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Formation unique au Québec offerte à l’UdeS

Les tout premiers ingénieurs en génie biotechnologique au Québec

Une nouvelle profession prend d’assaut le marché du travail : l’ingénieur biotechnologique. À la fin décembre, la première cohorte de 35 finissantes et finissants en génie biotechnologique offrira ses services à l’industrie biotechnologique, un secteur en pleine croissance rattaché notamment à la santé, à l’environnement, à l’agriculture et à l’agroalimentaire.

Premier baccalauréat du genre au Québec, ce nouveau programme est offert à l’Université de Sherbrooke, conjointement par le Département de génie chimique de la Faculté de génie et le Département de biologie de la Faculté des sciences. Cette formation unique comble un besoin important en personnel hautement qualifié. Plusieurs secteurs d’activités peuvent accueillir les ingénieurs biotechnologiques : ils interviennent par exemple dans la production d’antibiotiques, d’organes artificiels, de vaccins, d’essences « vertes » comme l’éthanol, de pesticides microbiens de même que dans le recyclage des résidus.

« Ce qui distingue particulièrement nos diplômés par rapport aux professions similaires, ce sont leurs compétences pour concevoir des procédés biotechnologiques industriels, explique le professeur en génie biotechnologique Joël Sirois. Nos étudiants ont acquis une connaissance approfondie des organismes vivants, ce qui leur permet de développer des procédés pour une production à grande échelle. Voilà pourquoi ils sont très attendus sur le marché du travail. »

Ce nouveau métier attire particulièrement les femmes, comme l’explique le professeur Gervais Soucy, directeur du Département de génie chimique : « Parmi notre première cohorte de 35 diplômés, on retrouve 15 femmes, ce qui représente une proportion de 43 %. Je crois que ce type de profession, qui les rapproche des sciences du vivant et d'un génie plus humain, les intéresse vivement. »

Projet de fin de baccalauréat

Au cours des huit derniers mois d’études, les finissants ont réalisé l’ingénierie préliminaire de conception d’un procédé industriel biotechnologique. « C’est un vrai projet à potentiel industriel réel, précise le professeur Sirois. Cette année, une entreprise de St-Jean-sur-Richelieu a collaboré avec nous. Chacune des quatre équipes d’étudiants a conçu un procédé biotechnologique complet à partir de quatre énoncés simples. Ils ont même pris en considération le principe de synergie entre chacun des procédés afin d’accroître la rentabilité finale. Nos finissants sont très impressionnants. » À titre d’exemple, l’un des projets traite de la conception d’une usine de production de bactéries probiotiques destinées à la diminution du coût d’élevage et des odeurs reliées à la production animale.

Compétences des diplômés

Par définition, les ingénieurs biotechnologiques développent, dirigent et coordonnent les opérations de transformation ou de fabrication de bio-produits au sein de l’industrie. Ils font la conception, la mise en marche, l'opération et le contrôle des procédés qui génèrent des bio-produits provenant d’organismes vivants. « Les étudiants acquièrent des connaissances recherchées en biologie et, en y intégrant des compétences sur les technologies industrielles, on arrive à la conception de procédés biotechnologiques fort bien développés », explique le doyen de la Faculté de génie, le professeur Gérard Lachiver.

« Cette formation en science et en génie permet aux ingénieurs en biotechnologie de communiquer à la fois avec les scientifiques et avec les ingénieurs qu’ils rencontreront au cours de leur carrière, croit le doyen de la Faculté des sciences, le professeur Donald Thomas. Cette conjugaison du savoir et du savoir-faire permet d’accélérer le transfert de connaissances entre la recherche fondamentale et le génie au bénéfice de la société. »