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Mars, mois de la prévention de la fraude

Un colloque qui met l'accent sur l'éducation

Messaoud Abda, professeur en finance à la Faculté d'administration de l'Université de Sherbrooke.
Messaoud Abda, professeur en finance à la Faculté d'administration de l'Université de Sherbrooke.

Dans le cadre du Mois de la prévention de la fraude, plusieurs spécialistes se sont regroupés le 17 mars au Campus de Longueuil pour participer à un colloque sur les nouvelles réalités en regard des méfaits de la fraude. Devant un public attentif, les conférenciers ont abordé des situations diverses. La professeure Marie-Pierre Robert, de la Faculté de droit, est venue expliquer le rôle de la peine minimale dans la prévention de la fraude, alors qu'un expert en cybercriminalité a rendu compte des dangers des médias sociaux et la fraude en ligne. Devant la mondialisation du phénomène, il fut également question de l'intégrité des marchés financiers et de la réforme de la réglementation mondiale dans le contexte des frontières géopolitiques.

Malgré un menu aussi diversifié, le principal organisateur de l'événement et spécialiste des questions de gouvernance et de crimes économiques, le professeur en administration Messaoud Abda, indique que «ce n'est que le sommet de l'iceberg, car des séminaires de deux à trois jours par sujet seraient nécessaires».

Ce colloque, une initiative du professeur Messaoud Abda, responsable du diplôme de 2e cycle en lutte contre la criminalité financière de la Faculté d'administration, en collaboration avec l'Autorité des marchés financiers, a permis d'actualiser le propos face à un domaine en constante évolution.

«L'éducation du public face au risque de fraude est un exercice qui se doit d'être continu et critique, explique Messaoud Abda, les fraudeurs innovent toujours et ne cessent de développer de nouveaux stratagèmes pour piéger le plus averti des citoyens, et même les professionnels chevronnés.»

Face à cette réalité, le Canada est-il un pays qui se donne les moyens de contrer la fraude? «On en fait plus que les Européens qui sont plus réservés face au phénomène et moins que les États-Unis qui sont plus agressifs et sans réserve dans la lutte contre la fraude», mentionne le professeur Abda.

Les organisateurs souhaitent poursuivre la réflexion et offrir de nouvelles pistes de solution lors d'une prochaine édition en 2012.