Prix Recherche et création - Lauréats 2020
Harold Bérubé
Sciences humaines et sociales
C’est l’ordre de gouvernement le plus proche des gens… Et, pourtant, c’est aussi celui qui est élu avec le taux moyen de participation le plus bas. Depuis leur création, les municipalités se battent pour être reconnues, par la population comme par leurs vis-à-vis provincial ou fédéral.
Avec son ouvrage Unité, autonomie, démocratie. Une histoire de l’Union des municipalités du Québec,paru aux Éditions du Boréal, le professeur Harold Bérubé pose de solides fondations pour cette reconnaissance méritée. Axé sur l’histoire de l’association fondée pour unifier et fortifier les municipalités, l’ouvrage retrace 100 ans de gouvernance municipale.
Il démontre toute la pertinence de ces organes gouvernementaux. Parmi leurs luttes, certaines s’illustrent, qu’elles soient terminées ou non : étatiser l’hydroélectricité, répondre à l’urgence climatique, développer l’économie locale ou accompagner une population vieillissante.
Le professeur Bérubé dresse un portrait scientifique du passé et du présent des municipalités, pour un avenir mieux préparé. Et les responsables municipaux le savent, comme en témoigne la réception de l’ouvrage et des conférences qu’a prononcées le professeur Bérubé.
Pour son travail rigoureux et judicieux, l’Université de Sherbrooke est très fière de remettre le Prix de la recherche et de la création en Sciences humaines et sociales au professeur Harold Bérubé.
Sherif Abou Elela
Médecine et sciences de la santé
Discrets quand tout va bien; flamboyants aux heures difficiles, comme en période de famine : non, ce ne sont pas les 4 Fantastiques. C’est aux introns que le professeur Sherif Abou Elela a redonné leurs lettres de noblesse.
Quand une cellule copie une partie de son ADN pour fabriquer une protéine, elle en reproduit aussi les introns. Mais, comme ils se dégradent rapidement, ils ont été considérés comme inutiles… jusqu’ici.
En produisant 304 souches de levures privées chacune d’un intron – toujours différent –, le professeur Abou Elela et son équipe créent la surprise. Ils établissent que, lorsque les nutriments manquent, les introns ralentissent le développement d’une cellule, réduisant du même coup ses besoins nutritionnels. La cellule augmente ainsi ses chances de survie.
L’article Introns are mediators of cell response to starvation, publié dansla prestigieuse revue Nature, a entraîné une petite révolution dans le monde scientifique. La découverte du professeur Abou Elela ouvre notamment des pistes de recherche sur les mécanismes de survie des cellules cancéreuses.
Pour l’originalité de son approche et l’impact de sa découverte, l’Université de Sherbrooke est très fière de remettre le Prix de la recherche et de la création en Médecine et en sciences de la santé au professeur Sherif Abou Elela.