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Classement Green500 des superordinateurs verts

L'ordinateur Mammouth au premier rang au Canada

Selon le dernier classement international Green500, l'Université de Sherbrooke héberge le superordinateur le plus écoresponsable au Canada, et le 63e au monde.

Cet honneur qui échoit à la nouvelle mouture du Mammouth est dû à la fois à sa puissance de calcul hors norme, à sa configuration innovatrice et au type de processeurs (des processeurs AMD) au cœur de son architecture.

Pour établir ce classement, Green500 a divisé la puissance de calcul des superordinateurs par leur consommation d'électricité. Ainsi, le Mammouth de l'UdeS, avec sa puissance de calcul de 240,3 Tflops (ou milliers de milliards d'opérations arithmétiques par seconde) et sa consommation électrique de 542,34 kW obtient une cote de 443,08 Mflops/W.

«Le classement se fonde sur les performances intrinsèques de l'ordinateur, explique Alain Veilleux, directeur du Centre de calcul scientifique. Il ne tient pas compte du système de climatisation de la salle du Mammouth, qui est très peu énergivore, ni du système qui récupèrera la chaleur dégagée par l'ordinateur pour chauffer une section de la Faculté des sciences. Si le classement avait tenu compte de ces facteurs, nous serions encore plus haut dans la liste!»

À propos du classement Green500

Inauguré en 2007, le palmarès Green500 a pour objectif de fournir un classement des superordinateurs qui offrent des performances de calcul exceptionnelles tout en étant économes en énergie.

Durant de nombreuses années, la notion de performance de ces superordinateurs a été synonyme de vitesse de calcul, ce qui a conduit à l'émergence de machines consommant de grandes quantités d'énergie électrique et dégageant tellement de chaleur que des systèmes de refroidissement sophistiqués ont dû être construits pour en assurer le bon fonctionnement.

Cette insistance sur la vitesse a fait en sorte que d'autres paramètres importants tels que la fiabilité, la facilité d'utilisation et le coût total de possession ont été négligés pendant une certaine période. Cette tendance est en voie d'être modifiée puisque les grands centres de calcul souhaitent de plus en plus se doter d'ordinateurs qui allient des performances de calcul exceptionnelles et des coûts d'acquisition et d'utilisation raisonnables.

Tel qu'indiqué sur le site Internet du classement Green500 (www.green500.org) : «Il est souhaitable que les superordinateurs puissent simuler les changements climatiques et non les stimuler.»

À propos de Mammouth

Mammouth consiste en 1630 serveurs comportant un total de 39 648 processeurs (cœurs) AMD, une mémoire vive totale de 57 600 giga-octets et une capacité de stockage de données de 500 000 giga-octets. Il peut effectuer 240 300 milliards d'opérations arithmétiques par seconde, ce qui le positionne au 1er rang canadien et au 41e rang mondial pour sa puissance de calcul selon www.top500.org.

Grâce à ce superordinateur, des équipes provenant de l'UdeS mais aussi de plusieurs universités du Québec et du Canada peuvent réaliser des simulations numériques essentielles à leurs recherches dans différents secteurs du génie, des sciences et de la médecine, et même dans des secteurs traditionnellement moins associés au calcul scientifique, comme l'économie et la linguistique.