Stéphanie Grenier, étudiante à la maîtrise en service social
Lauréate du Prix coup de cœur individu de la 22e Nuit des sans-abris
Stéphanie Grenier, étudiante à la maîtrise en service social à la Faculté des lettres et sciences humaines, a récemment reçu le Prix coup de cœur individu lors de la 22e Nuit des sans-abris, qui avait lieu le 21 octobre au parc Camirand de Sherbrooke. Cet honneur, octroyé par la Table de concertation sur l'itinérance de Sherbrooke, récompense une personne qui contribue significativement à la lutte contre l'itinérance et la marginalité. Les critères de sélection sont l'innovation du projet, les impacts concrets des actions réalisées et l'engagement personnel.
«Ce prix est généralement décerné à un individu qui travaille depuis longtemps dans le milieu. Je suis particulièrement touchée de recevoir cette mention puisque ça ne fait pas tellement longtemps que je m'implique dans les rues de Sherbrooke», confie la jeune femme.
Au-delà de l'intervention classique
Après avoir accompli un baccalauréat multidisciplinaire, Stéphanie Grenier a transité vers la maîtrise en service social. Dans le cadre de sa propédeutique, elle a eu l'opportunité de réaliser un stage au Tremplin 16-30 de Sherbrooke, une ONG visant à aider les jeunes aux prises avec des difficultés d'autonomie.
«En vivant cette expérience, je me suis rendu compte que d'aider les jeunes à combler leur besoin de reconnaissance sociale me passionnait véritablement, affirme-t-elle. Je voulais trouver des solutions concrètes qui sortaient du cadre conventionnel d'intervention pour les aider.»
L'étudiante s'est ensuite spécialisée dans les pratiques alternatives en créant un projet de maîtrise hors du commun : une troupe de théâtre social servant de tribune aux jeunes en difficulté. «Dans le cadre de ma maîtrise, je me suis beaucoup intéressée au phénomène d'exclusion, grâce auquel j'ai pu expérimenter des interventions moins protocolaires. Par la suite, mon intérêt pour les approches atypiques du travail social, c'est-à-dire le travail de rue, s'est précisé», mentionne-t-elle.
Depuis maintenant quatre ans, la jeune femme est non seulement étudiante à la maîtrise, mais également travailleuse de rue à temps plein. Concrètement, elle offre aux adolescents un accueil humain, le réconfort d'un lien de confiance et l'aide dont ils ont besoin. Sa mission consiste à rompre l'isolement et à favoriser le développement personnel en passant par la responsabilisation des gens et le renforcement de l'estime de soi.