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Chaire CRMUS sur le surtraitement des masses rénales

Plusieurs avancées médicales avaient comme objectif initial d’améliorer la qualité des soins offerts aux patientes et patients. Certaines avancées, dont l’imagerie abdominale pour les cancers du rein et de la vessie, ont notamment mené à un diagnostic plus précoce de plusieurs cancers urologiques, donnant ainsi l’impression d’avoir fait un pas de géant vers leur guérison. Toutefois, le dépistage précoce de ces cancers amène les problématiques suivantes : le « surdiagnostic » et le « surtraitement ».

En plus d’occasionner des coûts supplémentaires pour la société, le surtraitement engendre des complications et même l’augmentation de la mortalité chez certaines personnes. Il est donc essentiel de trouver des approches alternatives pour diminuer les interventions jugées inutiles.

Une de ces alternatives est la surveillance active, qui vise à retarder ou éviter un traitement invasif en suivant de façon rapprochée une patiente ou un patient jusqu’à une éventuelle progression de la maladie. La surveillance active est déjà utilisée dans d’autres cancers urologiques, mais comme il existe peu de données de qualité sur cette approche en cancer du rein, elle est peu adoptée par la communauté médicale. Le programme de recherche du professeur Richard s’intéresse à l’un des cancers urologiques les plus fréquents, soit le cancer du rein.

Objectifs

La Chaire CRMUS sur le surtraitement des masses rénales a pour but principal d’améliorer les soins et la qualité de vie des personnes atteintes de cancer du rein en trouvant des façons de réduire le surtraitement. 

Elle poursuit également les objectifs spécifiques suivants :

  • Comparer le taux de survie à cinq ans pour les patientes et patients avec un kyste rénal complexe ayant eu recours à une chirurgie ou à la surveillance active.
  • Valider les critères médicaux permettant de mieux sélectionner les patientes et patients qui peuvent bénéficier de la surveillance active.
  • Valider les critères cliniques qui prédisent la progression du cancer urologique justifiant un arrêt de la surveillance active.
  • Évaluer le niveau de risque maximal de la mortalité des petites masses rénales accepté par les patientes et patients qui veulent éviter une intervention invasive.
  • Évaluer le niveau de risque maximal de la mortalité des petites masses rénales accepté par les médecins dont les patientes et patients envisagent une intervention invasive.
  • Former une relève scientifique et du personnel hautement qualifié.
  • Diffuser les résultats auprès de la communauté scientifique et du grand public.

Titulaire de la chaire

Photo du professeur Patrick Richard

Patrick Richard

Profil

Patrick Richard est professeur au Département de chirurgie, Service d’urologie, de la Faculté de médecine et des sciences de la santé de l’Université de Sherbrooke. Ses sujets de recherche portent sur le cancer de l’appareil urinaire, le cancer de la prostate, le diagnostic et la détection du cancer, la santé communautaire et la santé publique. 

Depuis ses débuts comme chercheur indépendant, le professeur Richard vise, par son programme de recherche, la diminution du surtraitement des cancers urologiques. Ses travaux ont d’ailleurs mené à la parution de nombreuses publications dans ce domaine et à la création de nombreux partenariats avec des chercheuses et chercheurs de l’Estrie, du Québec et du Canada menant à la réalisation de projets de recherche d’envergure qui répondent à des questions rarement adressées en cancer urologique.

Financement

La Chaire CRMUS sur le surtraitement des masses rénales est créée grâce à un programme de chaires mis en place en 2015 par le Centre de recherche médicale de l’Université de Sherbrooke (CRMUS). Le professeur Patrick Richard est le sixième récipiendaire de ce programme qui vise à soutenir la carrière de jeunes chercheures et chercheurs de la Faculté de médecine et des sciences de la santé (FMSS).

Date de démarrage de la chaire : 1er novembre 2021