Un virage assumé à l’École de musique

Il y a 4 ans, l’École de musique de l’Université de Sherbrooke a pris une décision peu conventionnelle en lien avec ses programmes : faire table rase sur l’enseignement classique et plonger dans la professionnalisation et l’optimisation des processus de création musicale.

Il est maintenant indéniable que cette décision fut la bonne. Alors que l’École de musique de l’UdeS fut la première à faire ce virage, on remarque de plus en plus cette tendance dans les autres universités québécoises et leur faculté de musique.

Nous sommes actuellement les seuls à appliquer une vraie approche de professionnalisation. Plusieurs institutions s’intéressent à notre modèle, mais la somme de travail nécessaire à son design et à sa véritable implantation risque d’en freiner plusieurs.

Pr André Cayer, directeur de l'École de musique

Cette nouvelle approche arrivera bientôt à maturité. Le professeur André Cayer remarque une nette différence entre les cohortes actuelles et les précédentes.

Autant chez les compositeurs et compositrices que chez les interprètes, on remarque une augmentation marquée de l’autonomie et de la capacité à répondre efficacement et adéquatement aux besoins exprimés par le milieu professionnel.

Ainsi, l’École de musique propose un environnement d’apprentissage à échelle humaine et à la fine pointe, où l’on valorise la santé, la créativité et l’innovation. Au pied du mont Bellevue dans un environnement en pleine nature qui favorise la création, les personnes étudiantes sont encadrées dans quatre grandes perspectives : l’optimisation, la polyvalence, la pertinence et le dépassement. Mais ce qui distingue particulièrement l’UdeS, c’est certainement sa culture entrepreneuriale assumée.

L’artiste d’aujourd’hui est une véritable petite entreprise qui se doit non seulement de créer un produit culturel qui le définit, mais aussi de se positionner comme entrepreneur culturel. Chez nous les personnes étudiantes développent leurs compétences entrepreneuriales en travaillant sur des projets concrets dont ils sont amenés à gérer tous les aspects de la production, la réalisation et la diffusion et terminent leurs cheminements avec toutes les compétences pour se positionner comme des artistes entrepreneurs capables de développer des projets comme autoproducteurs innovants.

Jean-François Desrosby, professeur à l'École de musique

Une culture de recherche

La mission de l’École de musique est claire : développer le potentiel des musiciennes et des musiciens créatifs. Mais cela ne passe pas que par l’enseignement. La recherche joue également un rôle central. L’équipe d’expertes et d’experts de l’École considère la recherche comme une puissante forme d'apprentissage par la pratique.

L’École de musique est un immense laboratoire vivant où chaque découverte est résolument appliquée dans l’enseignement. Cette vision permet une agilité de tous les instants et nous assure que la recherche et l’enseignement soient continuellement en phase avec les dernières découvertes scientifiques.

Pr André Cayer

Pour la direction de l’École de musique, cet engagement pratique et entrepreneurial dans le monde réel conduit au transfert de connaissances pertinentes qui enrichissent le milieu culturel et contribuent à définir la pratique artistique de demain. Pour elle, le pari est gagné : le virage qu’elle a pris a été bénéfique autant pour le recrutement que pour la formation des futurs musiciens et musiciennes qui se retrouvent rapidement sur le marché du travail avec des bases solides.