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Conférence au Campus de Longueuil dans le cadre de la Journée des femmes

Vendeurs de rêves : princesses ou victimes?

Les trois conférenciers du projet Mobilis, entourés de la mairesse de la Ville de Longueuil, Caroline St-Hilaire, et de la vice-rectrice au Campus de Longueuil, Lyne Bouchard.
Les trois conférenciers du projet Mobilis, entourés de la mairesse de la Ville de Longueuil, Caroline St-Hilaire, et de la vice-rectrice au Campus de Longueuil, Lyne Bouchard.
Photo : Vicky Marchand

La Rive-Sud de Montréal n'est plus à l'abri des phénomènes de gangs de rue, de prostitution juvénile et de trafic de stupéfiants. Bien au contraire. Quelque 100 personnes se sont rassemblées au Campus de Longueuil de l'Université de Sherbrooke dans la matinée du 8 mars pour assister à la conférence publique Vendeurs de rêves : princesses ou victimes?, initiée par l'UdeS et organisée dans le cadre de la Journée internationale des femmes.

Journée des femmes, journée de réflexion

La plupart des gens sont surpris d'apprendre que des phénomènes de gangs de rue et de prostitution juvénile sont présents sur la Rive-Sud de Montréal. Pourtant, cette sombre réalité existe bel et bien et il est important d'en parler et de comprendre comment les gangs de rue s'y prennent pour attirer de jeunes filles vulnérables dans leurs filets, pour faire basculer leur vie de rêve d'adolescente amoureuse, couverte de cadeaux, à l'enfer de la prostitution juvénile.

Comme le mentionne Lyne Bouchard, vice-rectrice au Campus de Longueuil : «Parler de ce malheureux phénomène à l'occasion de la Journée des femmes est encore plus éloquent et nous rappelle quel rôle la communauté doit jouer dans la lutte à ce fléau.»

Projet Mobilis : porteur d'espoir

Richard Desjardins, Pascale Philibert et Martin Valiquette, du projet Mobilis
Richard Desjardins, Pascale Philibert et Martin Valiquette, du projet Mobilis
Photo : Vicky Marchand

Le projet Mobilis est né il y a trois ans d'un partenariat entre le Service de police de l'agglomération de Longueuil, du Centre jeunesse de la Montérégie et auquel s'est associée la Maison de jeunes Kekpart. Il vise à prévenir et à contrer les gangs de rue et le proxénétisme dans la région et à sensibiliser la population à cette problématique. Mobilis constitue une approche communautaire novatrice qui a donné d'excellents résultats, avec la condamnation de 100 % des proxénètes arrêtés au cours de 2009-2010.

Richard Desjardins, directeur de la Maison de jeunes Kekpart, Pascale Philibert, agente de planification de programme et recherche pour le projet Mobilis du Centre jeunesse de la Montérégie, et Martin Valiquette, lieutenant-détective au Service de police de l'agglomération de Longueuil, ont tour à tour exprimé le rôle de Mobilis dans la communauté et de quelle façon ils peuvent venir en aide aux jeunes filles.

Implication de l'Université de Sherbrooke

L'Université de Sherbrooke explore présentement avec les trois organismes du projet Mobilis les possibilités de partenariats qui permettraient de développer d'éventuels programmes de formation ou projets de recherche liés à cette problématique.

«L'UdeS est bien présente dans son milieu, et c'est pourquoi nos experts en toxicomanie ou en psychoéducation, par exemple, peuvent certainement travailler de concert avec les intervenants de Mobilis, dans une optique de partage de connaissances et de collaboration à divers projets de formation et de sensibilisation», précise Lyne Bouchard.