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La philanthropie prend vie en éducation

Kazoza, un projet rassembleur pour l’avenir de jeunes réfugiés

Les professeurs Hassane Squalli, Jean Gabin Ntebutse et Laurent Theis, avec la professeure Anne Lessard, doyenne de la Faculté d'éducation, lors de l'événement facultaire du 18 avril dernier.
Les professeurs Hassane Squalli, Jean Gabin Ntebutse et Laurent Theis, avec la professeure Anne Lessard, doyenne de la Faculté d'éducation, lors de l'événement facultaire du 18 avril dernier.
Photo : Maxime Picard

Changer véritablement l’avenir de jeunes réfugiés en Ouganda, c’est ce qui rassemble les professeurs Jean Gabin Ntebutse, Laurent Theis et Hassane Squalli autour du projet Kazoza. Le 18 avril dernier, un entretien avec la professeure Anne Lessard, doyenne de la Faculté d’éducation, a mis en lumière leurs implications, leurs motivations et leurs espoirs philanthropiques pour ce projet d’éducation internationale situé au camp de réfugiés de Nakivale en Ouganda.

Le nom « Kazoza » est une suggestion du professeur Jean Gabin Ntebutse. Il s’agit d’un mot en Kirundi (langue du Burundi), synonyme d’avenir.

Issu d’une démarche partenariale alliant dons et subventions, réunissant les facultés d’Éducation et de Génie, en collaboration avec le groupe coopération internationale de l’Université de Sherbrooke (GCIUS) et le carrefour de solidarité internationale (CSI), ce projet interfacultaire et interdisciplinaire se situe à l’intersection de la formation, de la recherche et de la pratique. Il permettra d’enrichir les pratiques de formation et de recherches qui gagnent à être confrontées dans un autre contexte.

Sur le plan personnel, ce projet signifie beaucoup pour moi. L’éducation est ce qu’il y a de plus précieux à offrir comme legs. Nelson Mandela avait totalement raison quand il disait que l’éducation était l’arme la plus puissante qu’on pouvait utiliser pour changer le monde.

Le professeur Jean Gabin Ntebutse, Département de pédagogie de la Faculté d’éducation.

En plus de faciliter l’accès à l’éducation de niveau secondaire aux jeunes réfugiés, le projet Kazoza élargit l’expérience de formation des personnes étudiantes de l’UdeS. Pour le professeur Ntebutse, c’est eux qui seront les gestionnaires des états de demain et c’est eux qui vont transformer le monde. Ils doivent être conscients des enjeux d’inégalités sociales dans le monde et de justice sociale. Le projet Kazoza offre cette opportunité.

Photo : Maxime Picard

Le professeur Squalli souligne que l’expertise développée à la Faculté d’éducation doit être mobilisée. Le projet Kazoza est l’opportunité de la mettre au service d’un contexte où les besoins sont importants.

Nous allons partir pour donner, mais aussi pour recevoir. L’apprentissage consiste à s’adapter à un nouveau milieu. Nous allons être perturbés en tant que formateurs et nous allons devoir nous adapter.

Le professeur Hassane Squalli, Département de pédagogie de la Faculté d’éducation.

L’équipe de professeurs va accompagner les personnes enseignantes à se développer professionnellement. Contribuer à former ces personnes en Ouganda pourra vraiment aider à transformer le milieu et l’expérience des élèves là-bas. Le professeur Squalli ajoute que former, c’est transformer.

Pour le professeur Laurent Theis, l’impact de cette démarche pourra être observé là-bas, mais également ici sur les personnes étudiantes. Découvrir une nouvelle culture est très bénéfique et permet d'avoir un nouveau regard sur sa propre culture et dans ce contexte-ci, sur les pratiques d’enseignement au Québec.

Ce projet philanthropique correspond à mes valeurs et j’ai la chance de m’impliquer! En me faisant sortir de ma zone de confort, cette expérience va me donner autant que je donne.

Le professeur Laurent Theis, Département de l'enseignement au préscolaire et au primaire

Photo : Maxime Picard

En Afrique, l’éducation est très valorisée et les gens ont soif d’éducation. Pour l’équipe, donner accès à l’éducation, c’est aussi donner accès à de grandes idées de recherche autant pour les personnes chercheuses et enseignantes que pour les élèves. Ils souhaitent ainsi agir sur plusieurs générations d’élèves.

Il va y avoir des effets multiplicateurs. En Afrique, on n’étudie pas que pour soi. Les élèves vont servir de tremplin pour améliorer les conditions de vie de leur famille. Pour nos personnes étudiantes qui vont participer à ce projet, ils vont non seulement se changer eux-mêmes, mais changer le monde à leur façon.

Le professeur Jean Gabin Ntebutse

Pour témoigner du contexte actuel au Camp de réfugiés de Nakivale, voici Yves Irakoze, coordonnateur des activités de CEBUNA : 

La professeure Anne Lessard a profité de l’occasion pour remercier les généreux philanthropes M. Jean Leblond et Mme Esther Pigeon présents lors de l’entretien. Le couple soutient ce projet cher à leurs yeux, car il correspond à leurs convictions et leur désir d’aide à l’éducation à l’international. Cet événement rassembleur a également présenté tous les projets philanthropiques de la Faculté d’éducation et leur impact sur notre société.

La professeure Anne Lessard, doyenne de la Faculté d’éducation, M. Jean Leblond, Mme Esther Pigeon et le professeur Jean Proulx, doyen de la Faculté de génie.
La professeure Anne Lessard, doyenne de la Faculté d’éducation, M. Jean Leblond, Mme Esther Pigeon et le professeur Jean Proulx, doyen de la Faculté de génie.
Photo : Robert Laflamme

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