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Des laïcités confisquées?

Ce que la loi française de 2004 sur le port de signes religieux à l’école publique a fait aux laïcités dans les espaces francophones

Campus de Longueuil - Salle A L1-3630
Vendredi 17 mai 2024, de 9 h à 17 h

Entrée gratuite, mais inscription obligatoire :
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Comité organisateur :

  • M. Frédéric Strack (Université de Sherbrooke, SoDRUS, CRIDAQ)
  • Pr David Koussens (Université de Sherbrooke, SoDRUS, CRIDAQ)
  • Pre Dia Dabby (UQAM, CRIDAQ)

Nous remercions les structures de recherche qui ont collaboré à l’organisation de ce colloque : Chaire de recherche droit, religion et laïcité de l’Université de Sherbrooke et le Centre de recherche
Société, Droit et Religions de l’Université de Sherbrooke (SoDRUS).

Dans le cadre des activités conjointes entre le SoDRUS et la Chaire de recherche Droit, religion et laïcité, Frédéric Strack (postdoctorant à la Faculté de droit), David Koussens et Dia Dabby (UQAM) organisent un colloque intitulé « Des laïcités confisquées? Ce que la loi française de 2004 sur le port de signes religieux à l’école publique a fait aux laïcités dans les espaces francophones ». L’évènement se tiendra au campus de Longueuil de l’UdeS le 17 mai 2024.
 
Loin de se cantonner au seul contexte hexagonal, la question de la visibilité des expressions du religieux dans la sphère publique a rapidement franchi les frontières françaises pour trouver écho dans les débats laïques menés dans plusieurs autres sociétés francophones. À cet égard, la loi française du 15 mars 2004 sur le port de symboles religieux à l’école publique a même régulièrement été invoquée hors de France comme incarnant la quintessence de la laïcité. Autrement dit, en situant très symboliquement la focale sur le port de symboles religieux, cette loi a indéniablement déterminé les contours des discussions publiques à venir sur la laïcité, et par là-même à réduire la notion même de laïcité à ce seul enjeu. C’est ce que l’on a notamment pu observer en Belgique, au Québec, mais également dans le canton de Genève en Suisse.
 
Ce colloque vise à questionner comment s’opère la circulation d’une représentation restrictive d’une laïcité nationale (la laïcité française) et ce qu’elle fait à d’autres laïcités francophones. Il permettra aussi de mettre au jour le rôle de ces dernières dans la fabrique d’une laïcité française plus restrictive.  Autrement dit, il s’agit de voir dans quelle mesure les laïcités québécoise, belge, suisse et française s’influencent les unes les autres, entre exemple à suivre et repoussoir. Ce colloque tentera de répondre à une question transversale : peut-on parler d’une convergence des modèles de laïcité dans cet espace francophone?