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L’Université de Sherbrooke met en lumière la recherche et la création

La rectrice Luce Samoisette et le vice-recteur Jacques Beauvais accompagnent le récipiendaire du Prix de la recherche et de la création 2016. Il est accompagné de son équipe de recherche, Marie-Claude Carrier et David Lalaouna.
La rectrice Luce Samoisette et le vice-recteur Jacques Beauvais accompagnent le récipiendaire du Prix de la recherche et de la création 2016. Il est accompagné de son équipe de recherche, Marie-Claude Carrier et David Lalaouna.
Photo : UdeS-Michel Caron

La recherche à l’Université de Sherbrooke, c’est une communauté de chercheuses et de chercheurs passionnés qui contribuent, de différentes façons, au rayonnement de l’institution et au développement de la société. À cet effet, leurs efforts et leur dévouement sont reconnus par le biais de prix et de distinctions variés.

Dans le cadre d’une cérémonie en l’honneur de la recherche et de la création, la rectrice, la professeure Luce Samoisette et le vice-recteur à la recherche, à l’innovation et à l’entrepreneuriat, le professeur Jacques Beauvais, ont remis le Prix institutionnel de la recherche et de la création 2016 au professeur Éric Massé pour ses avancées remarquables en médecine et en santé. Ce fut également l’occasion de souligner la réussite exceptionnelle de 24 professeures et professeurs qui ont obtenu des prix prestigieux en recherche au cours de l’année 2015-2016.

Prix institutionnel de la recherche et de la création 2016 
Professeur Éric Massé - Faculté de médecine et des sciences de la santé

L’utilisation massive d’antibiotiques, souvent à mauvais escient, a conduit au cours des dernières années à l’apparition et à la forte propagation de bactéries ultrarésistantes. Ce phénomène constitue un réel problème de santé publique avec l’accroissement du nombre d’impasses thérapeutiques. Il existe donc un besoin essentiel de développer de nouvelles classes de médicaments pour contrer la baisse d’efficacité croissante des antibiotiques, plus spécifiquement au niveau de leurs mécanismes d’action.

Face à ce défi, le professeur Éric Massé, du Département de biochimie de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, ainsi que son équipe composée de David Lalaouna et Marie-Claude Carrier, considèrent désormais que l’utilisation d’ARN régulateurs peut constituer une approche prometteuse.

L’ARN est le nom commun utilisé pour désigner la molécule d’acide ribonucléique. Tout comme l’ADN, l’ARN est vital pour les êtres vivants. La tâche principale de l’ARN consiste à transférer le code génétique nécessaire pour créer des protéines dans notre corps, protéines nécessaires à notre survie. Plus spécifiquement, les ARN de transfert bactérien sont des intermédiaires clés dans la traduction du message génétique et dans la lecture du code génétique.

Les travaux de l’équipe se sont attardés sur l’activité d’un fragment dérivé d’ARN bactérien qui était jusqu’alors considéré comme un déchet cellulaire. L’équipe a ainsi pu révéler l’existence d’une molécule d’ARN régulatrice atypique.

En plus de caractériser le premier fragment d’ARN fonctionnel issu d’un ARN de transfert chez les bactéries, l’équipe du professeur Massé a développé un puissant outil d’analyse des interactions entre les molécules d’ARN qui a d’ores et déjà permis d’autres étonnantes découvertes. Cette nouvelle technique de purification d’ARN couplée au séquençage à haut débit vient combler un vide technique dans ce domaine d’études.

La communauté scientifique internationale s’est montrée extrêmement intéressée par cette technique, ce qui a amené l’équipe à exporter son savoir-faire. Par ailleurs, de nouveaux résultats ont confirmé l’importance de ce fragment d’ARN, car sa simple mutation immobilise la bactérie. D’autres travaux sont en cours afin d’insérer cette mutation dans une souche pathogène pour confirmer la réduction ou l’absence de virulence dans un organisme modèle.

Finalement, en plus de permettre d’élucider cette voie essentielle au métabolisme des bactéries et de mettre au point une technique de séquençage novatrice, les travaux du professeur Massé ont également permis la mise au point d’un outil d’analyse des interactions entre les molécules d’ARN. Les retombées ne cessent donc de prendre de l’ampleur, et ce, bien au-delà de ce que le professeur Massé imaginait au départ!

24 chercheuses et chercheurs se distinguent

L’Université de Sherbrooke a également honoré 24 chercheuses et chercheurs remarquables, qui se sont illustrés durant l’année 2015-2016.

L’Université de Sherbrooke a également honoré 24 chercheuses et chercheurs remarquables, qui se sont illustrés durant l’année 2015-2016.


Photo : UdeS-Michel

L’Université de Sherbrooke a également honoré 24 chercheuses et chercheurs remarquables, qui se sont illustrés durant l’année 2015-2016.

Nicolas Abatzoglou, de la Faculté de génie, pour sa reconnaissance, en 2015, à titre de Fellow de l’Académie canadienne de génie.

Brahim Benmokrane, de la Faculté de génie, pour l’obtention, en 2015, du prix « Personnalité exceptionnelle » de la Fondation Club Avenir, du Lifetime Achievement Award de la CONMAT'15 Fifth International Conference on Construction Materials et, en 2016, du Grand prix d’excellence de l’Ordre des ingénieurs du Québec.

Louise Bienvenue, de la Faculté des lettres et sciences humaines, pour l’obtention, en 2016, du Prix Hilda-Neatby en histoire des femmes et du genre de la Société historique du Canada.

Ghassan Bkaily, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, pour l’obtention, en 2015, du Ken Bowman Research Award de l’Institute of Cardiovascular Sciences.

François-Michel Boisvert, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, pour l’obtention, en 2016, du Young Investigator Award de l’Association canadienne de gastroentérologie.

André Carpentier, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, pour sa reconnaissance, en 2015, à titre de Fellow de l’Académie canadienne des sciences de la santé.

Claude Cyr, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, pour l’obtention, en 2016, du Prix Victor Marchessault de défense des enfants de la Société canadienne de pédiatrie.

Marie-Ève Couture-Ménard, de la Faculté de droit, pour l’obtention, en 2015, du Prix Henri Capitant de l’Association Henri Capitant (section Québec).

Maurice Demers, de la Faculté des lettres et des sciences humaines, pour sa nomination, en 2015, à titre de finaliste du Prix de la Présidence de l’Assemblée nationale.

Nicole Dubuc, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, pour l’obtention, en 2016, du Prix Florence dans la catégorie Recherche en sciences infirmières de l’Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec.

Alain Frigon, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, pour l’obtention, en 2016, de deux prix de l’American Physiological Society, soit le New Investigator Award – Central Nervous System Section et le Arthur C. Guyton Award in Integrative Physiology.

Paul Grand’Maison, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, pour sa nomination, en 2015, à titre de membre honoraire du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada et à titre de Chevalier de l’Ordre national du Québec et, en 2016, à titre de membre honoraire de l’Association médicale du Canada. Il a également reçu, en 2016, le Prix international AFMC-Charles Boelen pour la responsabilité sociale de l’Association des facultés de médecine du Canada.

Catherine Hudon, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, pour l’obtention, en 2015, du Prix d'excellence de contribution à la recherche ou à la publication en médecine de famille du Collège québécois des médecins de famille.

Christine Jensen, de la Faculté des lettres et sciences humaines, pour l’obtention, en 2015, du Prix Hagood Hardy, catégorie jazz, de la Société canadienne des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SOCAN).

Guy Laperrière, de la Faculté des lettres et sciences humaines, pour l’obtention, en 2016, du Prix Hilda-Neatby en histoire des femmes et du genre de la Société historique du Canada.

Roger Lecomte, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, pour l’obtention, en 2016, du Prix de la Conférence en neuroimagerie de William Feindel du Réseau de bio-imagerie du Québec et du Prix conjoint de l’Institute of Electrical and Electronics Engineers, du Nuclear & Sciences Society et du Computer Applications in Nuclear And Plasma Sciences.

Patrick Paultre, de la Faculté de génie, pour l’obtention, en 2015, du Prix du Québec Armand-Frappier.

Mélanie Plourde, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, pour l’obtention, en 2016, du Prix du nouveau chercheur de l’Institut de la nutrition, du métabolisme et du diabète des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).

Sarah Rocheville, de la Faculté des lettres et sciences humaines, pour l’obtention, en 2015, du Prix Alfred-Desrochers de l’Association des auteures et auteurs de l’Estrie.

Aurel Shofield, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, pour l’obtention, en 2015, du Prix de la présidente de l'Association des facultés de médecine du Canada (AFMC).

Caroline Temcheff, de la Faculté d’éducation, pour l’obtention, en 2016, du prix Best Original Peer-Reviewed Research Article on Problem and Pathological Gambling Published Within the Past Year du National Council on Gambling Problem.

André-Marie Tremblay, de la Faculté des sciences, pour ses nominations, en 2015, à titre de Fellow et d’Outstanding Referee de l’American Physical Society.

Mark Vellend, de la Faculté des sciences, pour l’obtention, en 2016, de la prestigieuse Bourse E.W.R. Steacie, du Conseil national de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada et, en 2015, du Prix W.S. Cooper de l’Ecological Society of America.

Nathalie Watteyne, de la Faculté des lettres et sciences humaines, pour l’obtention, en 2016, d’un Prix en reconnaissance de sa contribution à la promotion de la littérature québécoise dans le monde de l’Association of Indian Teachers of French (Inde).