Littérature et création à la maîtrise
Sarah Lamarche, corédactrice en chef de la nouvelle revue littéraire Cavale
Étudiante à la maîtrise en études françaises, Sarah Lamarche est une femme très engagée. Les nombreux projets qu'elle mène de front en témoignent de façon éloquente. Questions-réponses avec la corédactrice en chef de la nouvelle revue Cavale, également membre du comité organisateur du premier Grand Concours littéraire de l'UdeS.
Quel cheminement as-tu choisi à la maîtrise en études françaises?
J'ai choisi le cheminement en littérature et création, parce que j'étais curieuse d'explorer les liens entre la création, la théorie et l'analyse littéraires. Je m'attendais à ce qu'autant mes textes de création que de réflexion critique s'en trouvent enrichis. Je pense que c'est bien le cas, au final.
Quelles raisons t’ont motivée à poursuivre à la maîtrise?
Après avoir eu l'occasion de toucher à plein de méthodologies et sujets différents au cours de mon bac, j'avais envie de réaliser un travail de longue haleine qui me permettrait de pousser ma réflexion plus loin sur un sujet qui m'attirait.
Sur quoi travailles-tu dans le cadre de ce programme?
Mon mémoire comprend un récit et une réflexion théorique doublée d'une analyse de deux romans contemporains. J'y explore les liens entre les corps et les textes littéraires pour tenter de mieux comprendre leurs interactions. Mon sujet est assez pointu et abstrait, et j'avoue que je suis bien à l'aise avec ça! La maîtrise m'a permis cette liberté-là, celle de me lancer à tenter de répondre à une question qui m'intéressait sans trop savoir où ça me mènerait.
Comment se déroule le travail avec ta directrice de maîtrise?
C'est un plaisir et un privilège de pouvoir établir une relation de travail aussi étroite avec une professeure dont les champs d'intérêt se rapprochent des miens. Ça apporte de l'eau au moulin quand il en faut, ça aide à faire la part des choses quand c'est nécessaire. Je pense que c'est important de se rendre compte que la relation avec notre directrice ou notre directeur de maîtrise, on peut la construire et l'ajuster de façon à ce qu'elle corresponde à nos besoins. Ça peut faire toute la différence dans un cheminement.
En quoi tes études t’aident-elles dans la réalisation de Cavale?
J'ai eu la chance de participer à de nombreux ateliers de création, autant au bac qu'à la maîtrise. Ce grand bonheur que j'ai à retravailler des textes, à faire des suggestions à l'auteur, je l'ai appris dans les salles de classe de la FLSH pendant mes années ici. Avant tout, mes études m'aident à devenir une meilleure lectrice, ce qui est bien sûr au centre de tout travail d'édition.
Quelle auteure ou quel auteur recommandes-tu à nos lecteurs et pourquoi?
Pour compléter les lectures faites au bac, souvent axées sur les grands classiques et les incontournables, j'ai envie de conseiller aux gens qui aiment la littérature d'aller explorer ce qui se publie ici et maintenant. Littérature en temps réel. Fouillez le catalogue des toutes petites maisons d'édition, laissez-vous surprendre. C'est plus difficile à trouver en librairie, mais ça vaut le détour. Un exemple: Marques déposées de Nicholas Giguère, publié chez Fond'tonne en 2015.
Cavale, arts et littératures en mouvement
Une nouvelle revue littéraire voit le jour
« Partir d’une idée et en faire un objet, une "vraie affaire" qu’on peut partager avec les gens, c’est juste du bonheur », partage Sarah Lamarche. Elle et sa corédactrice en chef, Charlotte Comtois, toutes deux étudiantes à la maîtrise en études françaises, ont officiellement lancé cette revue le 15 septembre dernier à la galerie Art Focus.
Ce premier numéro imprimé offre aux amateurs de littérature contemporaine une occasion de découvrir des nouvelles, des fragments, de la poésie, du théâtre et des œuvres visuelles articulés autour du thème de la fuite. Les artistes viennent principalement du milieu universitaire. « On cherchait une diversité de voix, de genres, de styles », explique Charlotte. Les responsables s’engagent à mettre les réalisations des artistes de la relève à l’avant-plan tout en dynamisant le milieu littéraire de Sherbrooke.
Dans ce projet, les passions de Sarah et Charlotte se rejoignent. Les deux étudiantes aiment la collaboration avec les auteurs, le privilège de se voir confier un travail de création et les étapes du processus d’édition. Elles souhaitent une revue de qualité, engagée sur la scène littéraire, qui évoque la liberté d’explorer tout ce que les arts offrent.
Le comité de lecture, composé de six étudiantes et étudiants majoritairement en littérature, ainsi que les rédactrices en chef proposent aussi une plateforme Web sur laquelle ils présentent des textes, des images et des critiques aux thématiques variées. Cette plateforme donne une grande flexibilité et plus de liberté dans le type de publications.
Sarah et Charlotte laissent Cavale s’inventer de jour en jour. Elles veulent créer des associations avec les revues artistiques des autres universités. Ce lien permettrait ainsi aux œuvres de circuler dans la province. Mais pour le moment, la création du deuxième numéro et l’alimentation de la plateforme Web occupent grandement le temps de l’équipe.
Atelier d'écriture créative, avec l'équipe de Cavale
26 janvier, 12 h, au Centre Anne-Hébert (A3-330)
L'équipe de Cavale, la revue d'arts et littératures des étudiantes et étudiants de l'UdeS, vous invite à un atelier d'écriture créative. Juste à temps pour vous inspirer pour la première édition du Grand Concours littéraire, venez écrire sous différentes contraintes ludiques et recueillir au passage quelques conseils utiles d'écriture et de réécriture.