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Un étudiant de l’École de musique à la Peabody Institute de la Johns Hopkins University

Tommy Dupuis a récemment été accepté dans deux grandes universités américaines : la Peabody Institute de la Johns Hopkins University dans la classe du guitariste Manuel Barrueco et la University of Southern California avec le guitariste Pepe Romero et les guitaristes du Los Angeles Guitar Quartet.

Tommy Dupuis a récemment été accepté dans deux grandes universités américaines : la Peabody Institute de la Johns Hopkins University dans la classe du guitariste Manuel Barrueco et la University of Southern California avec le guitariste Pepe Romero et les guitaristes du Los Angeles Guitar Quartet.


Photo : Ève Grandmont

Si on avait dit à Tommy Dupuis lorsqu’il a choisi l’Université de Sherbrooke (UdeS) pour faire son baccalauréat en musique que cela lui permettrait d'accéder à l’une plus prestigieuses universités en musique à la fin de ses études, il ne l’aurait pas cru. Non pas parce qu’il aurait douté de ses capacités à y arriver, mais simplement parce qu’il avait d’abord été admis au baccalauréat en… microbiologie.

Celui qui a fait un double DEC en sciences nature et en musique au Cégep de Drummondville visait une formation à la Faculté des sciences de l’UdeS lors de son inscription. Comme deuxième choix, il avait opté pour le baccalauréat en musique, une discipline qui le passionnait, mais pas une option de carrière envisageable selon lui. C’est qu’il ne connaissait pas encore l’École de musique de la Faculté des lettres et sciences humaines.

Accepté dans les deux programmes, il a choisi sa passion, au grand bonheur du professeur en guitare classique, Jean-François Desrosby qui l’a pris dans sa classe. Un bon départ pour les aspirations professionnelles de Tommy, puisque le dernier étudiant à être passé par l’enseignement du Pr Desrosby, Gabriel Boulanger-Samson, s’est fait offrir l’une des dix places à la prestigieuse Universidad de Alicante en Espagne où il complète actuellement sa maîtrise. Il est d’ailleurs le premier québécois à y être admis. Le Pr Desrosby semble avoir l’œil pour déceler le potentiel de ses étudiantes et de ses étudiants.

Dès son admission, j’ai reconnu chez Tommy un talent naturel et un sens musical très développé. Cependant, comme la guitare classique était son deuxième instrument, je voyais aussi quelques lacunes. On a vu ensemble à optimiser son approche technique et sa préparation psychologique à la performance. Avec son intelligence vive, sa sensibilité et ses connaissances scientifiques, il a su appliquer de façon exemplaire les conseils reçus et transposer le tout dans une signature artistique originale.

Jean-François Desrosby, professeur à l'École de musique

En plus d’aider Tommy avec sa technique, le professeur Desrosby l’a également appuyé dans ses démarches de demandes d’admission à la maîtrise ainsi que dans ses projets de carrière. En plus d’avoir été le cours préféré du jeune guitariste, ce fut également celui qui le garda motivé tout au long de son baccalauréat.

Si ça n’avait pas été de l’approche pédagogique différente de l’École de musique, je ne crois pas que j’aurais terminé mon bac. Ce qui me motive, c’est le côté entrepreneurial de la musique et mes projets personnels. Dans certains programmes, on apprend seulement à jouer d’un instrument, mais on n’applique pas ça à nos intérêts et on ne nous prépare pas à gérer notre carrière, à faire face aux imprévus.

Tommy Dupuis, étudiant à l'École de musique

Ce mentorat et le travail acharné du jeune musicien ont été payants puisqu’il a récemment été accepté dans deux grandes universités américaines : la Peabody Institute de la Johns Hopkins University dans la classe du guitariste Manuel Barrueco et la University of Southern California avec le guitariste Pepe Romero et les guitaristes du Los Angeles Guitar Quartet. Bien que le choix fût difficile, c’est avec une fébrilité palpable que l’étudiant de l’École de musique a annoncé qu’il intégrera finalement la classe sélecte de Manuel Barrueco, alors que seulement un ou deux étudiants y entrent chaque année.

En plus d’être l’un des rares étudiants de la classe de Manuel Barrueco, Tommy s’est également fait offrir un Graduate Assistantship ainsi qu’une bourse d’un total de 106 137 $ pour la durée de sa maîtrise. Le jeune guitariste a aussi reçu la bourse Anna-Desmarais d’un montant de 2 000 $ lors de la plus récente cérémonie de remise de bourse de la Faculté des lettres et sciences humaines.

En plus d’être l’un des rares étudiants de la classe de Manuel Barrueco, Tommy s’est également fait offrir un Graduate Assistantship ainsi qu’une bourse d’un total de 106 137 $ pour la durée de sa maîtrise. Le jeune guitariste a aussi reçu la bourse Anna-Desmarais d’un montant de 2 000 $ lors de la plus récente cérémonie de remise de bourse de la Faculté des lettres et sciences humaines.


Photo : UdeS

La présence de Barrueco a certainement fait pencher la balance. Il est non seulement l’un des plus grands guitaristes classiques contemporains et l’un des pédagogues les plus recherchés dans le monde, mais il apportera un élément crucial à la formation de Tommy : la gestion et la promotion de sa carrière. Deux éléments déjà explorés dans son baccalauréat alors que dès sa première année, il a pu aligner ses intérêts personnels et sa formation afin d’optimiser sa future carrière.

Pour moi, ce que je vais faire à Peabody, c’est la continuité de mon bac. C’est un modèle pédagogique semblable orienté vers le côté entrepreneur d’un musicien, alors je ne serai pas du tout dépaysé et ça me permettra d’arriver là-bas avec un bagage solide, selon moi. C’est peut-être pour ça que la connexion s’est bien faite avec M. Barrueco lors des auditions.

En plus d’être l’un des rares étudiants de la classe de Barrueco, Tommy s’est également fait offrir un Graduate Assistantship ainsi qu’une bourse d’un total de 106 137 $ pour la durée de sa maîtrise. Le jeune guitariste a aussi reçu la bourse Anna-Desmarais d’un montant de 2 000 $ lors de la plus récente cérémonie de remise de bourse de la Faculté des lettres et sciences humaines.

Tout semble arriver à point pour Tommy Dupuis qui ne pense plus du tout à la microbiologie. Outre l’appui reçu à l’École de musique et son talent, sa détermination y est pour beaucoup. Lorsqu’on lui demande si tout cela le rend nerveux de faire bonne figure et de prouver ses capacités, le jeune musicien garde son calme.

C’est beaucoup de pression, mais j’essaye de me rassurer en me disant que si j’ai été sélectionné grâce à ma performance aux auditions, c’est que je dois avoir ma place là-bas. Et depuis le début de mon bac à l’UdeS, c’est clair pour moi que la classe de Manuel, c’est la place à être pour atteindre mon but : faire des tournées et vivre de ma musique. Mais surtout, avoir du plaisir à le faire!



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