Annie Martineau

C’est dans un cadre éclectique que le rejet et l’abandon rencontrent l’histoire de meubles qui ont tous une vie à raconter. C’est un rancard inattendu entre le réel dur et froid du gaspillage dû à nos habitudes de surconsommation et la douceur d’un moment de vie agréable que ces meubles ont pu apporter à leurs anciens propriétaires. Une opposition entre la déchéance du consumérisme et la confrontation de soi devant notre dépendance à la beauté qui sort du cadre de l’essentiel. C’est une approche insolite de notre envie frivole de nous procurer confort et luxe au détriment des impacts environnementaux engendrés. Rancart propose donc une série de mises en scène conçues comme des tableaux vivants qui reproduisent une situation quotidienne de tous les jours, à même les amoncellements extérieurs d’ordures. Voilà qui met en évidence le ridicule de nos excès afin de provoquer une réflexion sur cette pratique populaire fort honteuse.