Aller au contenu

Une profession en demande

Encore plus d'activités pratiques au baccalauréat en traduction professionnelle

Ce programme d'études vise à former des professionnelles et des professionnels de la traduction de l’anglais au français aptes à traduire des textes de genres et de domaines variés.
Ce programme d'études vise à former des professionnelles et des professionnels de la traduction de l’anglais au français aptes à traduire des textes de genres et de domaines variés.

Photo : Université de Sherbrooke

La relève constitue un enjeu central pour l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ). Ce dernier a d'ailleurs récemment fait entériner par l’Office des professions un changement de règlement qui a une incidence directe sur les programmes de traduction au Québec : l’agrément, donc le titre de traducteur agréé ou traductrice agréée, est désormais accordé sur présentation du diplôme – mais les formations doivent inclure une expérience pratique équivalente au mentorat.

Le baccalauréat en traduction professionnelle de l’Université de Sherbrooke a donc ajouté comme cours obligatoire dans son programme le mentorat OTTIAQ, qui est une forme d’accompagnement et de préparation à la vie professionnelle. L'espace d'une session, les étudiantes et les étudiants sont ainsi appelés à échanger régulièrement, de façon individuelle, avec une traductrice ou un traducteur en exercice à qui ils sont jumelés. Cela leur offre un espace supplémentaire pour aborder concrètement divers enjeux liés à la profession : outils technologiques, méthodes de travail, processus d'agrément, travail autonome, relations avec la clientèle, etc.

Le baccalauréat, qui offre déjà une option COOP, c’est-à-dire la possibilité d’inclure trois stages rémunérés dans son cheminement, travaille aussi à intégrer d’autres projets et stages pratiques à la formation. En fait, le programme réaffirme, à la suite d’un processus d’autoévaluation, son orientation professionnelle et pratique, tout en conservant son ancrage en lettres et en sciences humaines, pour mieux accueillir les candidates et candidats curieux et cultivés qui s’intéressent aux langues, aux littératures, aux enjeux culturels et qui souhaitent s’investir dans une profession d’avenir.

Héloïse Duhaime, responsable du programme

Le programme offert à Sherbrooke permet aux étudiantes et aux étudiants de se distinguer grâce à leur polyvalence, leur capacité d’analyse, leur culture générale et leur excellente maîtrise des langues et des outils informatiques. Aux cours de traduction (générale, administrative, scientifique, littéraire, etc.) s’ajoutent des cours de perfectionnement linguistique, de terminologie, ainsi que des cours choisis en fonction de leurs intérêts.

La traduction professionnelle au Canada

La traduction a toujours été une activité d’importance au Canada, elle fait partie de son histoire et comble des besoins de communication fondamentaux entre locutrices et locuteurs de langues officielles : en date du recensement de 2016, seulement 17,9 % des Canadiennes et Canadiens se déclaraient bilingues (anglais-français).

C’est au cours du 20e siècle que la traduction a commencé à s’organiser vraiment, notamment par la création, en 1934, du Bureau fédéral des traductions – devenu le Bureau de la traduction. En 1936, à l’Université d’Ottawa, se donnait pour la première fois au Canada un cours de traduction professionnelle. L’adoption, en 1969, de la Loi sur les langues officielles, puis, en 1977, de la Charte de la langue française, a grandement favorisé l’essor de la profession; plusieurs grands cabinets de traduction ont par la suite été fondés.

Au Québec, on enseigne officiellement la traduction depuis 1940 et on forme 80 % des traductrices et traducteurs du pays. De plus, à la lumière des données du recensement de 2016 de Statistique Canada, plus de la moitié des 19 000 personnes traductrices, terminologues et interprètes canadiennes travaillent au Québec, et on projette 8 100 nouveaux postes dans la prochaine décennie (Guichet-Emplois, 2021).

Pour communiquer avec la responsable du baccalauréat en traduction professionnelle de l’Université de Sherbrooke :
Héloïse Duhaime
819 821-8000, poste 66112
Heloise.Duhaime@USherbrooke.ca
Elle participera à la journée Portes ouvertes le 4 février prochain.