Aller au contenu

Grande Campagne 2022-2028

Donner les deux pieds sur terre

Si la définition du mot pragmatique s’accompagnait d’une photo, ce serait peut-être celle de François Yelle.

Vous en doutez? Compréhensible… Après tout, il est ici question d’un professeur spécialisé dans les théories de la communication. Mais, un beau jour, demandez-lui pourquoi il donne à La Fondation de l’UdeS depuis 1996. Vous verrez.

« Pour moi, donner, ça tombe sous le sens. Financer les universités, c’est le rôle de l’État, oui. Et si on était 20 millions au Québec, ça changerait bien des choses dans le budget de l’État; c’est mathématique. Mais on n’est pas 20 millions. Alors je donne », explique François, sur un ton où transpire l’évidence.

D’ailleurs, celui qui agit comme directeur du Département de communication souligne les coûts « astronomiques » liés à la formation universitaire, qui créent parfois des situations déficitaires.

Pourtant, avec les moyens actuels, on peut difficilement faire plus et mieux qu’en ce moment. Alors il est clair qu’il y a de l’argent qui manque.

François Yelle, directeur du Département de communication

« Et ça se voit du côté étudiant, aussi, ajoute-t-il. Certes, les frais de scolarité n’ont presque pas augmenté. Mais tout le reste – les autres frais, le coût de la vie – est en hausse. »

Contribuer avec des dons, ça m’a toujours semblé logique.

Logique, c’est un adjectif qui reviendra souvent dans les réponses du professeur. On pourrait y ajouter désintéressé, puisque François préfère que ses dons – et leurs effets – ne soient pas associés à son nom.

Participer à la cérémonie annuelle de remise de bourses, dont la prochaine aura lieu le mercredi 12 avril 2023, lui suffit.

Dans mon esprit, c’est comme un devoir, mais avec beaucoup de conséquences positives – ne serait-ce que les avantages fiscaux que ces dons procurent.

Bon… Désintéressé, oui. Mais pragmatique aussi. Toujours.

L’esprit de famille

Et si ses dons restent constants, François se laisse une certaine marge de manœuvre dans le choix de leur portée. Ses prochaines contributions pourvoiront au programme de bourses pour parents aux études.

Des parents, François en accueille de plus en plus dans ses salles de classe. « Le DESS en communication stratégique, à Longueuil, vise des personnes sur le marché du travail : ça semble plutôt logique d’y voir une forte présence de parents. Mais j’ai vraiment été surpris par le nombre de parents au baccalauréat en communication appliquée. »

Quand tu es parent, que tu fais des études et que, en plus, tu travailles, ça devient vite compliqué à concilier.

François se rappelle Simon, père de 3 enfants, en pleine pandémie. « Il s’était isolé dans une pièce de sa maison, pour les cours en ligne… Mais la porte derrière lui s’ouvrait, et s’ouvrait, et s’ouvrait. Ses enfants venaient le voir, lui poser des questions. »

Difficile, dans cette situation, de se concentrer pleinement sur sa réussite. Le programme de bourses pour parents en communication vise donc à leur offrir un répit et à les soutenir pendant cette période délicate de leur parcours.

Et finalement, François, pourquoi donner par prélèvement sur le salaire?

« Parce que c’est bien plus simple! », répond-il dans un souffle, avant d’éclater de rire.

Encore pragmatique… Mais aussi, et peut-être surtout, généreux.


Informations complémentaires