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Rapport au plurilinguisme : représentations des différentes langues et cultures chez des personnes étudiantes de premier cycle au BEPP.

Sommaire

DIRECTION DE RECHERCHE
Magali Forte, Professeure - Département d'enseignement au préscolaire et primaire
UNITÉ(S) ADMINISTRATIVE(S)
Faculté d'éducation
Département d'enseignement au préscolaire et primaire
CYCLE(S)
1er cycle
2e cycle
3e cycle
LIEU(X)
Université de Sherbrooke, campus principal
Campus Longueuil Université de Sherbrooke

Description du projet

Dans le domaine de la didactique des langues, plusieurs recherches se sont intéressées au cours des dix dernières années aux représentations sociales que les élèves développent à l’égard des langues ainsi qu’à l’influence potentielle de celles-ci sur le développement de leurs compétences linguistiques, tant à l’école qu’au-delà des murs de l’école (à la maison, en milieu communautaire, dans le cadre d’activités parascolaires, etc.) (Lory, 2015 ; Lory & Armand, 2016 ; Moore, 2006 ; Thibeault et Fleuret, 2017). Dans ce domaine de recherche, les représentations consistent en des perceptions sociales dynamiques (idées, attitudes, valeurs) attribuées aux langues et aux personnes qui les parlent, influençant directement la motivation, les stratégies d’apprentissage et la réussite des élèves. Trop souvent, comme García et Wei (2014) ainsi que Thibeault et Fleuret (2020) le mettent de l’avant, les systèmes scolaires continuent d’adopter des approches monolingues malgré la réalité plurilingue que vivent les personnes apprenantes et enseignantes qui s’y trouvent. Cela a pour effet d’influencer de manière négative les représentations que celles-ci se font des langues autres que la langue d’enseignement qui font partie de leurs répertoires. Ces langues « autres » tendent alors à être perçues comme des obstacles à l’enseignement et à l’apprentissage de la langue cible. Pourtant, ces représentations négatives sont modulables par des approches pédagogiques plurilingues inclusives, comme celle de l’Éveil aux langues par exemple, qui jouent un rôle clé pour lutter contre les discriminations linguistiques, promouvoir le plurilinguisme et soutenir des formes de vivre-ensemble plus inclusives (Armand, 2016).
Au Québec, la diversité ethnolinguistique des personnes apprenantes de l’école primaire à l’université est de plus en plus grande. Dans la région de l’Estrie, il est par exemple important de noter que le nombre de personnes immigrantes a augmenté de plus de 39% entre 2022 et 2023 (SANC, 2023). Ces personnes plurilingues, ainsi que leurs familles, amènent une richesse linguistique et culturelle indéniables que le Québec, en tant que société démocratique, se doit non seulement de reconnaître, mais également d’accueillir et de soutenir.  Il est donc urgent de préparer les (futures) personnes enseignantes à accompagner le nombre croissant d'élèves plurilingues dans leurs classes et ce, dès leur formation initiale. 
Le présent projet vise à répondre à la question de recherche suivante : Quel rapport au plurilinguisme les personnes étudiantes à la formation à l’enseignement au Québec expriment-elles à travers les représentations qu’elles partagent au sujet de langues autres que le français et de diverses variétés du français? 
L’objectif est de documenter les représentations des personnes étudiantes inscrites à la formation à l’enseignement, en contexte majoritaire francophone et en lien avec les langues et variétés de français qui composent leurs répertoires linguistiques et culturels et/ou qui les entourent. Cela permettra de produire de nouvelles connaissances scientifiques, dans le domaine de la didactique des langues et du français, spécifiques au contexte de l’Estrie, et aussi de développer une meilleure compréhension et un intérêt plus accru pour les approches pédagogiques plurilingues dans les programmes actuels de formation des personnes enseignantes dans la région.

Financement offert

Oui

La dernière mise à jour a été faite le 5 mai 2025. L’Université se réserve le droit de modifier ses projets sans préavis.