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Gagnant du Concours de vulgarisation de la recherche de l’Acfas

L'imagerie urbaine au service de la mobilité

Rémi Tavon a remporté le concours de vulgarisation de l’Acfas pour un sujet en lien avec l’imagerie urbaine de Google Maps et l’aménagement des infrastructures des villes
Rémi Tavon a remporté le concours de vulgarisation de l’Acfas pour un sujet en lien avec l’imagerie urbaine de Google Maps et l’aménagement des infrastructures des villes
Photo : UdeS - Michel Caron

Lorsque Rémi Tavon a entamé son baccalauréat en écologie il y a 5 ans, il ne pensait pas qu’il ferait un petit détour par la géomatique pour ses études de 2e cycle. Pourtant, celui qui est présentement à la maîtrise en sciences géographiques vient tout juste de remporter le concours de vulgarisation de l’Acfas pour pour un sujet en lien avec l’imagerie urbaine comme celle proposée par Google Maps et l’aménagement des infrastructures des villes. La preuve qu’il maîtrise bien son nouveau domaine!

De l’écologie à la géomatique

D’emblée, le biologiste de formation mentionne qu’il n’a pas fait une croix sur son passé, mais que sa nouvelle discipline lui permet d’aller chercher un tout autre bagage. « Je crois que les connaissances des deux domaines sont transférables. Je considère la possibilité de revenir à l'écologie pour un projet de recherche qui intégrerait mes connaissances fraîchement acquises en intelligence artificielle. D’un autre côté, j'aime beaucoup aborder des problématiques humaines, comme celles explorées dans le cadre de ma maîtrise en géomatique qui sont liées à l'accessibilité universelle. »

Grâce à l’intégration de l'intelligence artificielle, au traitement d'images automatique et à la géomatique, l’étudiant a pu mettre en place un outil qui permet de mettre en évidence les tronçons de trottoirs problématiques pour le passage des fauteuils roulants.

Grâce à l’intégration de l'intelligence artificielle, au traitement d'images automatique et à la géomatique, l’étudiant a pu mettre en place un outil qui permet de mettre en évidence les tronçons de trottoirs problématiques pour le passage des fauteuils roulants.


Photo : Fournie

Et dans le domaine de la géomatique, Rémi Tavon n’a pas chômé. Il s’est notamment intéressé à l'utilisation des méthodes récentes en apprentissage profond et en intelligence artificielle afin d'améliorer la planification de trajets (comme ceux créés par Google Maps) pour des personnes en fauteuil roulant. Grâce à l’intégration de l'intelligence artificielle, au traitement d'images automatique et à la géomatique, l’étudiant a pu élaborer un outil qui permet de mettre en évidence les tronçons de trottoirs problématiques pour le passage des fauteuils roulants. Les résultats sont encore mitigés, mais le potentiel de l’outil est grand.

« Comme mon sujet est très peu étudié, ma maîtrise est, en quelque sorte, un travail de débroussaillage pour de futurs projets. Les résultats sont intéressants, mais pourraient l'être davantage. Je souhaite que les villes voient l'utilité de faire l'acquisition d'images comme Google Street View sur l'ensemble de leur réseau routier. Cela serait peu coûteux et pourrait déboucher sur des solutions technologiques très intéressantes, notamment en matière d'accessibilité universelle. Ces données pourraient évidemment servir pour des projets comme le mien. »

Ismelda Ouédraogo, du Secrétariat à la promotion et à la valorisation de la langue française, et Rémi Tavon, lors de la remise de prix de l’Acfas.
Ismelda Ouédraogo, du Secrétariat à la promotion et à la valorisation de la langue française, et Rémi Tavon, lors de la remise de prix de l’Acfas.
Photo : Fournie - Acfas

La vulgarisation comme promotion de la recherche

Des tonnes de recherches et d’articles scientifiques sont publiés chaque année. Malheureusement, bien peu se rendent jusqu’au grand public ou aux décideurs municipaux comme le souhaiterait Rémi Tavon. C’est ce qui l’a encouragé à se lancer dans la vulgarisation et à participer au concours de l’Acfas.

Pourquoi faire de la recherche si seulement une poignée de personne s'informera de ce que nous faisons? La vulgarisation est une clé pour atteindre un plus grand public et réfléchir collectivement aux orientations que nous souhaitons prendre en recherche.

Rémi Tavon, étudiant à la maîtrise en sciences géographiques.

« J’aime beaucoup expliquer ce que je fais à des gens qui n'ont jamais touché au traitement d'images et à l'apprentissage profond. La vulgarisation est un défi énorme pour des chercheurs comme moi : non seulement il faut expliquer nos travaux à un large public qui ne comprend pas toujours les termes techniques, mais il faut également se faire comprendre et susciter la curiosité et l'intérêt de nos destinataires. C'est un défi qui m'attire énormément! »

Le jeune chercheur ne sait pas ce que l’avenir de la recherche et de la vulgarisation lui réserve. Cependant, un enjeu l’inquiète tout particulièrement et touche autant l’écologie que la géomatique : celui de l’environnement.

« Je me demande si les villes du Québec, autant les grands centres urbains que les villes en région, ont tous les outils pour s'adapter aux changements engendrés par le dérèglement climatique actuel. Sinon, c’est le temps que ça bouge! Quels outils les aideraient? Comment pourraient-elles assurer une plus grande résilience face à ces changements? »

C'est là une vaste question, mais selon le géomaticien, la vulgarisation pourrait rendre les résultats de recherche plus accessibles et ouvrir à plus de gens la porte au monde souvent très hermétique de la recherche. Rémi Tavon est d’avis que plus il y aura de gens qui auront la curiosité de lire les résultats de recherche et de s’y intéresser, plus l’action de faire de la recherche sera valorisée et sensibilisera les gens à poser des actions concrètes afin de s’assurer un futur meilleur.

La vulgarisation scientifique vous intéresse? L’UdeS lance la 3e édition d’un concours créé pour vous : le Concours de vulgarisation scientifique. À la clé, l’occasion de voir votre texte publié et jusqu’à 1500 $ en prix.

Votre mission, si vous l’acceptez, consiste à rédiger un texte de 600 mots, au plus. Destiné au grand public, votre texte explique un article publié ou accepté pour publication dans une revue scientifique avec comité de lecture en 2019.

Date limite pour participer : 15 janvier 2020

Plus d’informations sur le concours : www.usherbrooke.ca/recherche/fr/prix/vulgarisation/regles


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