photo : UdeS

Développement économique Canada a annoncé aujourd’hui un appui financier à l’Université de Sherbrooke (UdeS) de l’ordre de 800 000 $ afin de lui permettre d’acquérir et d’installer des équipements technologiques au Carrefour d'innovation en technologies écologiques (CITÉ) à Granby de même qu’à la Faculté de génie. Ce financement a été annoncé aujourd’hui par Élisabeth Brière, députée de Sherbrooke et secrétaire parlementaire de l’honorable Mélanie Joly, ministre du Développement économique et des Langues officielles (Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec).

Initiative conjointe avec la Ville de Granby, le CITÉ a vu le jour en 2015. L’objectif principal de ce centre de recherche collaborative est de répondre aux besoins des petites et moyennes entreprises régionales qui travaillent à la valorisation de la biomasse et à la valorisation de matières résiduelles post-industrielles ou post-consommation et au développement de nouveaux produits écoresponsables.

CITÉ : acteur clé de l’écosystème des matériaux écologiques

Grâce à son infrastructure de pointe, le CITÉ offre un environnement unique spécialisé dans le développement d'écomatériaux et des produits issus de ces écomatériaux. La présente contribution vise à bonifier les infrastructures actuelles du CITÉ en le dotant de technologies de pointe pour le prédéveloppement, le développement et la caractérisation d'écomatériaux. En rassemblant et en partageant toutes les ressources intellectuelles et matérielles disponibles en un seul lieu, le Carrefour permet aux équipes de recherche de l’UdeS et aux entreprises partenaires dans le domaine des technologies propres de bénéficier d’un cadre de haut niveau unique leur permettant de poursuivre leurs objectifs technologiques et de faire face à la concurrence en développant et en commercialisant plus rapidement de nouveaux matériaux, applications et produits plus que novateurs.

Deux spécialistes des matériaux

Les deux professeurs de l’UdeS liés aux activités de recherche du CITÉ sont Saïd Elkoun, en génie mécanique, et Mathieu Robert, en génie civil, tous les deux professeurs à la Faculté de génie. Le professeur Robert est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les éco-composites polymères. Ses activités de recherche visent la valorisation de la biomasse canadienne dans l’élaboration d’écomatériaux industriels novateurs pour divers champs d’application, tels que ceux du bâtiment, du transport et du loisir. Le professeur Elkoun est quant à lui titulaire d’un doctorat en science des matériaux avec une spécialisation en polymères et composites. Ses activités de recherche et son expertise portent sur l’étude du comportement mécanique, la cristallisation, la mise en forme et la compréhension des relations existant entre les paramètres d’élaboration, la microstructure et les propriétés de polymères, biopolymères, composites et nanocomposites.

Des équipements nécessaires à l’innovation

L’aide du gouvernement du Canada portera plus spécifiquement sur l'acquisition et l'installation d’équipements, dont une presse à injection, une extrudeuse à grande capacité avec une unité centrale de contrôle, une thermoformeuse automatique instrumentée, des appareils de caractérisation thermomécanique, thermique et chimique ainsi que des logiciels.

Les équipements liés à cet appui financier nous permettront de mettre de l’avant des solutions novatrices de valorisation des résidus de la biomasse en matériaux bioplastiques ou biocomposites et d’intégrer, en collaboration avec de nombreuses PME, les solutions les plus prometteuses dans des applications concrètes grâce à la mise à l’échelle prévue. Ces écomatériaux issus de notre biomasse résiduelle devraient, à court ou moyen termes, se retrouver dans divers produits qui nous entourent comme les emballages, les pièces pour l’automobile, dans le secteur des transports ou en génie du bâtiment. Un tel projet contribuera non seulement à l’essor d’une filière structurante de valorisation de la biomasse résiduelle autour d’une économie circulaire, mais aussi à la transition vers une économie verte où nos résidus deviennent des ressources.

Professeur Saïd Elkoun.

Matériaux avancés : secteur en expansion

Les retombées des activités de recherche proposées sur l'activité économique régionale, d’où sont issues les institutions participantes aux projets, sont importantes. L’infrastructure soutiendra le développement du secteur de l’exploitation écoresponsable de la biomasse locale des résidus agricoles, agro-alimentaires et miniers ainsi que celui des métaux stratégiques et de leurs résidus, en favorisant le recrutement et le maintien de personnel hautement qualifié dans la région. Les retombées dépassent aussi largement la région et contribueront à l'amélioration de la capacité d'innovation et de développement technologique dans les deux secteurs visés. Le transfert des connaissances et du savoir-faire permettra ainsi au Québec et au Canada d’affirmer leur leadership dans la filière des matériaux avancés, qui entrent dans la composition de divers produits et offrent un avantage compétitif grâce à une performance technique accrue tout en favorisant une réduction des impacts environnementaux – un secteur stratégique en pleine expansion.

Le projet mènera à la création de l’équivalent de 2 emplois à plein temps et de 14 stages pour étudiants d’ici 2023 et permettra au CITÉ de continuer d’intervenir auprès des PME et d’accélérer l’innovation dans le domaine des technologies propres.

La contribution du gouvernement du Canada pour soutenir nos activités dans le créneau des écomatériaux permettra de soutenir rapidement pas moins de 12 PME innovantes.  Elles pourront ainsi entreprendre un projet nécessitant une nouvelle technologie, accélérer le cycle de développement de leurs produits ou en réduire les coûts de développement. C’est une approche gagnante qui permet à la recherche universitaire de contribuer encore mieux à l’économie régionale, ce qui est une de nos priorités.

Pr Pierre Cossette, recteur, Université de Sherbrooke

Priorité gouvernementale

Le projet de l’Université de Sherbrooke s’inscrit dans les priorités du gouvernement du Canada en matière de croissance propre. Il souscrit également à la mission de DEC d’encourager la diversification économique des Cantons-de-l’Est, entre autres en appuyant le développement de technologies innovantes. Les fonds ont été consentis en vertu du programme Croissance économique régionale par l’innovation de DEC. Ce programme s’adresse aux entrepreneurs qui misent sur l’innovation pour faire croître leur entreprise et la rendre plus compétitive, de même qu’aux acteurs économiques régionaux qui contribuent à créer un environnement entrepreneurial propice à l’innovation et à une croissance pour tous, dans toutes les régions.

« Il faut appuyer l’esprit entrepreneurial, encore plus lorsque l’ingéniosité et le savoir-faire de nos entrepreneurs conduisent directement au développement de technologies vertes. Le projet de l’Université de Sherbrooke est stratégique pour assurer le renforcement de l'écosystème d'innovation au Québec et accélérer la croissance des entreprises œuvrant dans le développement ou l'intégration d'écomatériaux. Bravo à cette initiative qui a vu le jour dans les Cantons-de-l’Est! »

Élisabeth Brière, députée de Sherbrooke et secrétaire parlementaire de la ministre du Développement économique et des Langues officielles (Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec).

« Nous sommes là pour appuyer les travailleurs et les PME canadiennes. Nous aidons les entreprises à s’outiller adéquatement pour qu’elles puissent devenir plus vertes. Grâce à l’aide financière du gouvernement du Canada, l’Université de Sherbrooke pourra acquérir des équipements pour son centre de recherche de haute technologie, en faire bénéficier des PME québécoises et créer des emplois. En aidant les PME à devenir plus novatrices et concurrentielles et en offrant notre soutien à l’innovation pour le développement de technologies propres, nous préparons les Canadiens aux emplois d’aujourd’hui et de demain. »

L’honorable Mélanie Joly, ministre du Développement économique et des Langues officielles


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